20 Avril 2017
Le groupe Etat islamique a revendiqué, par le biais de son agence de presse Abaq, l'attentat survenu sur l'avenue des Champs-Elysées ce jeudi 20 avril au soir, qui a causé la mort d'un policier ainsi que de sérieuses blessures à deux autres d'entre eux. L'assaillant a été abattu suite aux tirs de riposte de la police.
Suite à ces incidents, François Hollande a convoqué le Premier ministre Bernard Cazeneuve et le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl pour une réunion de crise. A son issue, le président a pris la parole : “Nous sommes convaincus que les pistes qui peuvent conduire l'enquête [...] sont d'ordre terroriste”. Selon ses mots, un Conseil de défense est prévu vendredi matin à 8 heures.
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L'assaillant abattu, un certain Karim C. selon les informations du Point, était défavorablement connu de la DGSI, puisque fiché S. En 2001, l'individu avait déjà connu des démêlés judiciaires : au volant d'une voiture volée, l'homme avait fait feu sur deux policiers lancés à sa poursuite, les blessant grièvement.
Placé en garde à vue, il avait alors réussi à dérober l'arme d'un policier du commissariat avant de lui tirer dessus. Il avait été condamné à plusieurs années de prison. L'auteur de l'attentat sur les Champs-Elysées aurait fait part de son intention de tuer des policiers sur le service de messagerie cryptée Telegram.
Suite à cette attaque, de nombreuses personnalités politiques telles que Bernard Cazeneuve, François Fillon ou encore Nicolas Sarkozy ont exprimé leur solidarité avec les forces de l'ordre. Le candidat de la droite ainsi que Marine Le Pen ont fait savoir qu'ils avaient décidé d'annuler leurs meetings respectifs prévus en cette fin de campagne présidentielle. François Hollande a également annulé ses déplacements prochains.
Ce jeudi soir, vers 21 heures, un homme à bord d'un véhicule gris s'est arrêté à niveau d'un fourgon de police stationné au 104 avenue des Champs-Elysées, vers la station de métro Franklin D. Roosevelt. L'individu est ensuite sorti du véhicule et a ouvert le feu sur les policiers à l'aide d'une arme automatique de type kalachnikov. Un premier policier a été tué sur le coup, et deux autres ont été blessés, dont un grièvement. Une passante aurait également été blessée. L'assaillant a par la suite été abattu par des tirs de riposte. “C'est un bilan extrêmement lourd [...] Ce sont des policiers qui ont été délibérément pris pour cible”, a déploré le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Suite à cet échange de tirs, une vingtaine de fourgons de CRS, la Brigade d'intervention et de recherche (BRI) et des militaires de l'opération de protection Sentinelle ont été déployés en renfort le long de l'avenue. Le quartier a été bouclé, les commerces fermés, et la foule, réfugiée dans les boutiques, évacuée. Les équipes de déminage ont procédé à la vérification du véhicule avant d'ouvrir la voie à la police scientifique. Les services de la section antiterroriste de Paris, saisie de l'enquête, sont allés perquisitionner le domicile présumé de Karim C., en Seine-et-Marne.