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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Platon visionnaire? Il avait parfaitement décrit Macron. Les Polonais ne nous démentiront pas.

Platon visionnaire? Il avait parfaitement décrit Macron. Les Polonais ne nous démentiront pas.

 

Longtemps je suis resté assez indifférent à Emmanuel Macron, du temps où il était conseiller du « président » Hollande, et même quand il devint ministre des finances. Je voulus n'y voir qu'un de ces technocrates que fabriquent certaines de nos grandes écoles, - autrement dit un être sans grande originalité, - mettant leur savoir faire technique au service de n'importe quelle cause.

Ce fut différent quand il osa rompre avec le pseudo maître, et se porter candidat à la présidentielle.

Le « vieux » routier que je suis devenu ( par la force des choses ! ) jeta dès lors sur le gamin un regard différent. Il avait osé ( pensais-je ) rompre. C'était sympathique. Quant à la réussite de sa tentative, longtemps je n'y crus pas. Ce ne serait « qu'un galop d'essai pensais-je. Après on verra ».

Le grand complot ( important par son ampleur, misérable par ses moyens ) contre Fillon ( qui n'était, certes, ni Napoléon, ni de Gaulle, mais qui tout de même offrait une alternative intéressante après le corrézien ) a changé les donnes, et propulsé au sommet de l'Etat Emmanuel Macron.

Catastrophé, mais non résigné ( cela jamais ! ) je compris que la France n'était pas encore sortie de la phase débilitante de son histoire où elle patauge depuis 30 ans.

Mon scepticisme sur le nouveau président, par défaut, reposait sur l'analyse de sa campagne, plus que par son passé, à vrai dire léger, du moins en politique. Pour la collusion avec les milieux d'affaires mondialistes c'est autre chose.

Toute la campagne d'Emmanuel m'a semblé n'être que le show d'un grand ado, encore en proie aux émotions juvéniles, à une hypertrophie du MOI, et mis en scène par les spécialistes en communication du show biz, y compris sur le net.

On nous montrait un Emmanuel sémillant, charmant, étonnamment « sage », mais parfois disons-le un peu hystérisant. Souvenez-vous de ces injonctions de « vieux sage » à son public : « non, ne sifflez pas, ici on ne siffle pas »! etc, etc.

Cela n'allait pas marcher. Les ficelles étaient trop grosses, trop visibles.

Pourtant, cela s'est réalisé, mea culpa! Mea culpa!

J'avais surestimé les capacités critiques d'un électorat en proie au bourrage de crane quotidien depuis des années, grâce à la main,mise des lobbies sur l'école et les médias.

Le gamin était devenu président porté sur le pavois par des « Gaulois » passablement mis en condition.

Il n'y a pas quatre mois, mais ce public commence à revenir de ses illusions, voyant, désabusé, le danseur étoile se désunir, et n'y croyant plus.

Déjà le soir du triomphe romain, la vue d'Emmanuel, sortant du Louvre au pas saccadé du robot bien chapitré entraîné, mis en scène par … Brigitte, au son de l'hymne à la joie, avait agacé ceux de ses électeurs qui admirent Beethoven, et n'aiment pas voir mêlés les grands chefs d'oeuvre de l'art ( comme à Berlin, dans les années 30 ) aux prestations misérables de la propagande politicienne ( la 9 ème de Beethoven n'appartient ni à la droite, ni à la gauche. Ne trouvez-vous pas ? ).

Depuis Emmanuel a perdu de sa superbe.

L'art politique échappe peut-être aux compétences de Brigitte.

Il y a eu d'abord les remontrances infantiles adressées par le garçon au général de Villiers, bien d'autres choses encore, et aujourd'hui les mêmes remontrances adressées à des chefs d'Etat de l'Europe centrale, qui eux, ne sont pas soumis au silence d'un militaire, même de très haut rang. Nous ne sommes plus dans les cours d'école à nous amuser des bagarres de gamins. La politique est une activité sérieuse, et quelquefois les incompétents, les amateurs d'enfantillages la transforment en tragédie. Dieu protège la France ( et nous ) de l'autoritarisme enfantin de M. Macron.

C'est dommage, la France, il est vrai a besoin d'une relève de son personnel politique.

Je crains qu'Emmanuel Macron, n'ait pas pu échapper à l'ivresse qui s'empare des jeunes gens doués, à qui l'on fait gouter trop tôt au breuvage de la démagogie.

Le philosophe Platon nous a, il y a déjà plus de deux millénaires, analysé ce phénomène tragique qui dévoie tant et tant de surdoués à qui l'on fait boire trop tôt, et en trop grande quantité d'abondantes lampées de cognacs, de vieux Bielle ( Marie-galante ), ou de sublime Neisson.

Je demande pardon aux producteurs de ces nectars, d'assimiler ces grands crus aux vociférations des meetings électoraux. Je ne me le permet que parce que le grand Platon l'a fait au livre VI de sa République.

Qu'on me permette de le citer pour conclure ma bafouille de ce soir ( 25 août ) . Le drame de Macron ( et le nôtre, hélas ! ) y est parfaitement décrit.

Le voici : « Lorsque, répondis-je, ensemble ils viennent, ( les militants. Note de LS ) multitude compacte, prendre place à l'Assemblée, au tribunal, au théâtre, au camp, à tout autre concours et rassemblement de population, où ce qui se dit et se fait est, à grand fracas, tantôt blâmé, tantôt loué, de façon excessive, avec des hurlements ou des battements de mains, (c) tandis que les rochers avoisinant le lieu où ils se trouvent leur renvoient doublé par l'écho, le fracas du blâme et de la louange, dans de telles conditions, quel jeune homme crois-tu capable, comme on dit, de se tenir le cœur en place? Ou quelle éducation privée résisterait en lui, qui, submergée sous une masse pareille d'éloge ou de blâme, ne s'en aille, emportée au fil du courant là où pourra l'emporter celui-ci? Ne déclarera-t-il pas belles et laides les mêmes choses qu'eux? ne s'occupera-t-il pas (d) de ce à quoi précisément s'occupent ces gens-là? Ne sera-t-il tel qu'ils sont? — II y a, dit-il, grande nécessité, Socrate, qu'il en soit ainsi ! ».

Platon nous a montré ici, par anticipation le drame d'Emmanuel et de tant d'autres avant, et sûrement après lui.

Il y a longtemps? Argument peu recevable.

Qui a donc a dit « Il n'y a rien de nouveau sous le soleil ».

Notre tâche, comme à chaque génération est de nous battre pour éviter le pire.

 

Le Scrutateur.

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La tournée chaotique de Macron dans les pays de l'Est vire à l'incident diplomatique

 

( http://www.valeursactuelles.com/monde/la-tournee-chaotique-de-macron-dans-les-pays-de-lest-vire-lincident-diplomatique-87926 )

 

Incident. Emmanuel Macron a créé un incident diplomatique avec la Pologne, quelques jours seulement après avoir contrarié son homologue roumain.

Un incident diplomatique avec la Pologne. Après un premier échec en Roumanie sur les travailleurs détachés, le président de la République avait essuyé un deuxième échec cinglant en Pologne. Mais la violence des déclarations du président français a surpris et choqué la présidence polonaise. Ainsi, Emmanuel Macron n'a pas hésité à dire que Varsovie faisait “une nouvelle erreur” en refusant de s'aligner sur la position française de durcir les accords sur les travailleurs détachés, et a estimé que Pologne se “mettait en marge de l'Europe sur de nombreux sujets”. “La Pologne n’est en rien ce qui définit le cap de l’Europe” a-t-il ajouté pour enfoncer le clou, en concluant que “le peuple polonais mérite mieux que cela”.

Les officiels polonais sous le choc

Les déclarations d'Emmanuel Macron ont été accueillies avec consternation côté polonais. “Peut-être, ses déclarations arrogantes sont-elles dues à son manque d’expérience et de pratique politique, ce que j’observe avec compréhension, mais j’attends qu’il rattrape rapidement ces lacunes et qu’il soit à l’avenir plus réservé” a déclaré, pour lui répondre, la première ministre polonaise.

 

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