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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Loi sur les fake news, le point de vue de François-Bernard Huyghe : une loi idéologique.

Loi sur les fake news, le point de vue de François-Bernard Huyghe : une loi idéologique.
Loi sur les fake news, le point de vue de François-Bernard Huyghe : une loi idéologique.

Cet article émane de l'Observatoire du journalisme, dont le but est de procéder à une médiascopie bien utile à un moment d'engorgement de mensonges parfois très subtils. Le Scrutateur a déjà traité de ces questions en plusieurs articles dont celui-ci : ( http://www.lescrutateur.com/article-quand-hoaxbuster-est-un-hoax-122418121.html ).

A l'heure où le gouvernement en France envisage, pieuse intention, de faire la chasse aux « fakes », il faut être attentifs, et ne pas oublier la fable du voleur qui crie aux voleurs.

L'Observatoire du journalisme signale pour ceux qui ont le souci de leur hygiène mentale le livre tout récent de François-Bernard Huyghe : « Fake news, la grande peur ».

( Le Scrutateur ).

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Loi sur les fake news, le point de vue de François-Bernard Huyghe : une loi idéologique.


 

Publié le 6 juin 2018

Médias

François-Bernard Huyghe est un analyste confirmé des médias. Chercheur à l’IRIS, il a publié de nombreux livres sur le sujet. Auteur notamment d’un remarqué La désinformation, les armes du faux (Armand Colin, 2016), il vient de publier aux éditions VA Presse un précieux opus intitulé Fake news, la grande peur. Un trop discret entretien du Figarovox du 25 mai 2018 nous présentait l’ouvrage sous la signature de Paul Sugy. Quelques extraits.

Pourquoi Emmanuel Macron tient-il à ce texte ? François-Bernard Huyghe (FBH) voit trois raisons, un intérêt personnel face aux attaques dont il aurait été la victime ; un intérêt idéologique en tant que Président des élites ; enfin une occasion de disqualifier ses adversaires, assimilés au camp du mensonge, en particulier pour les prochaines élections européennes de 2019.

Mais qu’est-ce qu’une fake news ?
« Ce n’est justement pas très clair et on y mêle beaucoup de choses ! Les contre-vérités ou les mensonges inventés de toutes pièces, mais aussi l’obscurantisme, les théories du complot… Mais le but est sans doute de confondre toutes ces opinions dans une sorte de grand fantasme, de mensonge odieux ».
Le projet vise-t-il à responsabiliser les plateformes numériques ?
« Que fait l’État lorsqu’il veut retirer une Fake News de Facebook ? Il va voir gentiment Mark Zuckerberg et lui demande : s’il vous plaît vous seriez bien gentil de… ».

Ajoutons que lorsque le Parlement Européen reçoit Mark Zuckerberg, il le fait dans un format respectueux et très favorable au fondateur du réseau social. En pratique le projet permettra au juge de s’adresser plus vite à la plateforme pour retirer le document incriminé. Mais le projet vise explicitement Russia Today et Sputnik, et, observe FHB, sur ce point précis « je crois qu’il est assez ridicule de créer une loi de toutes pièces pour cela ».

Les GAFA sont-ils sincères ?

Il est probable que les GAFA décident des règles de censure – comme par exemple fermer les comptes de Defend Europe et de Génération Identitaire de façon arbitraire – par conviction idéologique sincère.

« Tous les dirigeants des principales entreprises internet baignent dans un terreau idéologique complètement uniforme, celui de la Silicon Valley et de ses idéaux progressistes ». Et bien entendu « il y a un intérêt économique réel… le business de ces plateformes ce sont des secondes de cerveau humain vendues à des annonceurs… donc le réseau social a tout intérêt à bannir les contenus haineux ou violents ».

Le mot de la fin ? Les GAFA servent « une idéologie au sens de Marx, c’est à dire faire ce qui est dans son intérêt tout en étant convaincu que cela sert la condition humaine dans son universalité ».

François-Bernard Huyghe, Fake news, la grande peur, mars 2018, VA Press, 14 €


 

 

 

 

 

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C
Une loi sur les fakes news ?<br /> Quand les marcheurs minimisent,volontairement,les dons qu'ils reçoivent pendant la campagne pour faire voter pour eux et augmenter les dons: Ce ne sont pas des kakes ?<br /> Voir article du Figaro reprenant une enquête du nouvel obs ,édifiant...<br /> <br /> Extrait<br /> "Pendant la campagne, En Marche! a filouté sur le montant des dons perçus<br /> Par Journaliste Figaro Arthur Berdah Mis à jour le 08/06/2018 à 16:04 Publié le 08/06/2018 à 11:17<br /> Pendant la campagne, En Marche! a filouté sur le montant des dons perçus<br /> LE SCAN POLITIQUE - Plusieurs proches d'Emmanuel Macron se sont mis d'accord pour sous-estimer le chiffre communiqué aux médias. Objectif : dramatiser la situation financière du candidat et convaincre les hésitants.<br /> <br /> La fin justifie les moyens... Et c'est le cas de le dire. Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a souvent été accusé par ses adversaires d'être le candidat des puissances de l'argent. Une image dont il a essayé de se départir à plusieurs reprises, notamment lors du premier grand débat organisé sur TF1 le 21 mars 2017. «Comment ma campagne est financée? Par des dons de personnes physiques. Entre 1 et 7500 euros. (...) Ce sont plus de 32.000 personnes qui ont donné. Le don moyen, c'est 50 euros», avait-il alors assuré.<br /> Problème: ce chiffre, qui a été abondamment repris à l'époque - y compris par Le Figaro -, pourrait être... complètement faux. En effet, L'Obs s'est penché sur le contenu des «Macron Leaks» (quelque 150.000 documents internes en tout genre hackés par un site d'extrême droite et publiés à la veille du second tour), et a révélé des échanges de courriels privés entre différents membres de l'équipe de campagne de l'époque - qui figurent aujourd'hui encore parmi le très proche entourage du chef de l'État à l'Élysée.<br /> Le don moyen était de 250 euros<br /> <br /> D'après le verbatim publié par l'hebdomadaire, le porte-parole d'En Marche!, Benjamin Griveaux, et la conseillère presse et communication du candidat, Sibeth Ndiaye, se mettent d'accord le 8 mars 2017 pour ne pas révéler à la presse le montant exact des dons perçus par le mouvement (à savoir 9,3 millions d'euros, selon les calculs de Christian Dargnat, le patron de la levée des fonds). «Sibeth, tu n'avais pas dit qu'on restait sur 8 millions?», interroge le premier. «Oui, tout à fait. 8 millions et pas 9,3 millions», répond-elle.<br /> Rebelote trois semaines plus tard, alors que la collecte s'élève cette fois à 11 millions d'euros... Ce qui porte le don médian à 50 euros... Mais le don moyen à 250 euros, soit cinq fois plus. «On ne communique pas dessus», s'accordent très vite Benjamin Griveaux et Cédric O, le trésorier de l'époque. Quant au montant des dons total, ce dernier propose: «On communique sur 10». Un chiffre apparemment jugé trop important par Benjamin Griveaux, qui ordonne de «mettre 9 millions d'euros de dons perçus et pas 10».<br /> Selon nos informations, même si l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron a bien déclaré à la CNCCFP le montant exact des dons perçus par En Marche!, elle a volontairement tronqué les montants communiqués aux médias... Et donc aux Français. En privé, plusieurs cadres de la campagne indiquent qu'il s'agissait d'une stratégie délibérée consistant à dramatiser la situation financière du candidat pour convaincre les donateurs hésitants de mettre la main au portefeuille... Et obtenir ainsi plus de fonds."<br /> <br /> CQFD
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