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18 Décembre 2016
Une langue est un système de signes, de règles permettant la communication entre humains, la recherche et l'expression des idées, des sentiments, des projets, etc.
Ce système de signes, comme disent les linguistes ( disons plus simplement, cette grammaire ) est coercitif. C'est-à-dire qu'il s'impose à qui ne veut pas s'exclure de la communauté à laquelle il appartient ( nation, région, etc ).
C'est à l'école que dans les sociétés évoluées l'on apprend, la grammaire, l'orthographe.
Avec un bonheur inégal.
Dans une époque où l'on veut faire prédominer les bons sentiments sur la pensée rigoureuse, constatant que tous les enfants n'obtiennent pas des résultats équivalents, on déprécie la rigueur, la précision, l'élégance, on décide de s'attaquer au système, à la langue que l'on prétend « simplifier », rendre plus accessible aux fils d'ouvriers ( je cite ) etc, sans s'aviser qu'une certaine forme de « simplification » forme surtout des simplets ( simplette, pour respecter la parité ).
Comme si tous les enfants de bonne bourgeoisie, et même d'universitaires, étaient capables de devenir Honoré de Balzac, Jean Racine, Victor Hugo ( ou même monsieur Patrick Chamoiseau. Que l'on veuille bien me pardonner cette espiègle petite provocation ! ).
De même en est-il pour le tennis, ce sport d'élite, où l'excellence n'est possible qu'au prix d'un entrainement difficile et constant, dans le respect de règles très précises ( le système de signes )
Tous les petits bonshommes, et petites filles qui s'escriment sur les cours, ne deviendront pas Nadal, Fédérer, Gaël Monfils, ou Séréna Williams. Mais qui prendraient encore la peine de se déplacer pour assister à un « tournoi » de Rolland Garros? Ni M. Victorin Lurel, en tout cas, ni M. Chalus.
Ou encore au jeu d'échec, si souvent comparé à la langue par les linguistes ( Saussure, ou autres ).
Va-t-on en « simplifier » les règles rigoureuses, pour permettre à tout un chacun de se prétendre « grand maître des échecs ».
Pour la maîtrise des langues, c'est la même chose, ou pire encore, car c'est par la langue que se développent ( ou perfect-ionne. Prenons garde au sens des étymologies ) l'intelligence, et la sensibilité. Et c'est aussi hélas! par le déclin des langues ( ou leur sabotage par des pédagogues pervers, ceux que l'on appelle d'ailleurs les pédagogistes) que ces valeurs de l'esprit périclitent et meurent.
Le sabotage est en cours.
Dans son style inimitable, et délectable, M. Jean d'Ormesson nous donne quelques indications sur le déclin en cours.
Je lui laisse la parole.
Le Scrutateur.
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