24 Avril 2017
L'Eglise de France produisant un document ( ci-dessous ) concernant la présidentielle en cours? Certains vont jaser, hurler, jaboter, glapir. La France est un pays LAÏÏÏÏÏQUE. Non à la calotte, etc, etc.
Pourtant la Franc-Maçonnerie intervient à fond dans le débat, et pour Macron, dès avant le premier tour. Et aussi SOS-Racisme, ( qui appelle pour demain à une manifestation contre « l'extrême droite », et Le CRAN dont M. Patrick Lozès, depuis des années (- voir l'une de nos illustrations ) intervient dans le débat avec cet humour douteux que d'aucuns trouvent particulièrement subtil.
Et l'Eglise catholique (Mater et Magistra, mère et éducatrice pour plus d'un milliard de personnes, et des millions en France, n'aurait pas le droit de donner un avis?
Chers laïcards allez vous faire … cuire un oeuf.
D'autant qu'elle ne prétend pas dire pour qui voter. Mais je vous renvoie au texte qui suit.
Le Scrutateur.
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(RV) Quelques heures après les résultats du premier tour de l'élection présidentielle, la Conférence des Evêques a publié un communiqué dans lequel elle rappelle son rôle et donne des pistes pour discerner. «L’Église catholique n’appelle pas à voter pour l’un ou l’autre candidat mais, en rappelant les enjeux de l’élection, elle souhaite donner à chacun des éléments pour son discernement propre» lit-on en préambule de ce communiqué. La CEF rappelle que la doctrine sociale de l’Église doit irriguer la vision politique : recherche du bien commun, destination universelle des biens, mise en œuvre de la fraternité, attention aux plus fragiles, dignité de la personne humaine et subsidiarité.
Mais l’Église appelle aussi à la responsabilité des politiques : «pour que notre démocratie ne se transforme pas en société de violence, écrit la CEF, il faut favoriser un véritable débat national sans posture, petite phrase, ni ambition personnelle ; un débat qui n’amène pas à l’hystérisation ; et dans lequel le fait religieux a une place et les religions ont un rôle.» Dans leur texte, les évêques de France posent cette question: «à quel projet de société pouvons-nous aspirer ? » en rappelant que l’être humain «est plus qu’un élément du processus économique ou technologique.»
Pour la CEF, l’État doit intégrer la solidarité dans la construction du projet de société, doit aussi gérer positivement la tension entre un libéralisme sans contrôle et la sauvegarde des mécanismes de protection sociale. La CEF regardehttp://fr.radiovaticana.va/news/2017/04/24/pr%C3%A9sidentielle_l%C3%A9glise_de_france_appelle_au_discernement/1307630 aussi l’Europe, qu’il faut favoriser en développant notamment des politiques d’accueil des migrants mais en respectant aussi la culture des nations.
«Aujourd’hui, le risque principal serait de renoncer à lutter pour l’avenir et de céder à la tentation du fatalisme» écrit enfin la conférence épiscopale, malgré les difficultés, il ne faut céder au renoncement, car «notre foi chrétienne nous appelle à l’Espérance.»