5 Mai 2017
Sur ce point au moins, Marine Le Pen avait raison, avant hier, contre Emmanuel Macron qui a menti cyniquement comme le montre, preuves à l'appui, l'article suivant. ( LS )
Macron a menti :
Durant le débat télévisé du 3 mai 2017, Marine Le Pen – Emmanuel Macron, celui-ci a prétendu effrontément qu’il n’était même pas ministre au moment de la vente de SFR à Patrick Drahi et de ce fait il s’est défendu d’avoir « vendu » SFR au magnat de la presse en 2014. C’est que cette autorisation de vente a fait du propriétaire de BFMTV, de Libération, de l’Express et autres gros médias, son obligé. Ainsi que Marine Le Pen l’a rappelé au cours du débat, Macron a préparé longtemps à l’avance sa campagne électorale en mettant de son côté la haute finance et les médias. Son mensonge éhonté a été immédiatement repris en chœur par tous les médias mainstream à peine le débat achevé, et notamment par Libération, son patron/propriétaire Drahi, oblige. Or ces médias mentent sans vergogne puisque eux-mêmes ont relayé l’information au moment de la publication du décret autorisant la vente, signé Macron, en novembre 2014.
Un article de BFMTV du 12 novembre 2014 est très explicite à ce sujet:
« Le ministre de l’économie Emmanuel Macron a discrètement donné son accord au rachat que son prédécesseur Arnaud Montebourg avait tant critiqué. Un feu vert nécessaire suite au décret sur les investissements étrangers.
En mars, Arnaud Montebourg s’était vivement opposé au rachat de SFR par Numericable, prenant bruyamment parti pour l’offre rivale de Bouygues. Son successeur Emmanuel Macron a, pour sa part, béni ce même rachat. Le 28 octobre, le ministre de l’Economie a discrètement donné son feu vert à l’opération.
Ce feu vert était nécessaire suite au décret sur les investissements étrangers, signé le 14 mai dernier par Arnaud Montebourg justement. Ce décret soumet à l’approbation de Bercy tout rachat dans les télécoms.
Quelques jours après, Emmanuel Macron a aussi autorisé au même titre la vente d’Alstom à General Electric, en publiant cette fois un communiqué.
Si Numericable est une société immatriculée en France, son actionnariat n’est pas français. En effet, le câblo-opérateur est détenu à 75% par la société luxembourgeoise Altice. Elle-même est détenue à 57% par Next LP, une société immatriculée à Guernesey et contrôlée par Patrick Drahi.
Un actionnariat qu’avait épinglé Arnaud Montebourg: « Numéricable a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la bourse d’Amsterdam, sa participation personnelle est à Guernesey dans un paradis fiscal de Sa Majesté la reine d’Angleterre, et lui-même est résident suisse! », avait déclaré le ministre du Redressement productif le 14 mars sur Europe 1.
(…)Contacté, Bercy a confirmé avoir donné son feu vert, en précisant qu’Emmanuel Macron sera « attentif aux suites de l’opération, notamment dans un secteur aussi stratégique que les télécoms ». Interrogé à plusieurs reprises, Numericable n’a jamais répondu. »
L’ancien ministre de François Hollande cache obstinément cette prise d’intérêt privé dans une affaire publique, témoin cet article de « Frustration » du 29 mars 2017 :
« Le 21 mars dernier, le candidat d’En Marche a déclaré à nos confrères d’Explicite qu’il n’avait joué « aucun rôle » dans le rachat de SFR par Patrick Drahi. Il a prétendu n’avoir eu de contact avec lui que lorsqu’il a voulu s’approcher de Bouygues, et que donc tous les sous-entendus sur ses liens avec le propriétaire de BFM TV seraient diffamatoire. C’est un mensonge :
Lorsque Numericable, propriété de Patrick Drahi, a commencé ses démarches de rachat d’SFR, c’était en effet Arnaud Montebourg qui était ministre. Mais cela a traîné, précisément parce qu’il reprochait à Drahi son évasion fiscale (Il réside en Suisse, a une holding au Luxembourg et des actions à Guernesey). Mais il a quitté Bercy en août 2014, remplacé par Macron, qui fut quant à lui beaucoup plus arrangeant : le 28 octobre, Macron a « discrètement » donné son feu vert au rachat, sans tenir compte des réserves de son prédécesseur.
Mais ce n’est pas la seule transaction qui unit les deux hommes : en octobre 2016, on apprenait qu’un des plus proches conseiller de Drahi, Bernard Mourad, quittait SFR pour devenir « conseiller spécial » d’Emmanuel Macron . Or, c’était lui qui avait chapeauté les négociations autour du rachat de SFR par Numericable.
Les liens entre Mourad et Macron d’un coté, Mourad et Drahi de l’autre, ne font aucun doute. Et il est donc tout à fait logique de se questionner sur le rapport du candidat d’En Marche avec une chaîne, BFM TV, qui appartient à un homme dans le parcours duquel il affirme désormais de façon mensongère qu’il n’a joué aucun rôle. »
Emmanuel Macron a grand intérêt à dissimuler cette prise illégale d’intérêt car cela relève des tribunaux. Grâce à cet arrangement avec Patrick Drahi, Emmanuel Macron a pu bénéficier d’une campagne électorale qui change totalement le cours des élections présidentielles. Mais il est vrai que les magistrats du Parquet national Financier ont tous été nommés par Taubira et Hollande pour écarter les adversaires politiques de Macron, pas pour enquêter sur une prise illégale d’intérêt de celui qu’ils sont chargés de faire élire. La pantalonnade des présidentielles peut se poursuivre, ils sont tous complices.
Emmanuel Macron, s’il est élu Président dimanche, le sera donc en grande partie grâce à un mensonge d’État, à un détournement de l’autorité publique à son profit, pour son élection à la magistrature suprême. C’est une entrave à la démocratie dont les conséquences relèvent du coup d’État.