Une interview de Jean-Frédéric Poisson en visite à la Guadeloupe

J'étais de ceux qui ont hier reçu M. J-F Poisson à l'aéroport de Guadeloupe. M. J-F Poisson est en campagne officielle dans le cadre des primaires de la droite. Son analyse est puissante et proche des préoccupations des Français, et les Guadeloupéens s'intéresseront aux propos et projets de cet homme profond et original, et HONNÊTE, ce qui se fait rare.

Dès hier soir il donnait une conférence débat au Centre Rémy Nainsouta à Pointe-à-Pitre, et poursuit aujourd'hui sa visite de terrain, tambour battant, guidé notamment sur le terrain par Sully Tacite, délégué chez nous du PCD ( Parti Chrétien Démocrate ).

On lira ci-dessous une partie de l'interview accordé à France-Antilles, qui devait paraître hier.

La totalité de l'article est lisible sur la photographie ci-contre.

Le Scrutateur.

France Antilles - 04/10/2016

JEAN-FREDERIC POISSON, le candidat du parti chrétien démocrate à ta primaire de la droite

et du centre est en campagne aux Antilles. Il donne une conférence publique aujourd'hui, à 18 h 30, au centre culturel Rémy-Nainsouta à Pointe-à-Pitre. Propos recueillis par f.-x.g., à Paris

« Le développement économique peut être un paratonnerre puissant contre la violence »

Vus d'Outre-mer, les propos de Fillon surla « colonisation et la culture partagée» ont été mal vécus, tout comme les«ancêtres gaulois» de Nicolas Sarkozy.,. Quel discours faut-il tenir aux descendants d'esclaves noirs français en ces temps troublés par la peur de l'autre?

Les slogans à l'emporte-pièces ont réducteurs ci parfois déplacés. La question de l'appartenance à la France mérite sérieux et respect je me suis toujours refusé aux rac­courcis quand il s'agit de remonter le cours bien souvent tumultueux et sinueux de l'antériorité et de la filiation de chacune et chacun des « fils et filles de France ». Je veux ici réaffirmer que les Français d'Outre-mer, avec l'histoire spéci­fique qui est la leur, sont partie pre­nante de l'épopée qui a façonné l'histoire de la France, Si des générations d'Ultramarins ont appris à l'école que les Gaulois étaient des ancêtres, cela n'a jamais remis en cause, et ne devra jamais remettre en cause, la trajectoire historique singulière qui est la leur. Être français, ee n'est pas être les descendants d'une sorte de généalogie unique et monolithe. C'est accepter de porter un héritage. d'adopter une culture commune, de respecter des règles patrimo­niales, et de vivre sa singularité dans l'amour des valeurs qui ont façonné l'âme française, ces valeurs qui. bien qu'enracinées dans une grande civilisation gréco-latine, s'avèrent universelles parce qu'imprégnées d'une culture judéo-chrétienne tournée vers la personne, toute personne, chaque personne. Nos aïeux ont été élevés dans une transmission exigeante de notre histoire, de notre géographie, de notre langue. Qu'ils aient été descendants d' esclaves, de marins, d'autochtones, nos grands-parents connaissaient les fleuves et territoires, les fables de La Fontaine et les faits marquants de l'Histoire. C'est ainsi que la France doit s'ho­norer de voir dans son histoire de grandes figures créoles ayant su transcender fes singularités pour servir le bien commun. Un Gaston Monnerville comme président du Sénat ou un Félix Eboué comme grand résistant en sont deux exemples parmi d'autres, ils ont exercé de hautes responsabilités grâce à leur courage, leur volonté, sans avoir besoin de politique de « quota » ou de - discrimina­tion positive », Les populations d'Outrc-mer appartiennent et par­ticipent pleinement au destin passé, présent et futur de notre pays. Elles participent a notre fierté, notre rayonnement, noire richesse.

Qu'est-ce que vous regrette de ne pas avoir vu faire concernant les outre-mer lorsque votre parti participait aux affaires?

Je n'ai aucunement participé a un gouvernement je suis le candidat nouveau. Pour répondre à votre question, les politiques menées par les gouverne­ments successifs à l'endroit des Outre-mer me paraissent étriquées, sans ambition, étant plus du registre de l'assistanat infructueux que de la responsabilité solidaire, je ne vois que trop peu d'approches straté-giques et politiques sur les territoires et départements ultramarins qui constituent pourtant un apport sub­stantiel en matière de production de richesses et une spécificité française sur l'échiquier de la géopolitique internationale.

La France est la deuxième puissance maritime au monde. C'est un atout dont on ne mesure pas suffisamment la force. Les Ultramarins sont aux avant- postes de la globalisation. Je les vois fer de lance d'une France qui retrouverait sa force, sa place dans le concert des nations, d'une France dont je veux restaurer la puissance et l'influence.

( Lire la suite de l'article en photographie, ci-contre.