9 Mars 2018
L'UGTG est aux aguets pour en finir avec une Guadeloupe qui ose lui résister. Le coup de la grève de 2009 ( une longue et violente grève de 44 jours. Un jour avant que les grévistes fonctionnaires, le gros des troupes des dirigeants ne soient sanctionnés par une perte de salaire, conformément à la loi ) qui avait profondément blessé notre département, suscite chez le leader maximo une profonde nostalgie.
Domota est partisan de la violence. Et quand s'étant abandonné à son penchant, il tombe sous le coup de la loi, il refuse de l'admettre et de faire amende honorable.
Sur son blog FX Paris Caraïbe, notre confrère François-Xavier Guilherm nous informe de ce qui nous attend. A moins que …
_____________________________________________________
L'appel à la grève générale est lancé en Guadeloupe
"On commence le 15 mars !" Favel Nestorius, secrétaire général adjoint de l'UGTG, a annoncé depuis Paris où il était allé trouver le soutien du Centre international contre les répressions syndicales (CICR) que le jour du procès d'Elie Domota, secrétaire général de l'UGTG, signifierait la grève générale et le blocage de l'archipel. Le 15 mars prochain, Elie Domota doit en effet répondre devant le tribunal correctionnel pointois de violences en réunion à l'occasion d'une manifestation syndicale qui s'est tenue en juin 2016 au siège de BMW à Jarry.
Le CICR soutient depuis quinze ans l'UGTG et reproche à l'Etat de criminaliser les actions syndicales. "Quand le DRH d'Air France se fait déchirer sa chemise, est-ce une violence aussi considérable qu'un plan de licenciement de 200 personnes", demande Gabriel Gaudy, secrétaire général de FO Ile de France, venu aussi apporter son soutien à Elie Domota. Gérard Fromager du CICR rappelle que pour la première fois, la ministre de la Justice n'a pas pris le temps de leur répondre, alors que ses prédécesseurs, Urvoas et Taubira l'avaient fait... Jacques Bangou, maire de Lapwent, a lui aussi écrit à la garde des Sceaux : "Si vous touchez Elie Domota, chaque Guadeloupéen va se sentir touché..." Cette lettre aussi serait restée sans réponse. Le CICR, comme le maire de Pointe-à-Pitre auraient préféré un abandon des poursuites...
Favel Nestorius rappelle ainsi que depuis 2009, ce sont quelque 108 délégués syndicaux de sa centrale qui ont été convoqués devant la justice pénale. "Rapporté à la population française, ajoute Gérard Bauvert, secrétaire du CICR et témoin de la défense d'Elie Domota, c'est l'équivalent de 15 000 procès, donc une répression de masse". Et quand en plus l'entreprise BMW est dans le giron du groupe dirigé par Bruno Blandin, par ailleurs patron du Medef Guadeloupe, il n'en faut pas plus pour "vouloir faire savoir à la justice coloniale qu'on n'écrasera pas les syndicalistes de l'UGTG dans le silence". Ainsi, dès mardi soir, un meeting avait lieu à Pointe-à-Pitre pour préparer la mobilisation, un autre rassemblement est appelé vendredi à Basse-Terre. En attendant le blocage promis à partir 15...
FXG, à Paris