Grosses chaleurs sur Cayenne ( J. 30/03/ 2017 ) .
Dans notre zone de la France des Caraïbes, l'attention s'est portée encore sur la grosse tension sociale en Guyane, orchestrée par le collectif des 500 frères, et diverses associations, ainsi que par une majorité d'élus dont, malheureusement, un certain nombre ne semblent pas se souvenir de leurs propres responsabilités dans le marasme présent.
Vers 12h30, je me suis porté sur la station TV Guyane première, qui retransmettait les images de la manifestation devant la préfecture de Cayenne pour obtenir que le débat entre les deux ministres présents et leurs partenaires guyanais.
Le conflit, à cette heure là portait sur le préliminaire de l'acceptation par les membres du gouvernement de la présence des journalistes aux discussions.
La foule, nombreuse, déterminée, malgré une pluie battante, soutenait ce préalable, mais dans une ambiance plutôt de bonne humeur, et fort éloignée de cette haine fanatique engendrée en Guadeloupe en 2009, par les hordes sauvages du sieur Domota, qui portèrent un coup très dur à l'économie guadeloupéenne.
Manifestation guyanaise plus sociale que politique, notons-le en passant.
Je ne peux m'empêcher de désapprouver le cinéma consistant pour les militants des « frères » à se déguiser, et à évoluer recouverts de cagoules.
Je préfère les visages découverts. Et mis à part ce côté carnavalesque qui pourrait plaire par le côté « Zorro » de cet artifice, il faut noter, en plein état d'urgence le risque de voir ( trop tard ) quelque terroriste kamikaze agir comme on le devine au milieu de telles foules.
Enfin, et quel que soit mon dissentiment profond avec le gouvernement actuel, je crois que l'on ne doit pas accepter la présence de « journalistes » ( souvent des boutefeux ) aux délibérations gouvernementales.
Qu'on le veuille ou non le gouvernement, tout gouvernement ( même celui-ci ) est détenteur du pouvoir légitime, et cette légitimité ne doit pas être contestée autrement que par le vote ( démocratique ) ou dans les cas d'abus ( c'est-à-dire sortant précisément du cadre légal ) par l'insurrection. Nous n'en sommes pas là, heureusement.
Le Scrutateur a publié ces jours-ci plusieurs articles portant sur la crise sociale actuelle en Guyane. La plupart reconnaissent la légitimité de beaucoup des revendications des Guyanais.
Mais il faut prendre garde aux agents provocateurs qui, par des moyens divers peuvent tenter de faire dévier les justes revendications vers des buts beaucoup moins acceptables.
Les déclarations excessives et subversives d'un Domota sont là pour nous mettre en garde contre une vision trop idyllique du mouvement.
Restons vigilants.
Le Scrutateur.