29 Mars 2018
Dialogue imaginaire, envoyé par un lecteur, entre De Gaulle et un responsable de la BBC le 18 juin 1940 :
-Vous souhaitiez me voir mon Général ?
-Oui, votre premier Ministre Churchill me met à disposition la BBC pour lancer un appel à la Résistance.
-A la Résistance contre qui ?
-MAIS ?!? Contre l'Allemagne ! Nous sommes en guerre contre l'Allemagne nazie !
-Oui, mais tous les Allemands ne sont pas nazis.
-Pardon ?
-Tous les Allemands ne sont pas nazis. Donc, on ne va pas appeler à la Résistance contre l'Allemagne. Ce serait discriminant contre les Allemands qui ne sont pas nazis.
-Mais, que proposez-vous ?
- Je vous propose un texte, dans lequel vous direz : "Vous n'aurez pas ma haine". Cela fera réfléchir les nazis et, d'eux-mêmes, ils demanderont l'armistice.
- Cela n'a aucun sens ! Nous devons lutter contre le nazisme, avec les Américains à l'Ouest et avec les Russes à l'Est !
-Ha non ! Pas avec les Russes ! La Russie n'est pas démocratique, et nous n'aimons pas son dirigeant. Donc, on ne fait rien avec eux !
-Mais alors... Vous condamnez l'Europe à la barbarie ?!?
-Peut-être... mais, avant d'être tué, un Européen pourra dire à son tortionnaire : "Vous n'aurez pas ma haine". Vous imaginez la tête du tueur ? Croyez-moi, il sera surpris.
Comme dirait l'oncle Eusèbe, la haine, non seulement ce n'est pas le sujet, mais je ne sache pas en être porteur, sachant néanmoins qu'à l'inverse du SIDA il n'y a jamais - en matière de haine - de porteur sain.
Le réponse à la sauvagerie ambiante, ce donc pas "vous n'aurez pas ma haine". Ce serait plutôt "vous n'aurez pas ma riposte", puisque les autorités et les légions de la bien-pensance sont du parti pris que l'on sait.