13 Avril 2017
J'aime René de Chateaubriand, l'auteur des Mémoires d'outre-tombe. Depuis longtemps. Mais ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai pu apprécier, par expérience, sa grande clairvoyance quand il écrivit ( je cite de mémoire ) « Il y a une grande joie à se voir laid dans un miroir bossué ». L'article du Scrutateur avant-hier sur « Fillon blanchi » lu par un très grand nombre de personnes, en Guadeloupe et ailleurs, a provoqué une rage confite en gauchisme haineux me valant à côté d'approbations fermes, une avalanche d'insultes du même calibre que celle-ci, l'une des plus récentes et des plus remarquables : « le scrutateur est un ramassis de conneries, un fatras de débilités sortis tout droit d'esprit déranger de bâtard de pedzouilles et salopes de pouffiasses a éradiquer d'une balle dans vos tronches d'étrons. allez vous faire enculer c'est votre seul fonction ». ( Je n'ai pas corrigé les fautes d'orthographe ).
C'est le style des bas-fonds.
Mais le Scrutateur, depuis longtemps déjà, ce petit blog guadeloupéen, a fait son entrée, encore modeste, mais certaine, dans la cour des grands.
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Certaine. Car comment expliquer que Le Monde, dont la soumission aux milliardaires de la gauche ( qui le rend étranger à l'ambition noble qui fut la sienne au sortir de la seconde guerre mondiale, lors de sa fondation par le grand Hubert Beuve-Méry ) le contraint à se déshonorer en tentant d'éliminer de la campagne présidentielle François Fillon, par des dénonciations injustifiées et honteuses, antidémocratiques en tout cas.
Le Monde est donc en désaccord avec l'article du Scrutateur sur Fillon blanchi.
C'est son droit que je ne lui contesterai pas.
L'article d'ailleurs consiste essentiellement en deux citations de juristes émérites. Le Monde tente de décrédibiliser ces juristes, à mon avis sans y parvenir. Il s'agit de maintenir le trouble sur M. Fillon, et, ayant éliminé ce dernier de maintenir au pouvoir le hollandisme de l'échec en portant Macron à l'Elysée. Macron ou Mélenchon, ou Marine Le Pen.
Oui, même Marine Le Pen. Tout ce qui pourrait installer le désordre dans la République, et abolir la nation française, laisant la place au financiarisme mondialiste ( immense flaque où nagent à l'aise les grands requins de l'internationale du pognon ) est bon.
Nous verrons bien si le public se laissera éblouir par cette canaillerie.
Pour ma part j'en doute.
Mais Le Monde a le droit de pérorer et de diffamer.
Une chose me surprend tout de même. Pourquoi cette publicité pour notre blog?
Car elle le fait connaître à un très grand nombre de gens. Parmi ceux-ci les voyous du gauchisme international. Ils nous injurient. Mais les aboiements sont le langage naturel de cette meute de chacals.
Mais tous ces gens de droite, ou tout simplement d'esprits libres désireux de lire autre chose que la littérature faisandée de ces vers de fosses septiques, qui ne nous connaissaient pas, qui nous liront désormais, s'abonneront à notre organe de pensée honnête et libre.
Etrange distraction que celle de ces subversifs professionnels. Comme quoi la dialectique la mieux rodée peut être grippée par un caillou surgi à l'improviste.
D'où? Comme le caillou ne peut venir du Diable allié de la première heure de la secte, en ce temps pascal, il ne peut s'agir que d'une petite farce du … Saint-Esprit.
Le Scrutateur.
On notera cette phrase, en fin d'article : « François Fillon reste présumé innocent, n’ayant pas été jugé pour l’heure ». Si Fillon, victime des diffamations que l'on sait, n'était pas élu, il sera probablement déclaré innocent. Mais il sera trop tard. Le résultat recherché aura été atteint.
Comme on dirait dans Le livre de la jungle de Kipling « Réfléchissez Ô loups, réfléchissez bien »! Avant. Avant le scrutin truqué.
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Voici donc cet article du Monde :
La curieuse théorie qui veut faire croire que François Fillon a été « blanchi »
Un argumentaire circule largement en ligne qui affirme que François Fillon ne serait plus inquiété par les affaires. Une théorie fumeuse. Explications.
La première partie de l’article reprend un « communiqué de M. Jean-Paul Garraud, avocat général près la cour d’appel de Poitiers ». Il s’agit effectivement d’un vrai texte, mais il faut d’emblée préciser que le magistrat en question est aussi un homme politique, qui fut député UMP de la Gironde de 2002 à 2012, et qui mène actuellement campagne pour les législatives en tant que candidat LR.
L’article du blog LeScrutateur.com reproduit mot pour mot un communiqué diffusé par Jean-Paul Garraud, le 24 février, sur son compte Facebook. Il y estime que le fait que « l’ouverture d’information est faite contre X » est « un point très important » signifiant « qu’il n’y a ni charge, ni indice grave ou concordant contre [François Fillon] à l’issue d’une enquête rondement menée ».
Il est exact d’affirmer, comme l’a fait Jean-Paul Garraud, que le parquet national financier a ouvert le 24 février une « information judiciaire contre personnes non dénommées » dans l’affaire Fillon. Mais ce fait permettait simplement au juge d’étendre les poursuites si d’autres mis en cause étaient découverts. Il ne s’agissait en aucun cas d’un aveu en creux que les éléments à charge contre le candidat seraient particulièrement ténus.
La preuve, François Fillon a été mis en examen moins d’un mois plus tard, le 14 mars, pour « détournement de fonds publics », « complicité et recel de détournement de fonds publics »,« complicité et recel d’abus de bien sociaux » et « manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ». Penelope Fillon et Marc Joulaud ont également été mis en examen par la suite.
Le candidat LR est évidemment toujours présumé innocent, n’ayant pas été jugé. Le fait qu’il ait été mis en examen témoigne néanmoins qu’il existe des « indices graves ou concordants » de sa participation aux infractions en question, n’en déplaise à Jean-Paul Garraud.
La deuxième partie de l’article du blog LeScrutateur.com est un condensé de plusieurs argumentaires qui ont également circulé en ligne ces dernières semaines. On y lit notamment cette affirmation, catégorique :
« L’accusation d’emploi fictif n’a pas été retenue par le parquet national financier, or, c’est celle-là qui “plombait” le plus l’accusation contre Fillon. »
En effet, on ne trouve pas de mention d’« emploi fictif » dans la liste des motifs de mise en examen de François Fillon. L’explication est simple : cette notion en elle-même n’existe pas dans le code pénal. En revanche, la question de savoir si le travail fourni par Penelope Fillon comme assistante parlementaire et à la Revue des deux mondes était réel reste bien au cœur du dossier, en témoigne le fait que le candidat à la présidentielle est poursuivi pour :
« Détournement de fonds publics » et « complicité et recel de détournements de fonds publics » : ces qualificatifs concernent l’emploi de Penelope Fillon comme assistante parlementaire. Si l’emploi de Mme Fillon s’avère réel, aucun fonds public (par sa rémunération) n’aura été détourné. En revanche, s’il est prouvé que la rémunération n’a pas correspondu à un travail réel à la hauteur de celle-ci et que M. Fillon a abusé de sa position pour favoriser sa femme, l’article 432-15 du code pénal dispose qu’il encourt dix ans d’emprisonnement et une amende pouvant allerjusqu’à 1 million d’euros – voire plus selon le montant total des sommes frauduleusement versées.
« Complicité et recel d’abus de bien sociaux » : ici, ce sont les activités de Penelope Fillon à la Revue des deux mondes qui sont visées. Le recel consiste, selon la loi, à bénéficier en connaissance de cause du produit d’un crime ou d’un délit.
En résumé, rien ne permet d’affirmer que François Fillon ne serait plus poursuivi à cause des emplois présumés fictifs de sa femme. L’intéressé en a d’ailleurs lui-même conscience, puisqu’il continue de se défendre publiquement de cette accusation, assurant notamment sur RTL, à la fin de mars, que « jamais les juges ne pourront démontrer » que ces emplois n’étaient pas réels.
Dernier élément de l’article du blog LeScrutateur.com : « La note de l’ancien rapporteur général du budget, Philippe Auberger, montre l’inanité des autres accusations, qui ne reposent sur aucun texte applicable. » Bref, « tout cela est une bonne nouvelle », conclut l’auteur.
Ici, il est fait référence à une analyse de Philippe Auberger, ancien député UMP de l’Yonne, reprise notamment par le blog Les-Crises.fr le 11 mars, et une semaine plus tôt sur le site de soutien au candidat LR Fillon-Versailles.fr. Cette analyse, antérieure à la mise en examen de François Fillon, le 14 mars, affirmait, en effet, prouver que l’affaire Fillon ne reposait sur aucun fondement juridique. Notamment que les fonds utilisés à l’Assemblée nationale par François Fillon pour rémunérer sa femme « ne seraient pas des fonds publics ».
En voici la conclusion :
« Sur la base des faits connus, la justice ne dispose d’aucun moyen juridique pour mettre en examen M. et Mme Fillon. Si elle avait ces moyens, elle aurait fait une citation directe en correctionnelle au lieu de faire traîner l’affaire à loisir, de mobiliser trois juges d’instruction et de manipuler l’opinion publique à coups de communiqués de presse. »
Les arguments juridiques invoqués dans la démonstration de Philippe Auberger ont été contestés par de nombreux juristes. Surtout, la mise en examen du candidat LR, le 14 mars, a battu en brèche l’argument selon lequel le dossier n’aurait aucun fondement.
Lire aussi : Tout comprendre aux affaires Fillon
François Fillon reste présumé innocent, n’ayant pas été jugé pour l’heure. Mais il est complètement erroné d’écrire que les accusations à son encontre ne reposeraient « sur aucun texte applicable ».
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/04/13/la-curieuse-theorie-qui-veut-faire-croire-que-francois-fillon-a-ete-blanchi_5110844_4355770.html#UwudepmeAoYUQ87p.99