Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
3 Mai 2017
Le « débat » vient de s'achever. On interviewe Marielle de Sarnèze ( macroniste ). La dame crispée, trouve que Macron a clarifié les choses, et refuse de s'exprimer sur la prestation de Marine Le Pen.
Deuxième interview, celle de Philippot ( FN ). Il trouve que Marine Le Pen a été superbe et a clarifié le détestable programme de M. Macron.
J'éteins mon téléviseur.Je suis fatigué.
Il y a de fortes chances que les commentaires s'inspireront largement de ces deux « points » de vue, selon les appartenances partisanes.
En vérité je ne partage pas ces avis.
Je n'avais en vérité jamais vu débat plus nul, de part et d'autre, et plus ennuyeux. Il faut avoir de l'héroïsme pour suivre totalement ces sortes de prestations. Qui l'a emporté? Ni l'un ni l'autre. On se serait cru dans une cour de collège ou les antagonistes se collent quelques gnons, et s'invectivent : « menteurs, connard! enfoiré » !
Il fut un temps où un Chirac/Mitterrand quels que fussent les opinions des téléspectateurs, ils pouvaient se réjouir de passes d'armes savoureuses. Ou Giscard:Mitterrand, ou Raymond Barre/Mitterrand, ou Georges Pompidou/Mitterrand, dans un débat radiodiffusé sur RTL, que je suivis dans ma chambre d'étudiant en 1966, débat public tenu devant un public passionné où voisinaient dans l'amphithéâtre partisans de l'un et de l'autre, enflammés les uns et les autres, mais cohabitant sportivement. J'en possède encore l'enregistrement, mais je n'ai plus le magnéophone adéquat pour le réécouter.
Le déclin a commencé en 2007 ( Royal/Sarkozy ), aggravé considérablement en 2012 ( Sarko/Hollande).
Aujourd'hui se sont invectivés deux mauvais comédiens, des chiffonniers.
C'est sans doute le signe d'un déclin prononcé de la classe politique, d'un reflet de la décomposition du tissu moral national, ou du moins de ses « élites ».
Nous avons encore des leaders de classe, je pense à un Philippe de Villiers, et il y en a d'autres;
Mais de tels personnages sont sur la touche. Imagine t'on le grand Philippe, qu'on l'aime ou non dans un tel marécage?
Ce soir je suis inquiet. Mon pays me fait mal. Aucun des antagonistes ne mérite de devenir président de la République française.
J'irai voter, car je ne me laisse pas facilement démonter.
Mais je crains bien que les partisans de l'un et de l'autre ne se posent guère de questions et restent fidèles à leurs « champions ». Et je crains que le nombre des votes « blancs » ne s'élèvent à un étiage jamais vu.
A bas les chiffonniers.
Mais Vive la France!
Le Scrutateur.