Le point de vie du "philosophe" Dominique Bourg est que l'abandon du projet de l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes est une décision historique « signifiant que l'écologie l'emporte sur les considérations économiques. » C'est ce qui s'appelle passer à côté de l'essence des choses. Mais dela part de "L'Obs3, cela procède de l'obstination et il n'y a pas lieu de s'étonner qu'il fasse appel à tous les faux-témoins qu'il est susceptible d'abriter en son sérail.
Passer à côté de l'essence des choses, c'est la définition même de la connerie. Sauf que le"philosophe" en question sait très bien ce qu'il fait puisqu'il est en pleine livraison et ne s'en cache même pas.
Alors il fait semblant de ne pas reconnaître les signes du caractère historique d'une décision quiofficialise au moins sept constats incontestables :
- Le premier c'est que certaines situations sont tellement pourries que quelle que soit la décision, elle est susceptible de contestation.
Dans ce cas particulier, le gouvernement n'avait le choix qu'entre le pire et le pis. Autrement dit, nous sommes désormais installés dans une "sociologie de l'impasse" dont le drame de Notre-Dame-Des-Landes n'est qu'un tout petit arbuste dans une immense forêt.
- Le deuxième, c'est la légèreté avec laquelle sont prises les décision en matière d'aménagement du territoire et d'équipement. La sociologie du vide étant une constante dynamique de la superposition des énarqueries aux énarqueries.
- Le troisième, c'est à quel point l'autorité de l'État est devenue une plaisanterie - et la vox populi soi-disant déiforme aussi. S'agissant de l'autorité de l'État, c'est une plaisanterie qui ne fait rire personne. S'agissant du poids de la vox populi, un clou chassant l'autre, ce n'est que laconfirmation d'une vieille imposture dont tout le monde d'à peu près intelligent ou raisonnable fait semblant de
se satisfaire pour ne pas alimenter une polémique sans fin.
- Le quatrième, c'est que la loi de la jungle a remplacé le droit naturel. Autrement dit, ce que consacre la décision en effet historique prise hier par "la foudre de Jupiter", c'est la manière dont la force prime le droit en France, où le droit lui-même est un simple rapport de force entre des courants d'opinion, d'opportunités ou d'intérêts sans la moindre corrélation avec la vérité, la morale ou la justice.
- Le cinquième, c'est que l'écologie est un aimable fourre-tout terroriste, qui finit toujours imposer sa violence sous le déguisement désarmant de la pureté la plus pacifique. L'étiquette de Khmers verts n'est pas usurpée dans ce qu'elle rappelle les Khmers rouges et leur conception du bien commun dans la démocratie bêlante et "participative".
- Le sixième, c'est que la théorie du complot n'est rien à côté de la théorie du bordel. Tout juste peut-on suspecter qu'il y ait complot pour le bordel, et en cela les socialos... de François-le-Fécal aux plus fidèles disciples de Chirac et de ce qui fut le RPR... n'ont jamais donné leur part au chat. Histoire d'écarter les amateurs et de laisser "les professionnels" faire le boulot. De fait, la France va de mieux en mieux, les Français sont de plus en plus Français, et un progrès vertueux imprime de plus en plus sa marque dans tous les replis des institutions.
- Enfin le septième, c'est que le bla-bla-bla a pris un tel poids dans le débat qu'on pourrait épiloguer à perte de vue en termes d'exégèse à propos de cette décision historique, tant l'ignorance et le politiquement correct - dans ce qu'il a de plus abrutissant - sont devenus la colonne vertébrale du "débat" public. Une seule chose est sûre, c'est que la France a changé de civilisation. 1968, 1974, 1981 et 1995 - avec la capitulation du RPR invité par son grand timoré à méditer le message de François-le-Fécal en sont les grandes étapes. Et les "philosophes" comme Dominique Bourg en sont les doux messagers auprès d'un public féru d'authenticité mais désormais incapable de reconnaître un cochon d'un âne..
https://www.nouvelobs.com/planete/notre-dame-des-landes/20180116.OBS0753/abandon-de-notre-dame-des-landes-la-france-a-change-de-civilisation.html
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2007-01-17/phnom-penh-liberee-ce-qu-on-ecrivait-en-1975/924/0/17270