4 Février 2018
Pour nos lecteurs épris d'éloquence, je propose l'écoute de cette plaidoirie, fictive ( puisqu'il s'agit simplement d'un exercice oratoire à l'occasion d'une conférence de stage où maître AGBOTON, sous la présidence de Robert Badinter, a brillé de mille feux décrochant le premier prix de ce concours ).
Outre le souffle, la prononciation épatante ( comme aurait dit Jean d'Ormesson ), le candidat fait montre d'une verve ( j'ai vérifié ne m'être pas trompé sur l'orthographe du mot ! ) à éveiller les morts, d'une truculence rabelaisienne, d'une sensualité , euuh ! … épicurienne comme se représentent Epicure, les jeunes ( très jeunes il est vrai ! ) philosophes des classes terminales.
Quelle force en ce jeune futur maître du barreau qui, s'il est aussi bon procédurier qu'évocateur de l'orgasme du plaideur selon M. Badinter ( présent dans l'hémicycle ), devrait représenter pour la société une menace EVIDENTE, à cause des relaxes obtenues, à la force du verbe, par la délinquance internationale extasiée.
Mais s' il devait passer de l'autre coté du théâtre, je veux dire s'il devait endosser la robe pourpre du Procureur aux réquisitions impitoyables, alors, il y aurait lieu pour délinquants et criminels d'apprendre, de préférence par cœur, le sub Tuum chrétien : « Sub tuum praesidium confugimus, Sancta Dei Génetrix ( « Sous l'abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Saint Mère de Dieu » ).
Quoiqu'il en soit, lecteurs, à vous qui, comme l'orateur, ne cherche qu'un moment de détente, Gaudeamus Igitur, je vous suggère d'écouter. ( LS ).