21 Septembre 2016
Il y a deux mois je rencontrai un lecteur du Scrutateur, d'un certain âge, qui appréciait beaucoup moins cette « très chère » Najat Valaud-BelKassem que notre blog. Il m'avoua que l'un de ses fantasme était de fesser Najat « en cadence » sur la place de la Concorde, devant les caméras de la télévision, et le monde entier. Je notai que mon interlocuteur devait être un homme assez cultivé puisqu'il subissait l'influence de Voltaire qui nous dit dans le conte éponyme dont il fut l'auteur que « Candide fut fessé en cadence, pendant qu'on chantait le Biscayen ». Mon ami me proposa d'écrire une pochade sur le sujet, projet que je crus devoir éluder, à cause des implications psychanalytiques, terrain marécageux s'il en est, qu'elle ne manquerait pas de provoquer.
Cependant la fessée de Najat, m'est apparue, depuis hier, comme une urgence, après ses insolences envers Nicolas Sarkozy, et le texte que vous lirez plus loin, signé de madame Claire Polin, présidente de SOS-EDUCATION, adressé presque simultanément tout à l'heure en commentaires d'article, par deux lecteurs, me paraît de même nature, quoique de facture plus classique et dès lors publiable.
Je le fais suivre d'un texte du livre évoqué , avec ses approximations habituelles de ministre (nulle ) de l'éducation du gouvernement Valls.
La jeune semi marocaine parle avec hauteur de Sarkozy. Elle dit ce que rapporte Claire Polin, qu'un certain Lavisse ( qui a bien existé ) serait l'auteur ( alors qu'il n'en est rien ) du Tour de France de deux enfants, où dès la première page aurait été évoqué le fameux mythe de « nos ancêtres les Gaulois ».
Or Najat a tout faux. Sa superbe mérite d'être châtiée. Et à défaut d'une fessée, au moins d'un bonnet d'âne, avec réclusion derrière le tableau noir ( Je m'excuse. On ne sait jamais ) de la classe comme cela se passait encore en 1952, en salle 17 du vieux lycée Carnot, où régnait René Toribio.
Lisez donc Claire Polin.
Je complète son texte par quelques images. Notamment du livre de G. Bruno, en sa page 1, qui n'est pas ce que dit la protégée de "compère l'ogre", et des pages 132 à 138, où il est question de …. nos ancêtres, à TOUS.
Le Scrutateur.
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( I ) Une belle Correction infligée par Mme Claire Polin (sos éducation) à LA ministre, Najat Belcassine :
Le corrigé de la semaine
N°3 - 21 septembre 2016
Le mot de la présidente
Chère amie, cher ami,
La polémique qui s'est déchaînée hier à propos de la petite phrase de Nicolas Sarkozy (« Dès que vous devenez français, vos ancêtres, ce sont les Gaulois ») renvoie évidemment à la culpabilité mémorielle de rigueur dès qu'il s'agit d'évoquer notre passé colonial, souvent caricaturé par l'image d'un instituteur de la IIIe République inculquant le récit national aux jeunes de l'Afrique occidentale française.
Pour qui veut bien y réfléchir, il n'était pas sans beauté d'apprendre ainsi aux enfants des lointaines colonies que notre patrie pouvait faire d'eux, par éducation et héritage, des Français au même titre que leurs camarades auvergnats ou bretons. J'aime à citer ce mot de Romain Gary qui illustre admirablement cette vocation de notre pays à l'universalité : « Je n’ai pas une goutte de sang français, mais la France coule dans mes veines. »
Bien entendu, j'ignore les intentions qui se cachent derrière l'intervention de M. Sarkozy. Ce que je sais en revanche, c'est que Najat Vallaud-Belkacem ne s'est pas grandie en lui répondant avec tout le mépris dont elle est capable : « La ministre de l'Éducation que je suis connaît parfaitement les premières phrases de ce livre, Tour de France par deux enfants, d'Ernest Lavisse, sous la IIIe République : "Autrefois, notre pays s'appelait la Gaule et les habitants les Gaulois." »
Ce que la ministre de l'Éducation devrait connaître parfaitement, c'est que Le Tour de France par deux enfants, ouvrage incontournable qui a connu plus de 500 éditions et a été utilisé dans toutes les écoles pendant près d'un siècle, n'a pas été écrit par Ernest Lavisse mais par G. Bruno, pseudonyme d'Augustine Fouillée, étonnante femme de lettres... et qu'il ne commence pas du tout par des considérations sur la Gaule et les Gaulois, puisqu'il ne s'agit pas d'un livre d'histoire, mais d'un livre d'apprentissage de la lecture !
On s'explique mieux l'inculture crasse des rejetons actuels du système scolaire : le poisson pourrit par la tête....
Claire Polin
Présidente de SOS Éducation
( II ) LVH. — Les grands hommes de l'Auvergne. —Vercingétorix et l'ancienne Gaule.
Il y a eu parmi nos pères et, nos mères dans le passé des hommes et des femmes héroïques: le récit de ce qu'ils ont fait de grand élève le cœur et excite à les imiter.
La France, notre patrie, était, il y a bien longtemps de cela, presque entièrement couverte de grandes forêts. Il y avait peu de villes, et la moindre ferme de votre village, enfants, eût semblé un palais. La France s'appelait alors la Gaule, et les hommes à demi sauvages qui l'habitaient étaient les Gaulois.
LES GRANDS HOMMES DE L'AUVERGNE,
Nos ancêtres, les Gaulois, étaient grands et robustes, avec une peau blanche comme le lait, des yeux bleus et de longs cheveux blonds ou roux qu'ils laissaient flotter sur leurs épaules.
Ils estimaient avant toutes choses le courage et la liberté. Ils se riaient de la mort, ils se paraient pour le combat comme pour une fête.
Leurs femmes, les Gauloises, nos mères dans le passé, ne leur cédaient en rien pour le courage. Elles suivaient leurs époux à la guerre; des chariots traînaient les enfants et les bagages; d'énormes chiens féroces escortaient les chars.
— Regardez un peu, Jean-Joseph, l'image des chariots de
guerre.
Jean-Joseph jeta un coup d'oeil rapide et Julien reprit :
L'histoire de ce qui s'est passé en ce temps-là dans la Gaule, notre patrie, est émouvante.
Il y a bientôt deux mille ans, un grand général romain, Jules César, qui aurait voulu avoir le monde entier sous sa domination, résolut de conquérir laGaule.
Nos pères se défendirent vaillamment, si vaillamment que les armées de César, composées des meilleurs soldats du monde, furent sept ans avant de soumettre notre patrie.
Mais enfin la Gaule, couverte du sang de ses enfants, épuisée par la misère, se rendit.
Un jeune Gaulois, né dans l'Auvergne, résolut alors de chasser les Romains de la pairie.
Il parla si éloquemment de son projet, à ses compagnons que tous jurèrent de mourir plutôt que de subir le joug romain. En même temps, ils mirent à leur tête le jeune guerrier et lui donnèrent le titre de Vercingétorix, qui veut dire chef.
Bientôt Vercingétorix envoya en secret, dans toutes les parties de la Gaule, des hommes chargés d'exciter les Gaulois à se soulever. Ou se réunissait la nuit sous l'ombre impénétrable des grandes forêts, auprès des énormes pierres qui servaient d'autels ; ou parlait de la liberté, on parlait de la patrie, et l'on promettait de donner sa vie pour elle.
Julien s'interrompit encore pour montrer à Jean-Joseph un autel des anciens Gaulois, puis il reprit sa lecture.
Au jour désigné d'avance, la Gaule entière se souleva d'un seul coup, et ce fut un réveil si terrible que, sur plusieurs points, les légions romaines furent exterminées.
César, qui se préparait alors à quitter la Gaule, fut forcé de revenir en toute hâte, pour combattre Vercingétorix et les Gaulois révoltés. Mais Vercingétorix vainquit César à Gergovie.
- Gergovie, dit Jean-Joseph, ce devait être un endroit à côté de Clermont, car j'ai entendu parler du plateau de Gergovie. Continuez, Julien, j'aime ce Vercingétorix.
Six mois durant, Vercingétorix tint tête à César, tantôt vainqueur, tantôt vaincu.
Enfin César réussit à enfermer Vercingétorix dans la ville d'Alésia, où celui-ci s'était retiré avec soixante mille hommes.
Alésia, assiégée, et cernée, par les Romains, comme notre grand Paris l'a été de nos jours par les Prussiens, ne tarda pas à ressentir les horreurs de, la famine.
— Oh ! dit Julien, un siège, je sais ce que c'est : c'est comme à Phalsbourg, où je suis né et où j'étais, quand les Allemands l'ont investi. J'ai vu les boulets mettre le feu aux maisons, Jean-Joseph, papa, qui était charpentier et pompier, a été blessé à la jambe en éteignant un incendie et en sauvant un enfant qui serait mort dans le feu sans lui.
— Il était brave, votre père, dit Jean-Joseph avec admiration.
— Oui, dit Julien, et nous tâcherons de lui ressembler, André et moi. Mais voyons la fin de l'histoire:
La ville, où les habitants mouraient de faim, songeait à la nécessité de se rendre, lorsqu'une armée de secours venue de tous les autres points de la Gaule se présenta sous les murs d'Alésia.
Une grande bataille eut lieu ; les Gaulois furent d'abord vainqueurs, et César, pour exciter ses troupes, dut combattre en personne. On le reconnaissait à travers la mêlée à la pourpre de son vêtement Les Romains reprirent l'avantage; ils enveloppèrent l'armée gauloise. Ce fut un désastre épouvantable.
Dans la nuit qui suivit cette funeste journée, Vercingétorix, voyant la cause de la patrie perdue, prit une résolution sublime. Pour sauver la vie de ses frères d'armes, il songea à donner la sienne. Il savait combien César le haïssait; il savait que plus d'une fois, dès le commencement de la guerre, César avait cherché à se faire livrer Vercingétorix par ses compagnons d'armes, promettant à ce prix de pardonner aux révoltés. Le noble cœur de Vercingétorix n'hésita point : il résolut de se livrer lui-même.
Au matin, il rassembla le conseil de la ville et y annonça ce qu'il avait résolu. On envoya des parlementaires porter ses propositions à César. Alors, se parant pour son sacrifice héroïque comme pour une fête, Vercingétorix, revêtu de sa plus riche armure, monta sur son cheval de bataille. Il fit ouvrir les portes de la ville, puis s'élança au galop jusqu'à la tente de César.
Arrivé en face de son ennemi, il arrête tout d'un coup son cheval, d'un bond saute à terre, jette aux pieds du vainqueur ses armes étincelantes d'or, et fièrement, sans., un seul mot, il attend immobile qu'on le charge de chaînes.
Vercingétorix avait un beau et noble visage; sa taille superbe, son attitude altière, sa jeunesse produisirent un moment d'émotion dans le camp de César. Mais celui-ci, insensible au dévouement du jeune chef, le fit enchaîner, le traîna derrière son char de triomphe en rentrant à Rome, et enfin le jeta dans un cachot.
Six ans Vercingétorix languit à Rome dans ce cachot noir et infect. Puis César, comme s'il redoutait encore son rival vaincu, le fit étrangler.
— Hélas ! dit Jean-Joseph avec amertume, il était bien cruel, ce César.
Ce n'est pas tout, Jean-Joseph, écoutez :
Enfants, réfléchissez en votre cœur, et demandez-vous lequel de ces deux hommes, dans cette lutte, fut le plus grand.
Laquelle voudriez-vous avoir en vous, de l'âme héroïque du jeune Gaulois, défenseur de vos ancêtres, ou de l'âme ambitieuse et insensible du conquérant romain?
— Oh ! s'écria Julien tout ému de sa lecture, je n'hésiterais pas, moi, et j'aimerais encore mieux souffrir tout ce qu'a souffert Vercingétorix que d'être cruel comme César.
— Et moi aussi, dit Jean-Joseph: Ah! je suis content d'être né en Auvergne comme Vercingétorix.
On garda un instant le silence. Chacun songeait en lui-même à ce que Julien venait de lire. Puis le jeune garçon, reprenant son livre, continua sa lecture ».
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( Voici la façon dont on éduquait les jeunes Français de toutes les couleurs, en France à une époque où elle n'était pas née, où le maréchal Lyautey résident général de France au Maroc, sauvait ce royaume de l'anarchie féodale, et le façonnait en Etat moderne ( relativement ! ).
Mais Najat, ignore tout cela tout en en parlant avec arrogance.
Normal, elle est ministre d'un gouvernement socialiste, sous la présidence de François Hollande. Tous les socialistes parlent comme ça. Avez-vous écouté hier soir et encore aujourd'hui sur Guadeloupe 1ère, le Grand, le Sublime, l'Incomparable .... Victorin Lurel? )
Le Scrutateur