4 Mai 2018
La tribune des lecteurs : Le bourricot n’avance pas, changeons la charrette ! , par Amédée Adélaïde.
( Voici une rubrique du Scrutateur, qui doit vous intéresser. Elle ne fait pas double emploi avec les commentaires d'articles. Ceux-ci, en augmentation lente, mais constante, est faite de vos réactions aux articles.
« La voix des lecteurs »vous donne la parole, la possibilité d'enrichir notre blog de vos idées, réflexions, poèmes, réactions propres à l'actualité en général.
Bien entendu je ne publierai que ce qui ne s'en prend pas, éventuellement, aux personnes, au-dessous de la ceinture comme on dit.
Les articles signés seront plus particulièrement bien venus. Mais il y a, je le sais d'excellentes raisons, qui ne relèvent pas de la couardise, mais plutôt de ce qu'on appelle le devoir de réserve, à l'anonymat, ou au pseudonyme. Ces articles seront pris en compte. Mais il faudra, que je puisse identifier les expéditeurs de façon précise. Ma discrétion à leur égard étant assurée.
Maintenant, chers lecteurs, à vous de jouer.
Edouard Boulogne) .
PS : Les propos de lecteurs, n'expriment pas toujours le point de vue du Scrutateur. Ils s'expriment librement. Le Scrutateur n'intervient que pour écarter les attaques qui viseraient des hommes et des femmes, de façon insultante, « au-dessous de la ceinture » comme on dit.
La tribune des lecteurs : Le bourricot n’avance pas, changeons la charrette !
Chacun s’accorde à dire que si nous sommes dans la situation désastreuse que connait la Guadeloupe du point de vue de l’eau potable, des déchets, de l’état des routes, du CHU, etc… la faute en revient à nos élus qui se sont montés jusque là imprévoyants sinon incompétents. Et certains, (indépendantistes en tête), appuyés par ces mêmes élus, voudraient nous faire croire que changer les institutions arrangerait les choses. A fond, le char de la Guadeloupe tiré par les élus, n’avance pas, changeons le char !
En fait ce message sonne bien et trouve chez certains un écho parce que nous sommes une société reposant sur trois piliers : la consommation, le virtuel et la facilité.
La facilité d’abord : Le gout de l’effort (singulièrement le goût du travail) a disparu. La notion de droit a pris le pas sur celle de devoir. Et nous nous attendons à tout recevoir des pouvoirs publics tout en travaillant de moins en moins. La gauche nous a trempés dans ce bain là avec les 39 heures, puis les 35 et même les 32 heures si la situation des comptes de la France ne l’avait freinée et ramenée aux réalités. Aujourd’hui il nous faut payer tout cela et l’addition est lourde.
Le virtuel ensuite : Que dire de ce monde où nous vivons désormais de plus en plus dans le virtuel. La technologie assurément nous a apporté le progrès dans bien des domaines. Nous sommes allés sur la lune, nous avons maitrisé des maladies incurables auparavant, nous pouvons communiquer facilement avec le monde entier, un évènement se passe-t-il à l’autre bout de la planète que nous en sommes informés instantanément. Sur les réseaux sociaux, nous avons des centaines, des milliers d’amis. Equipés de notre casque-micro-gamer les derniers jeux vidéo à la mode nous transportent d’un coup dans des paysages magnifiques, au cœur de la dernière citée sur Terre, en de terribles batailles contre des envahisseurs extra-terrestres. C’est magique. Mais nous ne connaissons même pas le nom de nos voisins. Nous finissons par prendre le virtuel pour la réalité.
La consommation enfin : Nous changeons de voiture non parce qu’elle ne marche pas, mais parce que nous voulons le dernier modèle. Nous changeons de Smartphone, non qu’il soit défaillant, mais parce que nous voulons celui qui a le dernier jeu à la mode. Et nous perdons de vue que nous sommes manipulés par les fabricants qui jouent de nos faiblesses allant jusqu’à faire en sorte que nos appareils, au bout d’un temps déterminé par eux, fonctionnent de plus en plus mal et finissent par s’arrêter. C’est ce qu’ils appellent « l’obsolescence programmée ».
Armés de ces trois facteurs, la facilité, le virtuel et la consommation, nos élus tentent de nous convaincre, depuis des décennies, que s’ils n’ont pas réussis à nous donner, de l’eau dans nos robinets, des routes sans trous, des hôpitaux qui marchent, un développement économique avec suffisamment d’emplois pour notre population, que si les collectivités locales sont en faillite, si les impôts locaux sont trop lourds, tout ça, c’est la faute des institutions.
Nous savons tous, que ce qui ne va pas, c’est qu’ils passent plus de temps, à se disputer, à savoir comment ils seront réélus, qu’à régler les affaires du pays.
Nous savons bien que changer les institutions ne changera rien. Et surtout pas leur manière de gérer le pays.
Alors répondons leur : La charrette n’avance pas, changeons les bourricots ! |
|