Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
16 Novembre 2017
Pris aujourd'hui par d'autres tâches, je n'ai pas pu rendre compte plus tôt du débat d'hier soir sur Guadeloupe 1ère, consacré aux Assises de l'outre mer proposées par Emmanuel Macron.
Participation assez nombreuse sur le plateau TV. Quelques personnalités politiques, le Président du Medef de la Guadeloupe, Deux ou trois universitaires, dont le docteur Janky, président de l'Université des Antilles, le Secrétaire Général de la CGTG, quelques personnes de la société civile, représentant des marins pécheurs, des petits planteurs de la Guadeloupe, et quelques jeunes.
Huit ans après les « Etats Généraux » lancés à l'époque par Nicolas Sarkozy, dont il est sorti des analyses et propositions restées dans les limbes à ce jour, le téléspectateur est resté sur sa faim.
Plusieurs participants du débat d'hier ont avoué à cet égard leur désenchantement. Il semblerait, à les en croire, que l'embourbement dans le semi marasme où nous patinons viendrait de l'inertie de l'Etat, plus encore que de Bruxelles.
Si la sempiternelle évocation d'une évolution statutaire a été, comme il fallait s'y attendre lancée par les journalistes animateurs de l'émission, il n'y a pas eu de reprises de ce thème propice aux élans lyriques, sur l'avenir radieux, la nécessaire intégration dans la grande région caraïbe, etc, etc.
Au contraire, on a pu noter aussi bien chez le représentant du parti socialiste dans le département, que chez madame Penchard, maire de Basse Terre et ancien ministre, ou chez le député ( apparenté Modem ) Max Mathiasin qu'un changement de statut ne permettrait en rien la résolution des problèmes, que dans la loi existante, tous les moyens existent pour cela. Que ce qui manque c'est d'une part la volonté réelle de l'Etat d'utiliser ces moyens sans en différer l'exécution, ainsi que chez les élus locaux l'action résolue par delà les querelles partisanes et d'egos.
Max Mathiasin en particulier s'est exprimé en ce sens, rappelant sa réponse de jeune politicien engagé à son mentor de l'époque Félix Proto : « Le statut politique de la Guadeloupe est excellent. Je ne vois pas l'intérêt de fabriquer un statut nouveau qui nous placerait sous la férule d'un quelconque autocrate ».
Tels me semblent être les éléments principaux de l'échange d'hier soir.
Mais il faudra être vigilant durant les mois qui viennent pour éviter les coups de pieds en douce au bon sens, qui pourraient ne pas venir seulement de nos milieux insulaires.
Le Scrutateur.