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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Féminisme oblige, c’est Carmen qu’on assassine !

Féminisme oblige, c’est Carmen qu’on assassine !

Carmen ? Vous connaissez ? L'histoire est pourtant simple. A Séville, en Espagne, au XIX ème siècle, une caserne voisine avec une fabrique de cigares. Et donc, - parmi les autres cigarières, - avec Carmen. Carmen une gitane, jeune jolie, aguichante, et quelque peu « fatale ». Du genre dévoreuse de mâles. D'ailleurs elle le chante : « les amours de Carmen ne durent pas six mois ».

Dans la caserne, un jeune brigadier : Don José. Fiancé à une gamine de son village : Micaela, d'une joliesse reconnue mais assez banale. José est gentil, amoureux du genre sage.

A la sortie des ouvrières Carmen la turbulente se dispute avec une des compagnes. On en vient aux mains. José est chargé du maintien de l'ordre. Il sépare les combattantes. Carmen fait de la résistance, et le supérieur de José le charge de la conduire en prison pour calmer ses ardeurs. La gitane a pris José dans son viseur. Elle s'en sert pour s'échapper, après lui avoir jeté une fleur d'un genre particulier. Aux Antilles nous dirions « un charme ». Et le charme opère. José laisse la « créature » prendre le large. C'est lui qui prendra les arrêts. ( cf. José déclarant sa fatale passion à Carmen : https://www.youtube.com/watch?v=Hy8-QGmMeO8 )

Garçon simple, sans être simplet, il aime éperdument. Pauvre Micaela. Et pis encore pauvre José. Carmen, en effet, prise d'un remord ( tout relatif ) pour se faire pardonner, consent, à la fin des jours de peine du brigadier, à céder à ses ardeurs. C'est l'amour. Fatal ( pour Don José ! ).

Il suit la belle, dans ses activités marginales dans la contrebande où elle joue activement son rôle en compagnie douteuse, et se met ainsi au ban de la société. Mais, les amours de la belle ne durant pas six mois, elle s'éprend d'un beau torero. Je passe sur les détails. José refuse la fatalité. Il tuera la gitane, d'un coup de couteau, au cours d'une scène déchirante, pendant que se déroule une course de taureau dont le nouvel amant est le héros. ( Mort de Carmen : scène finale interprétée magnifiquement par le ténor italien Franco Corelli – à l'accent français assez particulier, et la grande cantatrice américaine Léontine Price : https://www.youtube.com/watch?v=gryFA6gD8ak ).

Musique sublime de Bizet, sur laquelle Nietzsche a écrit des pages remarquables, sur un drame trop courant, hélas ! La musique sublimise le côté sordide de l'ordinaire des choses.

Ce n'est pas ainsi que l'ont perçues nos féministes européennes ces miasmes délétères de la décomposition sociale et humaine, qui nous tanne. Dans leur sabir cela donne ceci : « À notre époque, marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu’on applaudisse le meurtre de l’une d’elles. » ( voir l'article qui suit publié dans le Boulevard Voltaire ).

Comme si dans cette forme « d'amour » pathologique qu'on appelle « l'amour passion », il n'y avait que les hommes pour frapper, ou tuer leurs compagnes. En Guadeloupe, il y a une vingtaine d'années, je me souviens de ce « fait divers » qu'avait relaté France Antilles : à Baie-Mahault, une femme jalouse avait profité du sommeil de son époux pour jeter sur l'infidèle une pleine casserole d'huile bouillante. Horror, horror, horror !

Et si nos féministes n'étaient que des femmes ne pouvant aimer des hommes ? Et transformant leur manque en revendication sociale, aidées puissamment par les déconstructeurs de notre civilisation ?


 

Le Scrutateur.

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Féminisme oblige, c’est Carmen qu’on assassine ! ( in Boulevard Voltaire )


 

En 1986, l’aujourd’hui défunt Pierre Gripari publiait un fort joli roman, Patrouille du conte. Dans cette fantaisie dystopique, les brigades de la vertu d’un royaume imaginaire étaient chargées d’épurer la littérature enfantine. Il était alors annoncé, en quatrième de couverture : « Il se passe, dans ce royaume, pas mal de choses que le folklore tolère, mais que la morale réprouve : les loups y mangent les petites filles, ce qui est cruel ; les ogres y mangent les petits garçons, ce qui est vicieux ; on peut y rencontrer le diable, ce qui n’est pas laïque, ou encore épouser un prince ou une princesse, ce qui n’est pas démocratique… »

Trente-deux ans plus tard nous y sommes et, pour farfelu qu’il fût, l’ami Pierre était visionnaire, tel qu’en témoigne la récente relecture de Carmen, l’opéra de Georges Bizet. Ainsi, ce n’est plus Don José qui tue Carmen à la fin, mais le contraire. Et le metteur en scène Leo Muscato d’expliquer : « À notre époque, marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu’on applaudisse le meurtre de l’une d’elles. »

La première a donc eu lieu à Florence, au Teatro del Maggio, devant une salle comble, d’ailleurs plus venue pour siffler qu’applaudir. L’assistance a aussi beaucoup ri, quand le pistolet de Carmen s’est enrayé au moment de buter José. Quelle idée, aussi, de laisser une fille jouer avec un engin de garçon ? Assommer le harceleur à coups d’aspirateur ou de service à raclette aurait peut-être été plus sûr, tout en permettant de conserver, au passage, la charge émotionnelle et féministe de ce final revisité.

Mais ce n’est qu’un début et continuons le combat ; combat féministe, il va de soi. Tenez, rien que Jeanne d’Arc, dont la fin est bien cruelle, surtout lorsque envoyée au bûcher par ce porc d’évêque Cauchon. Pour un prochain film, une peine de travaux d’intérêt général serait autrement plus appropriée pour la Pucelle. Faire le ménage dans les campements anglais, une idée à creuser, tout en leur enseignant l’écriture inclusive : my taylor.e is rich.e, by exemple

Histoire de ne pas s’arrêter en aussi bon chemin, un autre ménage s’imposerait aussi, concernant d’autres victimes d’un autre dragueur lourd : James Bond. Car même si au service de Sa Très Gracieuse Majesté – féminisme de surface –, nous avons là affaire à un macho pithécanthrope d’un autre temps. Une pédagogie bien comprise imposerait ainsi de commencer par Goldfinger, l’un des films les plus emblématiques de la série. L’agent 007, non content d’affronter la méchante Pussy Galore – « femme méchante », stéréotype, plus jeu de mots foireux sur son intimité, le compte est bon –, la fait renoncer à son lesbianisme – c’est pourtant son choix à elle – en la culbutant de force dans le foin – là, c’est plutôt le choix de James.

La suite est tout aussi insoutenable. Une femme, en tenue d’Ève, retrouvée morte et peinturlurée d’or. Manifestement, son projet de vie n’a pas été respecté et la peinture utilisée ne semble pas être éco-responsable. Le reste est à vomir. James Bond ne s’arrête de fumer que pour dormir, boit de la vodka martini comme si sa vie en dépendait et néglige de manger ses cinq fruits et légumes quotidiens. Pire : il conduit son Aston Martin sans même boucler sa ceinture, ne respecte pas les limitations de vitesse, surtout pendant les poursuites de voitures, et il est à craindre que les six cylindre en ligne du bolide en question ne passent pas au contrôle antipollution.

Les producteurs de la célèbre saga savent donc ce qu’il leur reste à faire pour les prochains épisodes. En lieu de caviar et de champagne, l’agent 007 devra exclusivement se nourrir de tofu et de jus de gland. Fini les palaces au luxe tapageur, il logera désormais en Airbnb. Les cascades automobiles seront effectuées en covoiturage. Et les James Bond girls respecteront la diversité : Conchita Wurtz est déjà pressentie ; mais dans une version femme-tronc, histoire d’éviter la stigmatisation des populations handicapées.

2018 s’annonce funky.


 


 

 

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L
Je pense en effet, que se sont des femmes n'aimant pas les hommes, ce qui arrange beaucoup les affaires des déconstructeurs... et aussi celles des gens soi disant artistes mais sans talent, ceux qui s'emparent des oeuvres des autres pour les arranger à leur petite manière!
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