Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
10 Février 2017
On le sait, j'apprécie souvent les analyses politiques de l'ancien avocat général Philippe Bilger. Et il m'arrive d'offrir certains de ses textes à la méditation libre des lecteurs du Scrutateur.
Il nous arrive, heureusement, d'être en désaccord. C'est le cas aujourd'hui où, dans un article de son blog, raisonné ( sinon raisonnable ! ), lui, hier encore supporter de François Fillon, lui suggère de se retirer de la course à la présidentielle et de céder la place à un membre de son parti, qui à ses yeux devrait être … Alain Juppé !
Philippe Bilger est réellement courtois dans cet appel. Mais il croit que Fillon est flambé par la campagne de presse et la conjuration formées contre lui par les hommes du système.
Je crois que M. Bilger a tort. Non que Fillon sorte indemne de l'épreuve qu'il subit. Mais ses chances subsistent, et la politique est un combat. D'autre part, les électeurs de la droite, n'ont pas voté, à la primaire , pour les sourcils fournis de Fillon, contre le front glabre de Juppé, autrement dit pour des personnes, mais pour des programmes. Et ceux-ci n'étaient pas interchangeables. On se souvient de la violence des attaques de Juppé contre le programme de son concurrent, entre les deux tours de scrutin.
Monsieur Bilger, est un parisien. Son âge ne lui permet plus d'aller trainer ses guêtres dans les cafés des boulevards où dans les Bataclans. Son Paris est celui des quartiers calmes et civilisés de la capitale, et les édifices voués à la diction du droit, sont protégés par des forces de police en nombre suffisant, et de qualité connue.
Moi, je suis natif de Pointe-à-Pitre, descendant de Marie-Galantais depuis quelques dizaines de générations, sur une île sans cesse concernée par les éruptions volcaniques, les cyclones, les tremblements de terre, et les « caprices » domotiques.
Bref, il faut plus qu'une campagne de presse pour m'émouvoir, pour NOUS émouvoir, car nous sommes tous comme ça, les … Guadeloupéens.
Donc je ne joindrai pas ma voix à celle un peu tremblante de l'ancien avocat général, sans pour autant lui ôter mon estime.
Si cependant M. Fillon, devait céder à la meute et se retirer de la course je sais que je ne me rallierais pas d'emblée à celui qui serait alors désigné. En tout cas pas à Juppé.
Ce « vainqueur », inattendu, il y a encore trois semaines, devrait-il être ce Hollande relouqué de Macron!
Pour accomplir de certaines basses oeuvres, il vaut mieux laisser l'accomplissement de la faute à l'ennemi, plutôt qu'à quelqu'un qui pourrait se recommander de vous.
A mon sens, le vainqueur de la présidentielle pourrait bien n'être pas celui que l'on croit. Les Français en ont assez de la camarilla au pouvoir, et de ses affidés.
Si, moi, je pense encore voter blanc, ( au cas du retrait de Fillon ), de plus en plus nombreux sont ceux qui à droite, mais aussi à gauche ( les hommes du peuple encore sains ) pensent à reporter leur suffrages sur madame Le Pen.
Celle-ci effectue ces jours-ci une rentrée politique remarquée.
Le lien que je vous propose est celui d'une longue interview accordée sur LCI. La présidente du Front National est en forme devant deux jeunes journalistes encore un peu tendres. Une jeune femme, plutôt mignonne, bien mise, et pugnace. Elle fait ce pour quoi on la paye : attaquer Le Pen.
Il y manque la conviction, et elle surjoue les scènes d'attaques, où l'on dirait d'un cobra dressé et sifflant. Ce qui ne lui va pas bien. Un contre emploi, c'est certain.
Il en est de même pour le jeune homme, où l'inquisition est encore moins crédible, laissant même transparaître ( au regard acribique d'un journaliste de l'école scrutatorienne ) une certaine sympathie pour la « proie » qui fidèle, sur ce point à l'esprit de famille, lance au passage quelques coups de patte, griffes à demi rentrées, discrète allusion ( à une attachée parlementaire ) prouvant qu'on n'ignore pas tout de l'imprudent jeune homme.
M'est avis, qu'il faudra compter, dans cette élection, avec madame Le Pen.
Pour ma part, jusqu'à nouvel ordre, je demeure filloniste.
Le Scrutateur.