11 Juillet 2018
Qui a brillé, qui s’est raté ? Retrouvez les notes de l’équipe de France après leur qualification pour la finale de la Coupe du monde.
Hugo Lloris (8) : Déjà décisif contre l’Uruguay, le gardien des Bleus a réalisé une nouvelle parade de folie devant Alderweirelt (21e). Repousse aussi une bonne frappe de Witsel en fin de rencontre (82e). Lloris se dirige tout droit vers le titre de meilleur gardien du Mondial.
Benjamin Pavard (6) : Son début de match a été un calvaire face à Eden Hazard qui l’a fait tourner en bourrique avec ses dribbles et ses changements de direction. Le défenseur de Stuttgart s’est bien repris en seconde période où il a davantage su bloquer son couloir.
Raphaël Varane (9) : A la question «s’agit-il de votre meilleur match en équipe de France ?», le Madrilène, modeste, a répondu «peut-être». C’est tout vu. Le vice-capitaine a été tout bonnement monstrueux, offrant son corps à la science sur chaque tentative belge, à l’image de la frappe de Hazard qu’il a détournée de la tête (19e). Impérial dans les airs, il n’a jamais paniqué. Il y avait pourtant de quoi parfois.
Samuel Umtiti (8) : Après Varane contre l’Uruguay, «Big Sam» a mis à son tour un coup de casque pour propulser les Bleus en finale. Au-delà de son but, le Barcelonais a défendu comme un chien face au molosse Romelu Lukaku à qui il a enlevé une balle de but (28e). A part une ou deux petites frayeurs, l’ancien Lyonnais a été impérial.
Lucas Hernandez (6) : Mal à l’aise en début de rencontre face aux montées de Chadli, il a vite imposé sa loi dans son couloir où il s’est appliqué à contenir la menace De Bruyne. Plus entreprenant offensivement au retour des vestiaires, il a plutôt bien contrôlé Mertens dans la dernière demi-heure.
Ngolo Kanté (7) : Sa capacité à couper les lignes de passes adverses pour lancer les contre-attaques françaises a destabilisé les Belges. Toujours aussi précieux à la récupération, son travail de harcèlement sur le porteur du ballon a encore été un modèle du genre. Ne baisse jamais de pied.
Paul Pogba (7,5) : «Paul a été monstrueux dans tout ce qu’il a fait», a dit Didier Deschamps après la rencontre. Difficile de le contredire. Rampe de lancement extraordinaire pour ses attaquants, le Mancunien a su fausser compagnie à son garde du corps attitré Marouane Fellaini par ses feintes de corps et ses orientations balle au pied. Son jeu de tête et son sens du combat ont été précieux.
Blaise Matuidi (7) : Si certains contestent encore sa présence dans le onze de départ, il suffit de voir la copie rendue contre la Belgique pour changer d’avis. Une activité de tous les instants, hargneux, agressif, intelligent dans ses déplacements et sa faculté à se placer dans les intervalles, il a dégoûté chaque Belge qui passait dans sa zone de jeu. Un vrai soldat remplacé par Corentin Tolisso (86e) après un choc avec Hazard.
Kylian Mbappé (7,5): Dès la première minute, il a enrhumé Vertonghen sur une accélération dont il a le secret. Un geste qui a donné le ton d’une rencontre où il a fait la différence très souvent. Que ce soit sur le côté droit ou en profondeur, il a fait des misères à une défense belge incapable de trouver la solution miracle pour le stopper. En première période, il offre une galette à Pavard (39e) pour une vraie balle de but. Après la pause, il a offert percussion et conservation de balle, tout en continuant à pilonner la défense adverse. Un poison constant.
Antoine Griezmann (7) : Un peu à l’image de Giroud, les mauvaises langues diront qu’il n’a pas marqué où qu’il ne donne pas toute sa plénitude en Russie. Toujours est-il que la star des Bleus a délivré le corner que reprend Umtiti (51e) et lui aussi s’est mis au niveau dans l’intensité et le combat. A noter aussi son repli défensif quasi-constant. Un modèle de courage.
Olivier Giroud (6) : Il y a deux façons d’analyser son match. Ses occasions ratées (31e, 34e et 57e) et son compteur but bloqué. Voilà pour les pessimistes. Pour le reste ? Comment omettre son activité constante sur le porteur du ballon, sa propension à occuper deux défenseurs centraux ou son repli défensif sur les coups de pied arrêtés… Et sa frappe détournée par Kompany (50e) qui amène le corner et le but d’Umtiti. Pas de but mais un don de soi pour le collectif dont ne peuvent se passer les Bleus.