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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Pensées intempestives sur la mort du père Hamel ? ( Adresse à M. Emmanuel Macron ), par le Scrutateur .

Pensées intempestives sur la mort du père Hamel ? ( Adresse à M. Emmanuel Macron ), par le Scrutateur .
Pensées intempestives sur la mort du père Hamel ? ( Adresse à M. Emmanuel Macron ), par le Scrutateur .

Il y avait hier un an, mourait, égorgé dans l'église St-Etienne du Rouvray où il servait, le père Jacques Hamel.

En ce lieu, lui a été rendu un hommage mérité, en présence du président de la République, de Mgr Lebrun, évêque de Rouen, de sa famille et de nombreuses personnes, parmi lesquelles des membres de la communauté musulmane.

Je retiendrai d’abord, parmi beaucoup d'autres, deux déclarations, celle de M. E. Macron, et celle de Mgr Lebrun.

 

Celle du président d'abord, que vous pourrez lire et écouter dans l'article fourni du Figaro de ce jour ( http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/07/26/01016-20170726LIVWWW00041-en-direct-jacques-hamel-emmanuel-macron-saint-etienne-du-rouvray-rouen-pretre-hommage.php )

Et celle, ensuite de Mgr Lebrun au micro d'une station radio : ( Mgr Lebrun, évêque de Rouen : http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/saint-etienne-du-rouvray-le-pere-hamel-mort-est-plus-vivant-que-jamais-dit-mgr-lebrun-sur-rtl-7789492899 ).

 

Je voudrais soumettre à votre réflexion quelques pensées, que certains, peut-être, jugeront intempestives, mais qui me paraissent devoir être formulées au milieu du tourbillon de paroles dont beaucoup sont de circonstances ( c'est-à-dire destinées à être oubliées, et à illustrer le propos d'un auteur digne de M. de Talleyrand « la parole a été donnée à l'homme pour dissimuler sa pensée » ).

On écoutera peut-être le discours de M. Macron. Je le trouve assez digne, et vraisemblablement rédigé par un conseiller ayant fait Normale Sup. ( On se souvient du général de Gaulle demandant, en 1945, qu'on lui trouvât « un normalien sachant écrire ». Il eut de la chance, ce fut Georges Pompidou ).

Dans ce discours on peut cependant trouver cette phrase : «La République n'a pas à combattre une religion. Elle oeuvre chaque jour à ce que chacun puisse croire ou pas, en homme libre».

La République ( ne chipotons pas trop ) ! La République, mais ce mot est équivoque. Nous avons connu le sigle URSS : Union des REPUBLIQUES socialistes soviétiques. Tout un programme !  ), désigne sans doute pour lui la République française ( issue de 1793 et de Robespierre ), telle qu'elle est devenue se voulant, ( mais est-ce à raison ? ) libérale, ouverte, etc.

Donc « la République n'a pas à combattre une religion ». Bien ! Elève Macron vous avez 10 ( sur 10 ).

Mais il est dit ensuite « la religion oeuvre chaque jour à ce que chacun puisse croire ou pas, en homme libre». Correction marginale « Emmanuel, vous parlez de religion au singulier. Mais il y a bien des religions ! De laquelle parlez-vous ici? Ainsi l'islam, par exemple est d'une autre nature que cette « religion dont vous parlez ».

Vous lirez, par exemple dans le Coran ( Sourate V, versets 37 et 42 ) :

 

« 37.  Voici quelle sera la récompense de ceux qui combattent Dieu et son apôtre, et qui emploient toutes leurs forces à commettre des désordres sur la terre : vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix ; vous leur couperez les mains et les pieds alternés; ils seront chassés de leur pays. L'ignominie les couvrira dans ce monde, et un châtiment cruel dans l'autre,

38.  Sauf ceux qui se seront repentis avant que vous les ayez vaincus; car sachez que Dieu est indulgent et miséricordieux ».

 

« 42.  Vous couperez les mains des voleurs, homme ou femme, en punition de leur crime. C'est -la peine que Dieu a établie contre  et eux. Il est puissant et sage ».

 

( Voir aussi : http://www.lescrutateur.com/page-le-texte-du-jour-la-nature-de-l-islam-7219907.html ).

 

Vous me direz sans doute que nous chrétiens avons commis quelques infractions avec nos écritures, pris quelques « libertés » avec notre Jésus qui n’est pas Mahomet. Vous évoquerez la répression de l’inquisition, etc. J’en conviens, j’en conviens monsieur le président, car je connais la dialectique des bien pensants.

Mais enfin, chrétiens ou non, nous sommes des êtres humains avec des faiblesses, et même - peut-être - vous !

Mais quand un chrétien trucide ou fait bobo ( je n’ai pas dit dodo !, non, je ne me le permettrai pas ) à un frère, chrétiens ou non il ne se réclame pas de la parole de Dieu pour justifier son péché. Il s’en confesse, fait pénitence, et, tant bien que mal cherche à se purifier en pensée et en actions.

Jésus, non Mahomet, n’appelle pas à trucider ceux qui refusent son appel. Rappelez vous la liberté de répondre ou non, résumée ( entre autres exemples ) par la parabole du jeune homme riche qui voulant devenir chrétien s’y refuse finalement par incapacité d’abandonner ses richesses. « Alors nous dit l’Evangile, il s’en alla tristement ».

Il n’en est pas damné pour autant. La liberté des enfants de Dieu est au cœur de la vie chrétienne. Nul n’est condamné à la mort éternelle dans les supplices de la géhenne. Ni les musulmans, ni même les sodomites, (tellement réprouvés par les juifs et l’Ancien Testament, ou par le Coran,  pour le seul fait qu’ils le sont. Comme on le lit dans l’Evangile selon St-Mathieu : (Matthieu 11, 23-24 : « Et toi, Capharnaüm, est-ce que tu seras élevée jusqu’au ciel ? Tu seras abaissée jusqu’aux enfers, car si les miracles qui ont été faits dans tes murs, avaient été faits dans Sodome, elle serait restée debout jusqu’à ce jour. Du reste, je te le dis, il y aura au jour du jugement, moins de rigueur pour le pays de Sodome que pour toi. »). Et pan! Sur les pharisiens et les hypocrites, plus bas que les sodomites eux-mêmes ( en tant que tels ! ).

Revenons à cette journée de commémoration du martyre du père Hamel.

On y a entendu de fort belles paroles, des appels à l’amour, au pardon, à la fraternité universelle. Comment pourrait-on n’être pas d’accord ? Du moins pour un chrétien.

Car les musulmans qui étaient dans l’église du sacrifice entendaient peut-être autre chose, certainement autre chose.

Ou probablement autre chose. Les mots, M. Macron sont, - un élève de Paul Ricoeur ne devrait pas pouvoir l’oublier, - sont piégeux. Ils n’ont pas le même sens pour un homme de civilisation chrétienne et pour un musulman. Par exemple le mot "miséricordieux" comme le serait Allah selon le Coran. Dans ce livre, et pour ses adeptes Dieu est grand et miséricordieux. Pour les chrétiens aussi. Ainsi Jésus invite à aimer son prochain, et mêmes ses ennemis. Sa miséricorde s’étend même aux incroyants ; aux musulmans aussi ( non à l’islam ). Le père Hamel dans sa brève et douloureuse agonie a pardonné à ses jeunes tueurs, en dépit du caractère horrible de leur acte.

Mais pour un musulman la miséricorde de Dieu ne s’applique qu’aux croyants, c’est-à-dire aux …. Musulmans : Sourate IX verset 23 : « 23.  O croyants! n'ayez point pour amis vos pères et vos frères, s'ils préfèrent l'incrédulité à la loi. Ceux qui y désobéiraient seraient méchants. »

Ou encore, Sourate IX, verset 29 : « Faites la guerre à ceux qui ne croient point en Dieu ni au jour dernier, qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et son apôtre ont défendu, et à ceux d'entre les hommes des Ecritures qui ne professent pas la vraie religion. Faites-leur la guerre jusqu'à ce qu'ils payent le tribu de leurs propres mains et qu'ils soient soumis. ».

Ces textes sont clairs.

Hélas, pas pour tout le monde. Il y a des gens qui ne font que semblant d’être émus par l’évènement auquel, ils feignent de participer, par politique, parce que la civilisation française n’est pas encore assez avilie pour se laisser détruire sans spasmes et réactions qui pourraient s’avérer dangereux. Parce que le fruit n'est pas encore tout à fait mûr.

Il y en a même, de cet acabit, parmi les catholiques. Je veux parler, mon cher Emmanuel des affadies, des songe-creux, des amoureux d’eux-mêmes qui s’aiment « aimant » leurs futurs assassins, de ces narcissiques qui ne sont jamais plus heureux qu’en contemplant « leurs belles âmes », encensés qu’ils sont par tout ce que leurs ennemis jurés, pas nécessairement les musulmans,  mais aussi, et même davantage, les cyniques contrôleurs de leurs médias de masses qui sont d’ailleurs leurs propriétés, encensés donc au nom des grands principes et des bons sentiments comme chantait ironiquement Guy Béart (https://www.youtube.com/watch?v=5rjusF4YZcQ ).

Oui, nombre de chrétiens et même d’ecclésiastiques ( surtout ceux- là peut-être ) confondent le Christ avec Bob Dylan, les chrétiens avec les hippies.

Ces gens là sont pacifistes ( non pacifiques ), jobards, persuadés que « le jeu du bon accueil » transformera en frères reconnaissants tous les migrants du monde dans le vert paradis de leurs rêves conquérants, ouvert par des ignorants, bêtes et niais.

 

Or la réalité se venge quand on refuse de la voir telle qu’elle est, dure et impitoyable.

L’amour de la paix n’est pas le pacifisme, et les Français l’ont appris en 1940 quand les migrants nazis ont déferlé sur eux.

 

Fallait-il résister aux Allemands en 1940, alors que l’armée française n’avait pas été préparée par des gouvernants irresponsables, et que le moral du peuple français ressemblait assez à ce qu’il est aujourd’hui du fait des mêmes influences délétères.

Oui, évidemment. Mais il fallait y penser avant. Le coût fut élevé.

 

Or le Christ était pacifique, non pacifiste.

Il fréquentait des militaires, effectua même un miracle en faveur de l’un d’eux, un centurion dont la fille se mourait. Comme pour les finances, ou en ce qui concerne la défense du bien commun, il faisait la même réponse : « rendez à César, ce qui est César, et à Dieu ce qui est à Dieu », fondement de la vraie laïcité.

Que ferait, cher Emmanuel, non un Jupiter, ce dieu païen pas rassurant du tout, mais un César christianisé, face au danger de l’islamisme ?.

Il se souviendrait de promouvoir, de faire usage et de mettre en œuvre la légitime défense qui est un principe majeur de votre République Ô mon président très cher.

C’est ce dit l’article 122-5 du code pénal français : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, effectue dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte »

Ou encore l’article 122-6 du même code pénal : « Est présumé avoir agi en état de légitime défense celui qui accomplit l'acte :

1° Pour repousser, de nuit, l'entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité ;

2° Pour se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence ».

Ces articles du code pénal ne sont pas en contradiction avec le Cathéchisme de l’Eglise catholique édité sous jean-Paul II pf 2264  : « L’amour envers soi-même demeure un principe fondamental de la moralité. Il est donc légitime de faire respecter son propre droit à la vie. Qui défend sa vie n’est pas coupable d’homicide même s’il est contraint de porter à son agresseur un coup mortel . Il est donc légitime d’insister sur le respect de son propre droit à la vie ».

Si ma fille, ou mon fils, où un ami, ou moi-même sont attaqués, sous quelque prétexte que soit par des voyous, ou des prosélytes, devrais-je encourager le crime par un pseudo pacifisme, ou la lâcheté simplement, dont l’idéologie est souvent symbolisée par le masque,

Or que dit le Coran, entre autres exemples : «  Quand vous rencontrerez les infidèles ( tous ceux qui ne reconnaissent pas Allah pour Dieu. Note du Scrutateur ) tuez les jusqu’à en faire un grand carnage, et serrez les entraves des captifs que vous aurez fait ». ( Coran : sourate XLVII, verset 4 ).

Cher monsieur Macron, vous voyez que le problème ( drame, plus que problème ) posé par l’exécution du père Hamel est beaucoup plus qu’un fait divers.

Vous avez à résoudre des problèmes d’ordre économique dont je ne mésestime pas l’importance et la difficulté dans un pays comme le nôtre, porté séculairement aux querelles catégorielles et à l’égoïsme de chacun.

Prenez garde cependant que le problème ne soit plus profond encore puisqu’il concerne l’âme même de la France, son identité aujourd’hui menacée, ce que ne veulent pas voir un certain nombre de gens qui vous soutiennent.

Je suis de ceux qui estiment que votre personnalité, incontestablement originale, ne s’affirmera, et ne sera utile que si vous prenez de la distance par rapport à ces gens là, à leurs coteries.

Si cela se produisait, si vous vous engagiez profondément, pour la France, au service de l’homme, ce serait le premier miracle du père Hamel. Vous savez, ce miracle qui fait partie des conditions de béatification d’un être exceptionnel, Et par delà, à sa canonisation.

Monsieur le président, cher Emmanuel ( familiarité que se permet l’âge d’un vieux barde s’adressant à un Eliacin, vous savez ce jeune prince que Jean Racine imaginait "vêtu de probité candide et de lin blanc" comme vous imaginent une profusion de midinettes en fleur - et en même temps -  de vieilles anciennes combattantes des concerts de Johnny dans les années 60 ), agissez, ne nous décevez pas.

 

Le Scrutateur.

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 Bonus.

Bonus ? Mais oui, du moins pour ceux qui en veulent, et qui ont compris les raisons de l’existence du blog Le Scrutateur. Ces liens sont utiles. Il n'en demeure pas moins que chez ces intellectuels, si le souci de sérier les problèmes, de définir les notions, ce qui est le propre de la philosophie est nécessaire et légitime, il n'en présente pas moins le défaut propre à l'analyse, d'oublier parfois la nécessité de l'action face à l'urgence du péril. N'oublions pas le drame qui survint à Byzance, dans une situation qui, toutes choses égales, ressemblait à la nôtre. L'on y discutait du sexe des anges, quand les Sarazins prenaient d'assaut la grande ville capitale.

 

( 1 ) Peut-on tout pardonner ?

 

http://www.philolog.fr/peut-on-tout-pardonner/

 

( 2 ) Le pardon chez Paul Ricoeur par le père Guilherm Causse.

 

https://www.youtube.com/watch?v=5ypLN2cygxM

 

( 3 ) Point de vue d'un Iman musulman ( on verra ce qu'il est permis de penser de cette dialectique d'un Iman modéré dans l'exposé introductif de ce dossier).

 

https://www.youtube.com/watch?v=LYP7XntjhA8

 

 

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C
le texte de Mme Simone Manon est un vrai bonus et un vrai bonheur, pour la réflexion qui précède l'action. Merci au scrutateur de prendre sur ses vacances pour nous les faire connaître. <br /> Pas toujours facile de cerner le vrai du faux, ni de distinguer les limites de l"action; même pour un chrétien
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