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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Affaire Ferrand : s’enrichir sans risques ( Du travail pour Bayrou ).

1 ) Ricahrd Ferrand, ministre du logement. 2 ) M.François Bayrou, ministre de la justice. Une bonne vieille tête d'honnête homme.
1 ) Ricahrd Ferrand, ministre du logement. 2 ) M.François Bayrou, ministre de la justice. Une bonne vieille tête d'honnête homme.

1 ) Ricahrd Ferrand, ministre du logement. 2 ) M.François Bayrou, ministre de la justice. Une bonne vieille tête d'honnête homme.

François Bayrou ne fait de la politique, il le dit, et chacun le croit ( car il a l'air honnête ), que pour des raisons morales, pour moraliser la politique. Vaste et courageux programme.

On sait que l'actuel gouvernement a passé au crible de l'éthique la plus pure chacun des membres de la nouvelle équipe dirigeante.

Tout semblait OK, lorsque patatras, le Canard enchaîné qui, décidément ne respecte plus rien et va jusqu'à cracher dans la soupe familiale, ce qui ne se faisait pas aux bons temps des pères Ramadier, Mendès-France ou Joseph Laniel ( quelle époque ! ).

Patatras ! Voici l'affaire Ferrand ce ministre du logement et du mobilier, qui semble bien avoir driblé avec l'éthique avec bien plus de désinvolture et surtout de brio, qu'on ne l'avait prétendu pour François Fillon.

Mais derrière Edouard Philippe ( vous savez ce premier ministre de la droite de la gauche, à moins que ce ne soit l'inverse ) toute la troupe dess nouveaux pasteurs que les électeurs moutons se sont donnés, on s'agite, on se regroupe pour défendre la vertu du frère « diffamé ».

Ce midi sur LCI j'ai entendu de bien subtiles distinctions, sur la montée populiste d'une mentalité qui confond la violation de la légalité ( ce que n'aurait pas fait M. Ferrand, que n'avait pas fait en tout cas, disent-ils, M. Fillon ) et les actes non illégaux ( qu'aurait bien pu commettre le ministre Ferrand ) mais suspectés de n'être pas tout à fait clair du point de vue moral, alors que faut pas exagérer tout d'même, on ne fait pas de politique sans parfois commettre certains écarts. Vous ne trouvez pas cela très clair? Moi non plus. Mais nous étions sur LCI, n'est-ce pas. Même M.Bilger était dubitatif, et étrangement peu loquace.

Pour mieux comprendre l'embrouillamini, lisez l'article de Frédéric Sirgant.

 

Le Scrutateur.

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Ferrandgate : c’était légal, c’était commode et ça les a bien enrichis !

( http://www.bvoltaire.fr/ferrandgate-cetait-legal-cetait-commode-ca-a-bien-enrichis/?mc_cid=a0862551b5&mc_eid=10beefac19 ).


 

Pas sûr que les électeurs venus à Macron par rejet de Cahuzac ou de Fillon apprécient les montages immobiliers et financiers des époux Ferrand.


 

Frédéric Sirgant

Professeur d'Histoire

 

Étrange début de quinquennat… M. Bilger exultait de voir comme M. Macron a appris des erreurs des Présidents précédents.
Mais ce qui frappe aujourd’hui, à peine trois semaines après l’élection, c’est à quel point on a l’impression de revivre les mêmes séquences.
 
Attentat de Manchester ? Le Président convoque conseil de défense sur conseil de défense, annonce que l’état d’urgence sera prorogé de six mois et qu’une nouvelle loi antiterroriste (la troisième ? quatrième ? on ne sait plus…) sera votée. Du Hollande.
 

Et puis « l’affaire Ferrand », révélée par Le Canard enchaîné. Un ministre chargé du logement et de l’immobilier qui vient de déclarer : « Il n’y a aucune hâte à voter de nouvelles lois sur le logement. L’enjeu est de parfaire ce qui a été mis sur les rails et d’accompagner la dynamique qui est à l’œuvre dans ce secteur. Le secteur du logement et de l’urbanisme a besoin d’une certaine stabilité. »
 
Le même qui se retrouve avec une affaire « d’arrangements familiaux » (Le Point) au sujet de bureaux acquis par sa compagne dans le but de les louer à une mutuelle qu’il dirigeait, en 2011.
 

Cela pourrait rappeler les déboires du ministre Cahuzac, ministre chargé de la fraude fiscale et lui-même coupable de fraude. Cela pourrait aussi rappeler l’affaire Fillon, par l’implication de la conjointe du ministre. Début et fin du quinquennat Hollande.
 
Mais, avant tout amalgame ou toute accusation, les faits.
 

M. Ferrand était donc directeur général des Mutuelles de Bretagne, entre 1993 et 2012. Le 25 janvier 2011, le conseil d’administration se réunit, en sa présence, pour trouver un nouveau local à Brest. Sur les trois offres, une seule retient l’attention de la direction.

Il s’agit de la SACA, une société civile « qui n’a pas encore d’existence légale, et qui n’est même pas encore propriétaire des surfaces qu’elle propose à la location », selon Le Canard. La SACA, une société civile de Sandrine Doucen, avocat et compagne de Richard Ferrand, qui propose donc son offre alors que cette SCI n’est même pas constituée et qu’elle n’est pas propriétaire du bien…
 

Le 24 février suivant, la SCI est enregistrée au tribunal de commerce, et un deuxième actionnaire, un ami du couple de l’Aveyron, s’offre une action symbolique… Fort d’une promesse de loyer, la SCI peut contracter un prêt auprès du Crédit agricole, qui financera 100 % du prix d’acquisition, soit plus de 400 000 euros… Et, toujours selon Le Canard, « six ans après la création de la société, la valeur des parts a été multipliée par 3.000 ». Une belle plus-value ! Pas étonnant, puisque la SCI empoche un loyer annuel de 42.000 € et qu’elle est désormais propriétaire d’un bien rénové par la mutuelle pour 184.000 €. Comme l’écrit Libération, ( Libé, vous vous rendez compte! Note du Scrutateur ! ) « sans avancer un centime ni prendre le moindre risque, la femme du conseiller régional de Bretagne s’est ainsi constitué un patrimoine de 402 000 euros, intégralement financé grâce aux loyers de la mutuelle de son mari ». Pour la mutuelle de monsieur et la SCI de madame, c’était du gagnant-gagnant ! Alors, pourquoi hésiter ?
 
Pour le moment, toute la macronie, de Castaner à Griveaux, balaie cette affaire d’un revers de main. « Un non-événement ». C’est légal, c’est connu, c’est transparent. Et, surtout, c’est privé. Donc pas concerné par la moralisation de la vie politique.
 
Pas sûr que les électeurs venus à Macron par rejet de Cahuzac ou de Fillon apprécient les montages immobiliers et financiers des époux Ferrand. Ni leur morale. Ni leur esprit mutualiste.

 

( Et François Bayrou ? Question de LS ).


 

 

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