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2 Avril 2017
Voici que surgissent au sein du « collectif » sensé être à l'origine des récentes ( et d'ailleurs inachevées ) manifestations sociales en Guyane, des « revendications » imprévues par beaucoup. Jusqu'ici les revendications étaient principalement centrées sur la demande d'aides financières plus importantes pour le développement de la grande région française d'Amérique. Voici que surgissent des perspectives politiques pour le moins discutables. Dernier cadeau du gouvernement socialiste dont le représentant à l'élection présidentielle, prend, il est vrai la Guyane pour une île ?
Le Scrutateur.
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Les négociations ont repris dimanche. Le gouvernement évoque « un projet d'évolution statutaire du territoire ».
Les négociations marathons ont repris à Cayenne. Une délégation de quelques dizaines de personnes, moins fournie que les jours précédents, a retrouvé dimanche à la mi-journée la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, à la préfecture. Cette dernière a remis aux collectifs un document de synthèse en cinq points qui reprend toutes les conclusions des discussions de la nuit de samedi à dimanche. Il porte notamment sur le plan d'urgence. Il acte aussi certaines avancées sur des accords sectoriels (santé, éducation, BTP…) et «le projet de pacte pour l'avenir de la Guyane fait aux élus par le gouvernement». Enfin, la ministre, qui entend ensuite soumettre toutes ces propositions en Conseil des ministres mercredi à Paris, ouvre une porte «pour un projet d'évolution statutaire ou institutionnelle» du territoire. Le collectif s'est retiré pour étudier le document. Il devait revenir à la table des négociations en début de soirée.
« Le gouvernement a entendu les aspirations et les demandes des Guyanais »
Matthias Fekl, le ministre de l'Intérieur
Samedi, avant de repartir pour la métropole, Matthias Fekl, le ministre de l'Intérieur, et Ericka Bareigts avaient pris une trentaine d'engagements au nom de l'État, pour plus d'un milliard d'euros, notamment dans l'éducation (400 millions d'euros) et la santé (85 millions d'euros) mais aussi la sécurité et la justice. «Le gouvernement a entendu les aspirations et les demandes des Guyanais», avait assuré le tout nouveau locataire de la Place Beauvau. Un peu plus tôt, il avait listé une série de «décisions fermes et sans appel» devant une délégation d'une cinquantaine de Guyanais et affirmé que les 428 revendications présentées par le collectif «Pou La Gwiyann dékolé», qui regroupe l'ensemble des mouvements protestataires, avaient été «passées en revue, expertisées». Puis, Ericka Bareigts, la ministre des Outre-mer, a pris le relais au cours d'une négociation marathon qui a duré de dix-huit heures trente au milieu de la nuit de samedi à dimanche. Le gouvernement s'est notamment engagé à créer de nouveaux centres hospitaliers, cinq lycées et dix collèges.
C'est durant ces négociations qu'un membre de l'Union des travailleurs guyanais (UTG), le principal syndicat, a demandé à Ericka Bareigts un «statut particulier» pour la Guyane. Cette question était incluse dans les centaines de revendications du collectif apportées jeudi aux deux ministres. Une mesure que défendent également les «socioprofessionnels», ces petits entrepreneurs très actifs durant une grève qui pénalise pourtant leurs intérêts à court terme. Sur le perron de la préfecture de Cayenne, Davy Rimane (également membre du syndicat UTG-énergie), a lancé qu'il fallait en finir avec un lien «trop centralisé et vertical avec Paris», qui empêche la Guyane «d'avancer». «Avec un autre système, on pourrait décider nous-mêmes de ce qui est bon pour nous», plutôt que de «demander des autorisations pour tout».
Pourtant, en 2010, les électeurs de Guyane avaient dit «non» à une large majorité (70 %) à l'autonomie accrue de leur département qui leur était proposée lors d'un référendum organisé à la demande d'une majorité de leurs élus locaux.