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25 Novembre 2016
2 ) Pierre Gaxotte. 6 ème photo : Le dictionnaire Franço caraïbe occupe les pages 08 à 196 de ce petit livre.
Nicolas Sarkozy, à qui n'allait pas, sinon mon coeur (j'aurais pu voter pour lui au second tour où comme chacun sait on vote CONTRE un pire ) du moins une part non négligeable de mon activité raisonnante, tint récemment ce propos, « Quand on veut devenir Français on adopte la culture de la France, son histoire, sa langue, on est en quelque sorte un descendant de ces ancêtres qu'on appela les Gaulois ». Sarkozy donc avait tenu un propos tout à fait acceptable, nullement condamnable
Pourtant, aussitôt les débiles culturels, mais aussi certains politiciens de bas étages, et la tourbe gaucharde métropolitaine, qui a l'instar d'un Jean-Michel Apathie, vomit sur la France, qu'elle voudrait raser : ( https://www.youtube.com/watch?v=D-MkHCcDSko ) se jetèrent sur ce propos tachant de faire croire qu'il s'agissait d'un propos raciste, et que l'on ne pouvait pas voter pour son auteur, et de tout autre qui ne vilipenderait pas son propos.
Se joignit à la meute, une politicienne du sud Basse Terre, qui doit tout, Tout, TOUT... à Sarkozy, y compris la faible notoriété qui est la sienne en dehors de sa commune natale.
Cette fille de Génitrix à qui sa hargne frénétique n'a pas peu contribué à l'attribution de son surnom « bébé-requin », s'est reconnue toutes sortes de consanguinité ( sauf avec les Gaulois ! ), et même caraïbe, oui CA-RA-IBE.
Il faudra revoir le surnom, car, en langue caraïbe « bébé-requin » se dit "moulékê-ouaïbayaoüi".
( CF. le dictionnaire Franco-Caraïbe du père Raymond Breton, publié en 1679, réédité récemment. Voir illustration de cet article. ).
Or la France est une nation, un peuple, une culture, dont la structure ( je préfère dire « l'âme » ) s'est créée au fil des siècles, et dont la synthèse constitue ce que l'ont appelle aujourd'hui la nation française, qui peut accueillir n'importe qui, à condition que les candidats à l'adoption veuillent, sans renier les cultures de leurs aïeux, s'intégrer au pays d'accueil destiné à devenir le pays de leurs enfants, mieux encore que le leur.
Se reconnaître descendant culturel des Gaulois ( dont l'apport quantitatif est aujourd'hui très faible dans la France, 21 siècles après la conquête romaine ), ce n'est répudier sa couleur de peau, où la part africaine, ou hindoue de sa culture antillaise, comme feint de le croire la « moulékê-ouaïbayaoüi » que l'on sait.
Quand des blancs créoles se disent antillais, ils en ont parfaitement le droit, sans cesser d'être des Français, de même que des noirs, des indiens, et tout milat a akanayèl ( arc-en-ciel ) an nou.
D'ailleurs qui en Guadeloupe, Martinique Guyanne, la Réunion est pur et sans mélange après quatre siècles de vie commune, avec une proximité sans pareille. Notre identité antillaise vient de cette osmose, et constitue l'une des facettes de l'identité nationale française.
Ki nèg, ki blan créyol, ki zindien pé ni toupè pou di : an cé nèg originel, an cé on blan aryen kon yo ka di. ( Quel nègre, blanc créole, indien, etc aura le toupet de se proclamer Pur ( et sans … tache? ).
Nous en discutions, il n'y a pas si longtemps, moi, et un ami de ma famille sociale, dont la lucidité s'ajoute à un humour ravageur. Evoquant tel ou tel qui brandissait leur blanchitude apparente sur un de ces tons péremptoires qui faisait dire à C-G Jung, que « l'excès est une surcompensation du doute », mon ami, les yeux mi-clos, murmura suavement « il y a beaucoup de tôle ondulée dans tout ça. »
Oui, il faut en finir avec la démagogie racialiste, qui est soigneusement entretenue par beaucoup de requins ( bébé ou non ) à seule fin de subjuguer ceux qui restent encore fragiles et susceptibles d'être esclavagisés par des politiciens de très basse extrace.
Cela dit il est temps de lire ce texte remarquable de Pierre Gaxotte, historien de grande classe, membre de l'Académie française, et aussi, par ailleurs, homme de droite, et le revendiquant.
Le Scrutateur.
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Il n'y a pas de race française
« Les mouvements de population ne vont plus guère cesser. Deux ou trois mille ans avant Jésus-Christ, une nouvelle race s'ébranle à son tour : ce sont les grands dolichocéphales blonds, qu'on appelle parfois la race nordique parce que le centre de dispersion semble en être la Scandinavie. En réalité, à l'époque paléolithique, la Scandinavie, couverte de glaces, était inabordable. Les nouveaux venus partirent de la Russie centrale et méridionale, quelque part à l'est de la Hongrie, et, par vagues successives, ils se répandirent dans toutes les directions, vers la Baltique, vers l'Iran, vers la Grèce, vers la France du Nord, où les conduisait la grande plaine germanique et flamande. Les langues qu'on appelle indoeuropéennes ont été véhiculées par ces hommes et par ceux qu'ils entraînaient avec eux, sans qu'ils aient gardé pour cela le sentiment d'une communauté originelle.
Ainsi, quand l'Histoire commencera à écrire ses annales, la population « française » montrera une image ethnique hétérogène, un mélange d'hommes bruns et d'hommes blonds, d'hommes à tête ronde et d'hommes à tête allongée, les uns petit-fils de très anciens occupants, les autres descendants des envahisseurs, sans compter les croisements, les innombrables produits des métissages poursuivis pendant des centaines d'années. Est-ce un mal? Ne pourrait-on pas soutenir que c'est à ses richesses anthropologiques que la France doit son génie multiforme? Sa faculté de renaître toujours différente d'elle-même et toujours semblable?
Quoi qu'il en soit, une confusion doit être dissipée. La race est un fait de zoologie : elle représente la continuité d'un type physique. Une race se conserve d'autant mieux qu'elle est plus isolée, à l'abri d'un océan, d'un désert, d'une chaîne de montagnes, à l'écart des grandes voies par où passent le commerce et les armées. C'est pourquoi quelques-unes des, races demeurées les plus pures sont aussi parmi les plus misérables. ( sur ce fait, on pourra lire avec intérêt le roman d'Honoré de Balzac : Le médecin de campagne. Note du Scrutateur ) La race ne se confond ni avec la langue, ni avec la nationalité, ni avec la culture, ni avec la religion. Il n'existe pas de race latine, ni de race française, ni de race bretonne, ni de race aryenne, mais une culture latine, une nation française, un peuple breton, des langues aryennes ou indo-européennes. » ( Pierre Gaxotte : Histoire des Français, , page 16 ).