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10 Septembre 2016
Ce document suffira-t-il à rassurer ceux qui s’inquiètent du développement de la violence en Guadeloupe, sous des formes diverses ? On peut en douter.
Voici cependant un reste officiel sur cette question ( LS ).
PREFET DE LA REGION GUADELOUPE
PLAN DÉPARTEMENTAL DE
PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE
DE LA GUADELOUPE
2014-2017
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SOMMAIRE
P A R T I E 1 - MO T D ’ I N T R O D U C T I O N
P A R T I E 2 - É T A T D E L A D É L I N Q U A N C E E N G U A D E L O U P E
P A R T I E 3 - L E S D I S P O S I T I F S L O C A U X
D E P R E V E N T I O N D E L A D E L I N Q U A N C E
P A R T I E 4 - L E F O N D S I N T E RMI N I S T E R I E L D E
P R E V E N T I O N D E L A D E L I N Q U A N C E
P A R T I E 5 - P L A N D ’ A C T I O N D É P A R T EME N T A L 2 0 1 4 - 2 0 1 7
A N N E X E S - F I C H E S A C T I O N 2 0 1 4 - 2 0 1 7
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PARTIE 1 - MOT D’ INTRODUCTION
En adoptant, au cours de la réunion du comité interministériel du 27 mai 2013, la stratégie
nationale de prévention de la délinquance pour la période 2013-2017, le Gouvernement a
inscrit la prévention de la délinquance et la lutte contre l’insécurité au coeur de ses priorités.
Cette préoccupation correspond à un des engagements majeurs du Président de la République
de mettre en place des mesures volontaristes en faveur de la jeunesse ainsi qu’en matière
d’éducation, de sécurité, de justice et de promotion des droits des femmes.
Le plan départemental de prévention de la délinquance s’inscrit dans cette perspective. Il
constitue une référence commune pour tous les acteurs qui prennent part à la prévention de la
délinquance.
Il comporte ainsi un programme de 17 actions structurées autour de trois priorités cohérentes
avec la stratégie nationale :
- priorité 1 : programme d’actions à l’intention des jeunes exposés à la délinquance ;
- priorité n°2 : programme d’actions pour améliorer la prévention des violences faites
aux femmes, des violences intrafamiliales et l’aide aux victimes ;
- priorité n°3 : programme d’actions pour améliorer la tranquillité publique.
La conduite des actions dans notre région impose de faire vivre un partenariat local renforcé
impliquant tous les acteurs de la prévention, et particulièrement l’État, le département, la
région et les communes, et les associations également.
Ce plan répond en conséquence aux besoins identifiés et exprimés par ces différents acteurs. Il
se devait d’être synthétique pour avoir une portée opérationnelle forte.
S’appuyant sur un état des lieux partagé, il propose des actions concrètes et ciblées, adaptées
aux spécificités géographiques et socio-économiques de notre région.
Le Conseil départemental de prévention de la délinquance, d’aide aux victimes et de lutte
contre la drogue, les dérives sectaires et les violences faites aux femmes de la Guadeloupe l’a
validé lors de sa séance du 16 avril 2014.
Jusqu’en 2017, l’ensemble de ces dispositifs définira le cadre de référence des politiques
territoriales qui seront mises en oeuvre par chacun des partenaires de manière à assurer la
convergence des actions vers un nombre limité d’objectifs.
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Ils engageront ainsi l’État, les collectivités territoriales, le tissu associatif ainsi que l’ensemble
des acteurs de la prévention dans le champ éducatif, social, de l’insertion professionnelle, de
la sécurité et de la justice.
Qu’ils soient ici remerciés pour leur engagement au service de cette prévention.
Basse-Terre, le
Madame Marcelle PIERROT
Préfète de la région Guadeloupe
Présidente du Conseil départemental de prévention de la délinquance
Signé
Monsieur Jacques GILLOT
Sénateur de la Guadeloupe
Président du Conseil Général de la Guadeloupe
Vice-président du Conseil départemental de
prévention de la délinquance, d’aide aux victimes
et de lutte contre la drogue, les dérives sectaires et
les violences faites aux femmes
Signé
Monsieur Guy ETIENNE
Procureur de la République de Pointe-à-Pitre
Vice-président du Conseil départemental de
prévention de la délinquance, d’aide aux victimes
et de lutte contre la drogue, les dérives sectaires et
les violences faites aux femmes
Signé
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PARTIE 2 - ÉTAT DE LA DÉLINQUANCE EN
GUADELOUPE
Données générales concernant la délinquance en 2013
Le département de la Guadeloupe a connu en 2013 une dégradation des grands agrégats de
suivi de la délinquance résultant d’une aggravation du nombre de faits commis. Le
département campe ainsi parmi les territoires les plus criminogènes de l’ensemble national.
On déplore en effet une détérioration du nombre des atteintes à l’intégrité physique ainsi que
des atteintes aux biens.
En 2013, les atteintes volontaires à l’intégrité physique (AVIP) ont globalement progressé
de +12,22% avec 6 336 faits constatés soit 690 faits supplémentaires par rapport à l’année
2012. Les violences physiques crapuleuses sont en particulier en hausse de +8,37 %. Les
violences physiques non crapuleuses connaissent toutefois une hausse plus limitée de 4,77 %
avec 2 989 faits enregistrés en 2013 contre 2 853 en 2012. Les menaces de violences ont
augmenté de +30,92 %, passant de 1 106 faits recensés en 2012 à 1 448 en 2013.
Bien que les violences sexuelles aient représenté un nombre limité de faits en 2013 (268
faits), 86 faits supplémentaires ont été enregistrés par rapport à 2012 orientant la hausse de cet
indicateur vers un niveau important (+47,25 %).
Le nombre de morts des suites d’un homicide en Guadeloupe s’est élevé à 35. 3 morts
supplémentaires sont à déplorer en comparaison de l’année 2012 où ce chiffre s’élevait à 32.
Sur les 35 morts recensés en 2013, 20 homicides concernaient la zone police et 15
concernaient la zone gendarmerie. Pour mémoire, 9 homicides se sont déroulés dans les îles
du nord, portant à 44 le nombre total pour la région Guadeloupe. En 2012, le nombre de
morts pour la région s’élevait à 34 (32 pour la Guadeloupe et 2 pour les îles du nord).
La progression des atteintes aux biens (AAB) est restée contenue en 2013. 14 885 faits ont
été enregistrés contre 14675 en 2012 soit 210 faits supplémentaires. L’agrégat connaît ainsi
une progression de +1,43 %. Au cours de l'année 2013, 400 VAMA avec armes à feu ont été
commis sur l'ensemble du territoire de la Guadeloupe continentale soit une hausse de
+8,99 %. 367 faits avaient été constatés en 2012. Les cambriolages ont progressé de +6,37 %
avec 239 faits supplémentaires sur cette même période (3 990 en 2013 contre 3751 en 2012).
Les différentes formes de délinquance et leur évolution sur la
période
L’aggravation de la délinquance en Guadeloupe s’inscrit dans un processus de longue période.
A l’exception en effet de l’année 2011, les chiffres de la délinquance ont connu une constante
dégradation depuis 2009. Cette délinquance présente plusieurs traits :
1) il s’agit en premier lieu d’une délinquance majoritairement d’appropriation et
spontanée. En 2013, il y a eu dans le département de la Guadeloupe 2,3 fois plus
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d’atteintes aux biens que d’atteintes aux personnes. La grande majorité des faits
commis sur les atteintes aux biens (79%) concernait des vols sans violences ( 11 819
faits soit un nombre équivalent à celui de 2012). Ce chiffre confirme la part
prépondérante des violences non crapuleuses dans les formes de délinquance présentes
dans le département
2) en second lieu, la faiblesse de la grande criminalité doit être observée. Seuls 514
faits ont été recensés en 2013. Malgré une progression de 6,4 %, la grande criminalité
reste marginale dans la délinquance. L’existence de bandes criminelles sur le territoire
ne permet pas d’assimiler l’activité de ces bandes à de la grande criminalité. Celles-ci,
constituées en effet sur le modèle des gangs américains, ne disposent pas d’une
organisation structurée en profondeur. Ce constat peut expliquer le fait qu’il n'existe
pas à l'échelle de la Guadeloupe de trafic organisé d'armes à feu tel qu'on peut
l’observer en métropole.
3) la progression des vols à main armée a été une caractéristique notable en 2013.
L’impact médiatique de ces faits leur a donné une résonance au sein de la population.
Les vols à main armée qui sont décomptées dans les atteintes aux biens ont progressé
6 fois plus vite que ce dernier agrégat en 2013 .
4) l’implication des mineurs dans les faits de délinquance connaît des améliorations.
Les mineurs restent plus particulièrement impliqués dans les violences physiques
crapuleuses et les violences sexuelles en ce qui concerne les atteintes aux personnes et
le sont plus particulièrement dans les vols sans violence en ce qui concerne les
atteintes aux biens. En 2013, 15,13 % des personnes mises en cause dans les atteintes
volontaires à l’intégrité physique sont des personnes mineures. Cette proportion
représente 27,15 % pour les atteintes aux biens. Ces proportions sont encore trop
élevées mais tendent à baisser entre 2012 et 2013 : -1,5 points entre les deux années
pour les AVIP et baisse plus modérée pour les AAB.
Le taux d’élucidation en 2013
Les taux d’élucidation en 2013 sont restés à un niveau stable et en tous points
comparables à ceux observés en 2012. Ainsi, alors que le taux de résolution des AVIP
atteignait 60,96 % en 2012 pour les atteintes volontaires à l’intégrité physique, ce taux
subit un léger repli en 2013 pour atteindre 58,98 %. Ce repli reste cependant modéré et
maintient l’indicateur à un niveau proche de 60 %. Il faut toutefois souligner que 76,41 %
des violences physiques non crapuleuses et 70,52 % des violences sexuelles sont résolus
en 2013.
Les taux de résolution des atteintes aux biens ont été faibles en 2013.Ce taux se situe à
14,40 % et se replie légèrement puisqu’il atteignait en 2012 14,58 %.
Enfin, avec 63,33 % des escroqueries et infractions économiques et financières résolues,
le résultat se place à un bon niveau mais en recul par rapport à 2012 ((74,55%).
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PARTIE 3 - LES DISPOSITIFS LOCAUX DE
PREVENTION DE LA DELINQUANCE
Le Conseil départemental de prévention de la délinquance (CDPD)
Ce conseil a été créé par le décret n° 2002-999 du 17 juillet 2002 relatif aux dispositifs
territoriaux de sécurité et de coopération pour la prévention et la lutte contre la délinquance
modifié par le décret n°2006-665 du 7 juin 2006 relatif à la réduction du nombre et à la
simplification de la composition de diverses commissions administratives.
Le conseil départemental de prévention de la délinquance, d’aide aux victimes et de lutte
contre la drogue, les dérives sectaires et les violences faites aux femmes a été crée et installé
en Guadeloupe par l’arrêté préfectoral n° 805-2007 du 4 juillet 2007. Il ne s’est pas réuni dans
la région depuis le mois d’octobre 2008.
Les membres ont été renouvelés par l’arrêté préfectoral du 21 mars 2014, conformément aux
textes régissant sa composition.
L’instance est présidée par le préfet. Le président du conseil général et le procureur de la
République de Pointe-à-Pitre en sont les vice-présidents.
Le champ d’action du CDPD recouvre tous les aspects de la prévention de la délinquance. Il
est une instance de dialogue, d’impulsion et de coordination. Il contribue à l’établissement
d’une stratégie territoriale de prévention de la délinquance en Guadeloupe.
Le CDPD intervient dans le domaine de :
- la prévention de la délinquance et l’aide aux victimes,
- la lutte contre la drogue et la prévention des conduites addictives,
- la lutte contre les dérives sectaires,
- la lutte contre les violences faites aux femmes,
- la lutte contre l’insécurité routière.
L’état-major de sécurité (EMS)
Afin d’améliorer et de rendre plus efficace la lutte contre la délinquance, il est nécessaire qu’il
existe une véritable continuité entre l’action menée sous la responsabilité de l’autorité
préfectorale et celle relevant de l’autorité judiciaire.
Cette action s’inscrit dans le cadre des relations nouées au sein de l’état-major de sécurité créé
et modifié également par les décrets du 17 juillet 2002 et 7 juin 2006 précités.
Instance de concertation des services et institutions qui concourent à la mise en oeuvre locale
de la politique publique de sécurité, l’état-major de sécurité est co-présidé par le préfet et le
procureur de la République de Pointe-à-Pitre.
Il est composé du procureur général, du procureur de la République de Basse-Terre, des souspréfets
d’arrondissement, du directeur de cabinet et des représentants des services de l’État
concourant à la sécurité intérieure, d’un représentant du recteur, le directeur régional des
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finances publiques et le directeur des douanes. Selon le thème abordé, d’autres acteurs de la
sécurité (bailleurs sociaux, transporteurs publics, etc.) peuvent y être ponctuellement associés.
Il coordonne l’action des services de l’État dans la lutte contre l’insécurité.
La cellule partenariale de la zone de sécurité prioritaire Pointe-à-
Pitre/Abymes/Baie-Mahault
Créée à la fin de l’année 2012, la ZSP de Pointe-à-Pitre/Abymes s’étend sur un ensemble de
quartiers répartis sur ces deux communes touchées par des phénomènes persistants de
délinquance violente ou de trafics liés à l’économie souterraine. La ZSP sera étendue à une
partie de la ville de Baie-Mahault dans le courant de l’année 2014.
Les réunions mensuelles de la cellule de coordination du partenariat de la ZSP ont permis de
créer une dynamique très positive en matière de prévention et d’anticipation à travers une
application dès juillet 2013 de la stratégie nationale de prévention de la délinquance 2013-
2017.
Un mécanisme de détection précoce des enfants présentant des troubles du comportement et
des difficultés de socialisation a été mis en place avec un suivi personnalisé et individualisé
(avec un référent de parcours pour l’enfant et pour sa famille). Ce dispositif concerne déjà une
première cohorte de 50 enfants, impliquant les chefs d’établissements, les bailleurs sociaux,
les équipes municipales et les éducateurs de rue. Un dispositif pour favoriser l’insertion de
jeunes récidivistes à la sortie de prison, avec un suivi spécifique et individualisé, a été mis en
place en lien avec le SPIP et la PJJ.
Concernant les violences faites aux femmes et le traitement des enfants victimes de violence,
un dispositif d’identification des victimes avec une prise en charge individualisée de ces
femmes et de leurs enfants, en lien avec les associations déjà présentes et en relation avec la
déléguée aux droits des femmes et à l’égalité, a été mis en place. Un plan d’action
complémentaire a été créé à l’endroit des auteurs de violence avec des thérapies de groupe qui
n’existaient pas en Guadeloupe.
En matière de tranquillité publique, l’accent a été porté sur la prévention situationnelle, avec
l’appui au développement de la vidéo-protection (60 caméras auront été déployées sur la ZSP
en à la fin 2014 et 1 centre de supervision urbain ou CSU opérationnel) et des actions
spécifiques à destination des commerçants (notamment un dispositif « alerte commerces »
qui complète la gamme des outils de prévention tel que le guide pratique de sécurité
publique). En matière de médiation enfin, au-delà des 80 médiateurs présents sur le territoire
de la ZSP, un processus visant à mieux coordonner toutes les formes de médiation présentes
sur le territoire afin de créer un « réseau des médiateurs » est en cours de déploiement.
Les Conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance
(CLSPD)
Le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, présidé par le maire, constitue
l’instance de concertation sur les priorités de la lutte contre l’insécurité et de la prévention de
la délinquance dans la commune.
Il favorise notamment l’échange d’informations entre les responsables des institutions et
organismes publics et privés concernés, et peut définir des objectifs communs pour la
préservation de la sécurité et de la tranquillité publiques sur le territoire communal concerné.
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Depuis la loi du 5 mars 2007, toutes les communes de plus de plus de 10 000 habitants
doivent créer un CLSPD. Même s’il n’est pas obligatoire dans les communes comportant
moins de 10 000 habitants, le CLSPD peut permettre de créer une intéressante dynamique de
prévention de la délinquance au niveau communal. C’est pourquoi la préfète de la région
Guadeloupe a incité à plusieurs reprises les maires pour qu’ils créent et activent leurs CLSD.
Seulement quatre communes (Le Moule, Saint-Anne, Saint-Claude et Saint-François) sont
actuellement dotées d’un CLSPD.
Cependant, les bassins de délinquance excédent parfois le territoire communal et coïncident
avec les agglomérations. Si le contexte local le permet, il convient de s’interroger sur le choix
du niveau intercommunal en vue de la création d’un conseil intercommunal de sécurité et
prévention de la délinquance (CISPD). Il faut également souligner qu’à l’échelle des
intercommunalités, la mise en place d’un CISPD n’empêche pas que chaque commune
membre puisse se doter de son CLPSD en fonction de la nature des problématiques observées
sur son territoire. Pour l’instant, seule la communauté d’agglomération Cap Excellence
dispose formellement d’un CISPD. Il convient de souligner que ce dernier concerne l’aire
urbaine et inclut à ce jour la commune du Gosier.
La composition du CLSPD est fixée par l’article D 2211-2 du code général des collectivités
territoriales.
Présidé par le maire ou son représentant, il comprend :
- le préfet et le procureur de la République, ou son représentant ;
- le président du conseil général ou son représentant ;
- des représentants des services de l’État désignés par le préfet ;
- des représentants d’associations, établissements ou organismes oeuvrant dans les domaines
de la prévention, de la sécurité, de l’aide aux victimes, du logement, des transports collectifs,
de l’action sociale ou des activités économiques
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PARTIE 4 - LE FONDS INTERMINISTERIEL DE
PREVENTION DE LA DELINQUANCE
Créé par l’article 5 de la loi relative à la prévention de la délinquance du 5 mars 2007, le FIPD
a pour objectifs de :
- financer des actions de prévention portées par les collectivités territoriales, leurs
groupements, les associations et les organismes publics ou privés en conformité avec
les orientations annuelles du comité interministériel de prévention de la délinquance
ainsi que celles du plan départemental de prévention de la délinquance.
- financer le développement de la vidéo-protection en tant qu’outil de prévention, de
dissuasion et d’élucidation au moyen d’un budget spécifique.
Le FIPD constitue un levier essentiel de la politique de prévention de la délinquance.
En 2013, l’objectif au niveau national a été de consacrer globalement au moins 75% de la
dotation à des actions de prévention de la délinquance dans les territoires prioritaires que sont
les quartiers de la politique de la ville et les zones de sécurité prioritaires.
Les fonds consacrés à la vidéo-protection sont gérés par la mission de développement de
vidéo-protection du ministère de l’Intérieur en lien avec les directions générales de la police
nationale et de la gendarmerie nationale et leurs référents sûreté.
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PARTIE 5 - PLAN D’ACTION
DÉPARTEMENTAL 2014-2017
Le plan départemental de prévention de la délinquance de la Guadeloupe s’inscrit dans la
dynamique du plan national de prévention de la délinquance et d’aide aux victimes. Il intègre
également les priorités définies dans d’autres documents tels que le plan national de lutte
contre les violences faites aux femmes, le Projet d’action stratégique de l’Etat (PASE), le
Document général d’orientation (DGO) élaboré dans le domaine de la lutte contre l’insécurité
routière, la circulaire du ministre de l’intérieur du 25 février 2008 relative à la lutte contre les
dérives sectaires et la circulaire du ministère de l’intérieur du 28 janvier 2013 sur les
orientations annuelles en matière de lutte contre la délinquance. Il faut ajouter à ce cadre, les
priorités d’action fixées par le ministre de l’intérieur et le ministre des outre-mer
spécifiquement pour le territoire de la Guadeloupe dans leur instruction du 24 juin 2013.
Afin de répondre à l’attente de la population en matière de sécurité, le plan départemental de
prévention de la délinquance se décline, comme indiqué précédemment, en trois priorités.
Chaque priorité se décline en une ou plusieurs actions. Chaque action fait l’objet d’une ficheaction
détaillée annexée au présent plan.
Priorité 1 : Programme d'actions à l'intention des jeunes exposés à la délinquance
- Action 1-1 : Focaliser l’action du partenariat en direction des jeunes les plus exposés à
la délinquance
- Action 1-2 : Lutter contre les violences en milieu scolaire
- Action 1-3 : Lutter contre l'absentéisme et le décrochage scolaire
- Action 1-4 : Renforcer la sécurisation aux abords des établissements scolaires
- Action 1-5 : Améliorer les relations entre police-gendarmerie et jeunes
- Action 1-6 : Développer des actions de prévention de la récidive en direction des
jeunes
- Action 1-7 : Renforcer l’autorité parentale à travers la création de la maison de la
parentalité
Priorité 2 : Programme d'actions pour améliorer la prévention des violences faites aux
femmes, des violences intrafamililales et l'aide aux victimes
- Action 2-1 : Améliorer l’accueil et la prise en charge des victimes de violences
intrafamiliales
- Action 2-2 : Coordonner les actions du partenariat local autour au moyen d’un groupe
dédié
- Action 2-3 : Aider les femmes victimes de violences à atteindre l'autonomie financière
et la acquérir des qualification professionnelles
Priorité 3 : Programme d'actions pour améliorer la tranquillité publique
- Action 3-1 : Inciter l’adoption et la mise en oeuvre d’un schéma de tranquillité
publique par les communes
- Action 3-2 : Poursuivre la lutte contre la circulation des armes
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- Action 3-3 : Limiter les troubles liés à la consommation d'alcool sur la voie publique
- Action 3-4 : Aménager l'espace urbain pour diminuer les sources d'insécurité
- Action 3-5 : Déployer les réseaux d’alerte rapide par SMS
- Action 3-6 : Prévenir et lutter contre les agressions dans les transports en commun
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FICHES ANNEXES - F ICHES ACTION 2014-2017
PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE
DE LA GUADELOUPE 2014-2017
SYNTHESE
Fiche action A Action n°1-1 : Focaliser l’action du partenariat en direction des jeunes les
plus exposés à la délinquance
Fiche action B Action n°1-2 : Lutter contre les violences en milieu scolaire
Fiche action C Action n°1-3 : Lutter contre l'absentéisme et le décrochage scolaire
Fiche action D Action n°1-4 : Renforcer la sécurisation aux abords des établissements
scolaires
Fiche action E
Action n°1-5 : Améliorer les relations entre police-gendarmerie et jeunes
Fiche action F Action n°1-6 : Développer des actions de prévention de la récidive en
direction des jeunes
Fiche action G Action n°1-7 : Renforcer l’autorité parentale à travers la création de la
maison de la parentalité
Fiche-action H Action n°2-1 : Améliorer l’accueil et la prise en charge des victimes de
violences intrafamiliales
Fiche action I Action n°2-2 : Coordonner les actions du partenariat local autour au moyen
d’un groupe dédié
Fiche action J Action n°2-3 : Aider les femmes victimes de violences à atteindre
l'autonomie financière et la acquérir des qualification professionnelles
Fiche action K Action n°3-1 : Inciter à l’adoption et la mise en oeuvre d’un schéma de
tranquillité publique par les communes
Fiche-action L Action n°3-2 : Poursuivre la lutte contre la circulation des armes
Fiche action M Action n°3-3 : Limiter les troubles liés à la consommation d'alcool sur la voie
publique
Fiche action N
Action n°3-4 : Aménager l'espace urbain pour diminuer les sources
d'insécurité
Fiche action O
Action n°3-5 : Déployer les réseaux d’alerte rapide par SMS
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action A
Priorité n° 1 : Programme d'actions à l'intention des jeunes exposés à la délinquance
Action n°1-1 : Focaliser l’action du partenariat en direction des jeunes les plus exposés à la délinquance
Problématique Avec un chômage des moins de 30 ans très élevé (plus de 46%), la jeunesse
guadeloupéenne est dans une situation dégradée, souvent précaire, ce qui l’expose
particulièrement à la délinquance, et notamment la délinquance d’appropriation.
Avec plus de 15,13 % de mise en cause pour les atteintes volontaires à l’intégrité
physique et 27,15 % pour les atteintes aux biens pour l’année 2013, les mineurs sont
davantage impliqués dans la délinquance qu’au niveau national
État des lieux Les politiques actuellement menées, notamment par le rectorat, gagneraient à être mieux
coordonnées au niveau de la région Guadeloupe, à l’image des politiques menées au sein de la
ZSP depuis juillet 2013
Objectifs au niveau national L'action du partenariat devrait se focaliser sur les jeunes les plus exposés à la délinquance afin
de prévenir le premier passage à l'acte délinquant ou, plus tard, de prévenir la récidive. Les
publics cibles sont les adolescents et les jeunes adultes âgés de 12 à 25 ans exposés aux faits
de délinquance par des conduites à risque ou perturbatrices, décrocheurs scolaires, primodélinquants,
jeunes réitérant ou récidivistes, sortants de prison
Actions Mise en place d'un groupe de travail et d'échanges d'informations opérationnel au niveau
de chaque bassin de délinquance, par exemple au niveau des CISPD, en charge des missions
suivantes:
1- Organiser la coordination des dispositifs et structures pouvant bénéficier aux jeunes
exposés à la délinquance :
Adoption d’une charte de fonctionnement et de déontologie, qui précisera les modes
de saisine du groupe, les rôles de chacun et les modalités d’échange d’informations,
notamment en matière de confidentialité
Création d’une fiche unique du signalement, commune à tous les acteurs de la
prévention, sur la base d’une adaptation du modèle utilisé par le rectorat
Désignation d’un référent faisant office de guichet unique du signalement
Établissement d'un tableau de recensement visant à mettre en commun les
connaissances des acteurs locaux de la prévention
2- Organiser le repérage des jeunes les plus affectés afin de les inscrire dans un parcours
personnalisé de réinsertion sociale ou professionnelle
3- Assurer le suivi des jeunes repérés :
orienter la prise en charge du jeune concerné vers un dispositif existant et de se
prononcer sur la nécessité ou non d’assurer un suivi au titre de la prévention de la
délinquance
formuler, à l’issue des échanges sur la situation des jeunes repérés, des
préconisations d’interventions spécifiques à la prévention de la délinquance
assurer le suivi du parcours du jeune concerné
Pilote Elus intercommunaux ou maires
Partenaires
État (préfecture, éducation nationale, police/gendarmerie, justice, protection
judiciaire de la jeunesse, service pénitentiaire d’insertion et de probation, emploi,
cohésion sociale)
collectivités territoriales (commune, conseil général, conseil régional)
associations (association de prévention spécialisée, mission locale, association de
médiation, points d’accueil et d’écoute jeunes, etc.)
bailleurs sociaux et tout autre acteur en charge d’une mission de service public ou
d’intérêt général
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Calendrier
Recensement des dispositifs et adoption de la charte avant juin 2014
Actions de répérage et de suivi tout au long de l'année.
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Adoption effective de la charte
Établissement du tableau de recensement des dispositifs
Nombre de jeunes suivis par le groupe et résultats obtenus pour chacun à travers le
suivi personnalisé
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action B
Priorité n° 1 : Programme d'actions à l'intention des jeunes exposés à la délinquance
Action n°1-2 : Lutter contre les violences en milieu scolaire
Problématique L'année 2013 a été marquée par la persistance violences scolaires en Guadeloupe,
même si la rentrée de septembre a été calme. Ces violences vont de petites
agressions intra-muros à infractions plus importantes (phénomènes de groupe,
objets détournés, armes)
Les phénomènes de cambriolages au sein des collèges et des lycées se sont aussi
développés pendant l’année 2013
État des lieux Le rectorat a mis en place, en collaboration avec le conseil général et le conseil régional,
plusieurs dispositifs visant à prévenir les violences en milieu scolaire, notamment à travers le
développement de la présence dissuasive d’agents de sécurité et de la vidéo-protection
Objectifs au niveau national Réduire drastiquement les violences aux abords et à l'intérieur des établissements scolaires
Actions Poursuivre les actions menées par l'Education nationale, la police et la gendarmerie
nationales (référents scolaires, traitement par la brigade des mineurs, patrouilles aux
abords des lycées aux heures d'affluence)
Solliciter les polices municipales pour participer à ces patrouilles
Organiser des réunions régulières par commune associant les chefs d’établissement,
les élus et les forces de sécurité
Institutionnaliser une réunion annuelle de préparation de la rentrée scolaire
Pilote Rectorat et forces de l'ordre
Partenaires Communes, gendarmerie, police nationale, polices municipales, éducation nationale
Calendrier Début des actions dès l'adoption du plan
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Nombre de faits de violence commis au sein des établissements et de leurs abords
Nombre de patrouilles et d'intervention aux abords des établissements
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action C
Priorité n° 1 : Programme d'actions à l'intention des jeunes exposés à la délinquance
Action n°1-3 : Lutter contre l'absentéisme et le décrochage scolaire
Problématique
La Guadeloupe pâtit d'un taux élevé d'absentéisme et de décrochage scolaire. Un nombre
élevé de jeunes de plus de 16 ans « décrochent » avant d'acquérir une qualification minimale
de niveau V. La majorité de ces décrocheurs étaient scolarisés en lycée professionnel.
L'absentéisme est important en Guadeloupe, ce phéonème commençant dès le collège, voire
le primaire, et la majorité des décrocheurs étaient déjà repérés comme absentéistes
État des lieux Les efforts déployés par le rectorat devraient être soutenus et amplifiés par une approche
mieux coordonnée, issue d’un travail partenarial
Objectifs au niveau national Permettre aux décrocheurs de construire un parcours de formation et/ou d’insertion
Favoriser le maintien des jeunes dans l’institution scolaire par un accompagnement
approprié
Actions S'assurer du bon fonctionnement de la restauration et du transport scolaires afin de
diminuer les causes fréquentes d’absentéisme (journées trop longues, temps
d’attente et désoeuvrement avant l’entrée en cours)
Equiper les centres de documentation et d’information (CDI) et les salles de
permanence qui doivent redevenir salles d’étude et d’éducation à l’orientation
Stimuler l'activation du dispositif du conseil pour les droits et les devoirs des
familles (CDDF) au niveau des communes afin de mieux répondre aux besoins
d'accompagnement des décrocheurs
Pilote Rectorat et mairies
Partenaires Conseil général, conseil régional, DJSCS, PJJ, Préfecture, Pôle Emploi, Mission locale
régionale
Calendrier Début des actions dès l'approbation du plan départemental
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
- Nombre d’absentéistes pris en charge
- Nombre de ces jeunes raccrochés à un parcours de formation
- Taux de diminution de l’absentéisme dans les établissements du second degré
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action D
Priorité n° 1 : Programme d'actions à l'intention des jeunes exposés à la délinquance
Action n°1-4 : Renforcer la sécurisation aux abords des établissements scolaires
Problématique La plupart des incidents qui concernent les établissements scolaires se concentrent à leurs
abords. Proches parfois d’équipements publics comme les commerces ou les gares routières,
ces abords deviennent des lieux de passage très fréquentés, notamment pour se rendre sur les
lieux de déjeuner. Outre l’action engagée par les chefs d’établissement en partenariat avec les
forces de sécurité et les collectivités, la mise en place de dispositif de sécurité technique peut
se révéler efficace
État des lieux Les diagnostics de sécurité ont déjà été effectués dans la plupart des établissements scolaires
concernés en Guadeloupe. Les correspondants sécurité-école sont en général identifiés, que
ce soit en zone police ou en zone gendarmerie
Objectifs
au niveau national
La sanctuarisation des établissements scolaires doit être une priorité pour les
autorités publiques
Étendre des diagnostics de sécurité aux EPLE
Rendre obligatoire la réalisation d’études de sécurité publique lors de la
construction de nouveaux EPLE
Actions
S’assurer que les référents sûreté sont désignés pour chaque établissement
Recenser, en liaison avec les communes, les abords des établissements scolaires
susceptibles de faire l’objet de la mise en place d’un dispositif de vidéo protection
Actualiser les diagnostics de sécurité et s’assurer qu’ils sont établis pour tous les
établissements scolaires
Veiller à la réalisation d’étude de sécurité lors de la construction de nouveaux
établissements
Renforcer la sécurisation aux abords des établissements scolaires sensibles par la
mise en place en relation avec les chefs d’établissement, d’opérations de
sécurisation police-gendarmerie régulières et adaptées dans le temps et dans
l’espace
Poursuivre des actions de prévention des forces de l’ordre en milieu scolaire afin de
mieux prévenir la violence et les addictions chez les jeunes
Pilote Rectorat
Partenaires Cabinet du préfet, communes, conseil général, conseil régional, police, gendarmerie
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Nombre d’études de sûreté ou de diagnostics de sécurité effectués lors des
nouvelles constructions ou lors des rénovations
Nombre de dispositifs de vidéo protection mis en oeuvre aux abords des
établissements scolaires
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action E
Priorité n° 1 : Programme d'actions à l'intention des jeunes exposés à la délinquance
Action n°1-5 : Améliorer les relations entre police-gendarmerie et jeunes
Problématique Il existe souvent une distance naturelle entre les jeunes et les forces de sécurité. Il serait
nécessaire de renforcer le lien entre les jeunes et ces forces, en particulier dans les ZSP mais
également dans les autres communes de Guadeloupe afin de créer de la proximité et améliorer
la capacité de réponse des forces de sécurité
État des lieux Les forces de sécurité tentent au quotidien d’établir des liens avec la jeunesse mais peu
d’actions sont réellement institutionnalisées
Objectifs au niveau national Développer les actions destinées à renforcer le lien au quotidien entre les forces de
sécurité et les jeunes afin de ne pas inscrire ces contacts dans une récurrence
répressive
Mieux communiquer sur le travail réalisé par les forces de l’ordre, notamment dans
leur recherche de la proximité
Créer les conditions d’un apprentissage apaisé des règles qui facilitent la vie en
société
Actions Poursuite du recrutement de jeunes médiateurs pour les quartiers, dans le cadre du
dispositif des emplois d’avenir.
Renforcement du recrutement de jeunes Guadeloupéens dans les forces de police et
de gendarmerie en optimisant et en développant les dispositifs existants
(recrutement de jeunes Guadeloupéens en qualité de cadets de la gendarmerie afin
de favoriser leur insertion tout en permettant à des jeunes issus du territoire
d’intégrer les forces de gendarmerie)
Pilote Directeur de cabinet du Préfet
Partenaires Mairies, Mission locale, Pôle emploi, préfecture de la Guadeloupe, gendarmerie, police
Calendrier Mise en place des dispositifs dès le 1er juin 2014
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Nombre de rencontres organisées entre les forces de sécurité et les jeunes
Nombre de jeunes intégrant les effectifs de la gendarmerie et de la police nationale
Taux de diminution de la délinquance chez les jeunes, notamment des mineurs mis
en cause
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action F
Priorité n° 1 : Programme d'actions à l'intention des jeunes exposés à la délinquance
Action n°1-6 : Développer des actions de prévention de la récidive en direction des jeunes
Problématique Les jeunes, mineurs et majeurs, inscrits dans une trajectoire délinquante doivent faire l’objet
d’une prise en charge individualisée qui leur permette d’être sensibilisés sur le cadre légal et
les conséquences de leurs actes. Les actions de prévention de la récidive doivent se déployer
dans les champs de la gestion du rapport à l’autorité, dans la réalisation de travaux de
réparation
État des lieux Le rappel à l’ordre. Créé par la loi du 5 mars 2007, relative à la prévention de la
délinquance, le rappel à l’ordre permet au maire d’apporter une réponse simple et rapide à des
faits susceptibles de porter atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité ou à la salubrité
publique, dès lors qu’ils ne constituent pas une infraction pénale. L’auteur du fait est
convoqué à un entretien, après consultation du Parquet. Le rappel à l’ordre d’un mineur
intervient, sauf impossibilité, en présence de ses parents ou de ses représentants légaux. Ce
dispositif gagnerait à être formalisé sous la forme de protocoles.
Le travail d’intérêt général (TIG). Face à certaines infractions, le juge peut prononcer un
TIG. Ce travail, non rémunéré, peut être effectué au sein d’un établissement public, d’une
collectivité territoriale ou d’une association habilitée. Cette peine permet au condamné de
prendre conscience de ses actes et d’agir en faveur de la société. Il peut s’appliquer pour les
mineurs à partir de 16 ans. Ce dispositif est insuffisamment mobilisé dans la région
Guadeloupe : les structures d’accueil potentielles sont peu sensibilisées et le maillage
territorial fait défaut, les maires se plaignant notamment des insuffisances d’encadrement qui
sont les leurs
Objectifs au niveau national La prévention de la récidive doit être placée au coeur de la politique départementale de
prévention de la délinquance, comme un pendant du dépistage du décrochage précoce
préconisé dans la fiche action A
Actions Encourager la procédure de rappel à l’ordre à travers la signature de protocoles
entre le Parquet et les maires pour délimiter le champ d’application du rappel à
l’ordre, harmoniser les procédures et vérifier leur cohérence avec les prérogatives
de l’autorité judiciaire
Optimiser le recours au TIG en sensibilisant les structures d’accueil potentielles
(communes, EPCI, associations, hôpitaux, maisons de retraites, SDIS), en insistant
sur les conditions d’accueil, et en veillant à une bonne répartition des postes de TIG
sur l’ensemble de la région
Pilote Parquet, sous-préfecture, communes volontaires
Partenaires
Gendarmerie, police, PJJ, DJSCS, intervenants sociaux
Calendrier Signature des protocoles dès que possible et mise en place d’une communication sur les TIG
d’ici avril 2014
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12) Nombre de protocoles signés entre le Parquet et les maires pour la mise en oeuvre
de la procédure du rappel à la loi
Nombre de TIG proposés sur l’ensemble de la région Guadeloupe
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action G
Priorité n° 1 : Programme d'actions à l'intention des jeunes exposés à la délinquance
Action n°1-7 : Renforcer l’autorité parentale à travers la création de la maison de la parentalité
Problématique Les statistiques de mise en cause des jeunes laissent penser que les parents ne s’impliquent
pas suffisamment dans l’éducation de leurs jeunes et que, passé un certain âge, ils « lâchent
prise », ce qui amplifie le défaut de repère des jeunes auteurs de faits délictueux ou criminels.
La parentalité doit ainsi être accompagnée de manière globale en Guadeloupe
État des lieux Plusieurs initiatives, notamment mises en oeuvre par la CAF, tentent de répondre aux enjeux
de la parentalité. Ces initiatives manquent néanmoins de coordination et pourraient donc
gagner en efficacité
Objectifs au niveau national L’objectif premier doit être de rappeler les aux parents leurs obligations parentales et de les
impliquer dans la scolarité de leurs enfants. Il s’agit de redonner aux parents un rôle actif
dans l’éducation de leurs enfants
Actions Créer une maison de la parentalité sous l’impulsion de la CAF afin de coordonner
les actions déjà existantes et initier de nouvelles actions
Élargir le CDDF au lycée
Soutenir les familles confrontées à des difficultés pour exercer leur autorité
parentale
Développer des dispositifs d'aide et de soutien à la parentalité, fondé sur l'action
sociale et éducative
Proposer des cours d'alphabétisation aux parents non francophones
Pilote CAF, maires
Partenaires Rectorat, communes, PJJ, associations
Calendrier Création de la maison de la parentalité avant le mois de mai 2014, mise en oeuvre immédiate
des autres mesures
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Création de la maison de la parentalité
Nombre de parents accompagnés
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action H
Priorité n° 2 : Programme d’actions pour améliorer la prévention des violences faites aux
femmes, des violences intrafamiliales et l’aide aux victimes
Action n°2-1 : Améliorer l’accueil et la prise en charge des victimes de violences intrafamiliales
Problématique
En recevant les plaintes des victimes, les services de police et de gendarmerie occupent une
place particulière dans l’accueil et la prise en charge des victimes de violences. Ces dernières
années, ils ont engagé des efforts importants pour améliorer l’accueil et l’écoute de ces
victimes, notamment à travers les intervenants sociaux en commissariat et en brigade. Il
convient de poursuivre ces initiatives, qui sont unanimement saluées par les acteurs de
l’accueil et la prise en charge des victimes
État des lieux L’accompagnement social des victimes se fait en premier lieu à travers les intervenants
sociaux en commissariat ou brigade en Guadeloupe, malheureusement trop peu nombreux : 1
intervenant au commissariat de Pointe-à-Pitre toute la semaine, 1 au commissariat de Basse-
Terre présent la moitié de la semaine, 1 dans les brigades du nord Basse Terre et 1 dans les
brigades du sud Basse Terre. Plusieurs territoires ne sont donc pas couverts par cette offre et
les territoires couverts pâtissent de délais de prise de rendez-vous importants et, dans tous les
cas, d'aucune prise en charge le week-end et la nuit. La recherche de financements nouveaux
serait opportune au vu de l'utilité reconnue du travail de ces intervenants sociaux
Objectifs au niveau national La sensibilisation et la formation des personnels par les associations spécialisées doivent se
poursuivre. Les actions doivent notamment porter sur les conditions matérielles d’accueil à
travers l’aménagement d’espaces dédiés (préservant la confidentialité) au sein des
commissariats de police et des brigades de gendarmerie
Actions Améliorer le signalement des situations ayant fait l’objet de procédures dans les
commissariats et les brigades vers les travailleurs sociaux aux fins de prévention
et/ou de traitement
Agir sur les conditions matérielles d’accueil en mettant en place un protocole pour
mieux encadrer le dépôt des plaintes
Poursuivre la formation des services de police et de gendarmerie aux violences
conjugales et améliorer le partenariat avec les travailleurs sociaux des secteurs
spécialisés (PJJ, protection de l’enfance, SPIP)
Trouver de nouveaux financements afin de renforcer les équipes des travailleurs
sociaux en brigade et en commissariat
Pilote
Préfecture, Parquet, Déléguée régionale aux droits des femmes
Partenaires Police, gendarmerie, associations spécialisées
Calendrier Augmentation de moitié du nombre d’ETP consacrés à l’accompagnement social des victimes
d’ici à la fin de l’année 2014
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Nombre de formations réalisées à destination des personnels de police et de
gendarmerie sur la prise en charge des victimes de violences et en particulier des
femmes
Nombre d’entretiens réalisés annuellement en brigade ou en commissariat
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action I
Priorité n° 2 : Programme d’actions pour améliorer la prévention des violences faites aux
femmes, des violences intrafamiliales et l’aide aux victimes
Action n°2-2 : Coordonner les actions du partenariat local autour au moyen d’un groupe dédié
Problématique
Il apparaît nécessaire de renforcer la coordination des différents acteurs en matière de
prévention des violences intrafamiliales et notamment des violences faites aux femmes
État des lieux
Aucune instance n’existe à ce jour en Guadeloupe pour piloter les actions de prévention des
violences faites aux femmes, des violences intrafamiliales et de l’aide aux victimes
Objectifs au niveau national Renforcer la coordination des différents acteurs
Actions Mise place d'un groupe de travail et d'échanges d'informations opérationnels au sein
des CISPD ayant vocation à articuler et mutualiser les dispositifs en place mais
aussi développer une coordination des actions existantes
Accompagner des victimes, dont les femmes victimes de violences, en lien avec
l’ensemble des acteurs locaux concernés
Centraliser et analyser les statistiques relatives aux violences intrafamiliales et
conjugales
Pilote
Maires et DJSCS
Partenaires Police et gendarmerie, justice, équipes territoriales aux droits des femmes et à l’égalité,
référents pour les femmes victimes de violences au sein du couple, travailleurs sociaux du
conseil général, associations d’aide aux victimes, intervenants sociaux en commissariat ou en
gendarmerie, professionnels de santé, préfecture
Calendrier Mise en place d’un groupe dédié avant le 1er juin 2014
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Mise en place du groupe
Nombre de victimes accompagnées
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action J
Priorité n° 2 : Programme d’actions pour améliorer la prévention des violences faites aux
femmes, des violences intrafamiliales et l’aide aux victimes
Action n°2-3 : Aider les femmes victimes de violences à atteindre l'autonomie financière et la acquérir des
qualification professionnelles
Problématique
Dans de nombreux cas, l’absence d'autonomie matérielle des femmes victimes les empêchent
de sortir du cercle vicieux de la violence. Elles ne peuvent quitter une situation qui les
oppresse faute de moyens et de soutien pour ce faire
État des lieux
Il n’existe que les dispositifs de droit commun permettant de répondre au problème de
l’absence de l’autonomie financière des femmes, qui semblent relativement inefficaces en
Guadeloupe
Objectifs au niveau national Organiser les conditions de l'autonomie financière ainsi que l'aide à la qualification
professionnelle
Encourager l'accès ou le retour à l'emploi des femmes victimes de violence
Actions Se fonder sur les groupes dédiés des CISPD et la maison de la parentalité pour
détecter le public cible de femmes dont le manque d’autonomie financière empêche
de sortir de la violence intra-familiale
Faire des CDDF les coordinateurs locaux de cette détection et de la réponse à ces
situations
Développer des mécanismes de micro-crédit proposés par des banques populaires
en vue d’aider les femmes à changer de situation professionnelle et familiale
Monter de projets associatifs dans le cadre de chantiers d'insertion à destination des
femmes victimes de violences
Pilote
CDDF, DJSC, CAF
Partenaires Associations, centre d'information sur les Droits des femmes et des familles via les Bureaux
d'accompagnement individualisé vers l'emploi, Pôle emploi, Collectivités, DIECCTE
Calendrier Mise en place des premières actions dès que possible
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Nombre de femmes aidées
Nombre de femmes soutenues à travers des projets de micro-crédit
Nombre de projets associatifs portés
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action K
Priorité n° 3 : Programme d'actions pour améliorer la tranquillité publique
Action n°3-1 : Inciter à l’adoption et la mise en oeuvre d’un schéma de tranquillité publique par les
communes
Problématique
Conformément à la stratégie nationale, les CLSPD sont incités à adopter des schémas locaux
de tranquillité publique s’appuyant sur un état des lieux des dispositifs existants, un
diagnostic complet permettant d'identifier les phénomènes de délinquance sur les différents
lieux et de les mettre davantage en relation. Ces schémas seront établis en intégrant des
approches de prévention situationnelle, en particulier la vidéo protection, et un renforcement
de la présence humaine dans l'espace public, notamment par les médiateurs ou les
correspondants de nuit
État des lieux
Les stratégies territoriales de prévention de la délinquance sont aujourd’hui disparates et trop
peu institutionnalisées
Objectifs au niveau national Identifier des périodes (le soir, les vacances scolaires) et des lieux (abords des
établissements scolaires, stations de réseaux de transport, équipements publics,
halls d’immeubles, etc.) les plus criminogènes dans un diagnostic exhaustif
Définir une stratégie locale prenant en compte l’ensemble des problèmes recensés
par les acteurs et définissant une réponse adaptée aux différents types de faits
analysés
Actions
Adoption du schéma de tranquillité publique dans le cadre des CLSPD ou des CISPD si cela
est cohérent
Pilote
Maires
Partenaires Tous les partenaires des CLSPD
Calendrier Avant la fin 2014
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Adoption et mise en oeuvre du schéma de tranquillité publique détaillé par bassin de
délinquance, apportant des réponses précises et concrètes
Évaluation annuelle de leur mise en oeuvre au 1er janvier de l’année N+1
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action L
Priorité n° 3 : Programme d'actions pour améliorer la tranquillité publique
Action n°3-2 : Poursuivre la lutte contre la circulation des armes
Problématique
Le sentiment d'insécurité généré au sein de la population guadeloupéenne par la détention et
le transport d'armes, notamment de chasse, alimente le phénomène de circulation des armes à
travers la recherche de l’auto-défense par les Guadeloupéens
État des lieux
Les forces de sécurité ont redoublé les actions visant à aboutir à la saisie d’armes en 2013,
notamment à travers des actions quotidiennes fondées sur l’article 78-2-2 du code pénal, en
particulier dans la ZSP. Ainsi, 981 armes de toutes natures ont été saisies en Guadeloupe
contre 496 durant l'année 2012, soit une augmentation de +197 %. Deux campagnes visant à
inciter les Guadeloupéens à déposer volontairement leurs armes en commissariat ou en
brigade ont par ailleurs permis de retirer de la circulation 232 armes et près de 2500
munitions en 2013
Objectifs au niveau national
Lutter contre le port et le transport des armes dans l'espace public
Actions Renforcer et actualiser le document d'information remis lors de l'acquisition d'une
arme en armurerie
Poursuivre l’effort des forces de sécurité sur les opérations de l’article 78-2-2 du
code pénal
Relancer une nouvelle campagne de dépôt volontaire des armes au début du mois
de mars 2014
Sensibiliser les jeunes lors des JAPD et dans le cadre des actions menées par les
forces de sécurité
Étudier la possibilité d'informer les maires au sujet des détenteurs d'armes dans leur
commune
Pilote
Préfet
Partenaires Procureur de la République, maires et polices municipales, police et gendarmerie nationales
Calendrier Mise en oeuvre immédiate des actions d’information, relance de la campagne de dépôt
volontaire des armes
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Indicateurs de saisies d’armes
Résultats de la nouvelle campagne de dépôt volontaire des armes
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action M
Priorité n° 3 : Programme d'actions pour améliorer la tranquillité publique
Action n°3-3 : Limiter les troubles liés à la consommation d'alcool sur la voie publique
Problématique
La vente d'alcool par les commerces de proximité, en libre-service, entraîne de nombreux
désagréments pour les habitants des quartiers : nuisances sonores, regroupement de
population, troubles à l'ordre public
État des lieux
L’encadrement de la vente d’alcool, notamment par les marchands ambulants n’est pas
complètement appliqué en pratique. Certains points de vente d’alcool sont par exemple à
proximité des établissements scolaires
Objectifs au niveau national
Limiter les troubles liés à la consommation d'alcool sur la voie publique et dans les espaces
communs tels que les cages d'escalier
Actions Prise d’arrêtés municipaux portant interdiction de la vente 24h/24h et
réglementation de la consommation d’alcool
Appui de la préfecture avec la mise en place d'un groupe de travail sur le sujet
Généralisation du timbre amende pour la verbalisation de l'infraction par l'officier
du ministère public afin de simplifier la procédure
Travail entre les services de police et la préfecture pour engager des procédures
pour non respect de la réglementation
Actions de formation et de sensibilisation auprès des commerçants
Définition d'une politique de contrôle des lieux de vente d'alcool, notamment avec
la douane et la DIECCTE
Pilote
Maires et Préfet
Partenaires Procureur de la République, forces de l'ordre, service des Douanes, DIECCTE, associations
de commerçants
Calendrier Mise en oeuvre immédiate des actions
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Publication d'arrêtés municipaux
Indicateur statistique sur l’utilisation du timbre amende
Nombre de procédures engagées
Nombre d'actions de formation et de sensibilisation menées
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action N
Priorité n° 3 : Programme d'actions pour améliorer la tranquillité publique
Action n°3-4 : Aménager l'espace urbain pour diminuer les sources d'insécurité
Problématique L’imparfaite adaptation de l’espace urbain peut favoriser des comportements délinquants. Il
s’agit d’inscrire cet objectif dans une approche globale de l’aménagement urbain, existant
comme futur
État des lieux Erreurs de conception de certains quartiers
Manque de lisibilité de certains espaces
Clauses d'insertion sociale insuffisamment valorisées
Défaut d'entretien : éclairage déficient, déchets, épaves de voiture
Objectifs au niveau national Améliorer la conception de l'espace public
Améliorer la lisibilité de l'espace public, pour l'habitant et l'usager de passage
Renforcer l'insertion sociale, valoriser l'action des habitants et renforcer le lien
social
Actions Au stade de la conception : renforcer la logique partenariale et la concertation en
intégrant la police nationale et la gendarmerie au stade de la conception, réaliser des
études de sécurité préalable, prévoir l'aménagement de lieux de rassemblement pour
les jeunes
Modification de l’existant : remettre le nom des rues, améliorer l'adressage,
intégrer le critère ZSP dans le choix des quartiers éligibles à l'ANRU 2
Appliquer les clauses d'insertion sociale : majorer les clauses d'insertion,
renforcer les entités d'insertion, renforcer le suivi et la communication sur la mise
en oeuvre des clauses d'insertion, notamment auprès des habitants, multiplier les
réunions entre bailleurs, forces de l'ordre, associations d'habitants pour identifier les
difficultés, responsabiliser et mobiliser
Pilote
Maires
Partenaires Bailleurs sociaux, forces de l'ordre, professionnels de l'action sociale, collectivités, Pôle
emploi, DEAL, Préfecture
Calendrier Mise en oeuvre immédiate des actions
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Réalisation d'un travail partenarial au moment de la conception des zones d'habitat
Nombre de quartiers traités et retour des habitants à travers des sondages d’opinion
Publication du nombre d'emplois générés, du nombre de structures bénéficiaires et
créées
Publication régulière d'un bilan quantitatif et qualitatif
Nombre de zones identifiées et de démarches formalisées pour les quartiers situés
en ZSP
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PLAN DÉPARTEMENTAL DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE DE LA GUADELOUPE 2014-2017
Fiche action O
Priorité n° 3 : Programme d'actions pour améliorer la tranquillité publique
Action n°3-5 : Déployer les réseaux d’alerte rapide par SMS
Problématique
Les réseaux d’alerte rapide par SMS permettent de porter à la connaissance de publics cibles
des phénomènes de violence (vols à main armée ou avec violence, vols à l’étalage,
cambriolages notamment). Ces dispositifs ont notamment été développés à destination des
commerçants de la ZSP, à travers le réseau « Alerte commerce » qui permet à la police
d’envoyer des messages d’alerte en temps réel aux commerçants lorsque des actes délictueux
sont constatés dans une rue ou un quartier. Ce dispositif, qui s’adresse aux commerçants les
plus exposés aux phénomènes de violence (bijoutiers, buralistes, stations-services, boulangers
notamment), gagnerait à être étendu et généralisé à d’autres publics cibles
État des lieux
En Guadeloupe, le dispositif « Alerte commerce » a été mis en place dans la ZSP. D’ici la fin
du mois de janvier 2014, il sera déployé sur l’ensemble de la ZSP en partenariat avec la CCI
et avec le soutien des unions commerçantes du département. La charte de bonne conduite
avait été signée au mois de décembre 2013. Dans le reste de la région, des initiatives
devraient être engagées vis-à-vis d’autres publics cibles.
Objectifs au niveau national
Des réseaux d’alerte rapide SMS pourraient être développés à l’égard d’autres professions
exposées mais en dehors de la ZSP cette fois-ci
Actions
Étendre le dispositif « Alerte commerce » aux zones sensibles de la Guadeloupe et
veiller à un bon maillage territorial dans la région en veillant à ce que cela soit
accompagné de la signature d’une charte de bonne conduite
Identifier d’autres publics cibles et mettre en place des conventions avec leurs
organisations représentatives pour le déploiement de réseaux d’alerte rapide SMS
Pilote
Préfecture, sous-préfecture, Parquet
Partenaires
CCI, Chambre des métiers, Chambre d’agriculture, Unions commerciales, communes, police,
gendarmerie
Calendrier Déploiement du dispositif dans les principales zones identifiées dans la région d’ici au
1er décembre 2014
Indicateurs d’évaluation
(remontée annuelle au 31/12)
Nombre de signalements par les forces de l’ordre
Nombre de SMS d’alerte et de vigilance adressés
Nombre de contacts dans les listes de diffusion
Adoption de charte de bonne conduite
Nombre d'action de formation et de sensibilisation menée
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