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20 Septembre 2016
Un grand nombre d'exclamations faussement indignées de soi-disant humanistes voyant « l'extrême droite » de leurs fantasmes partout, ou faisant semblant à l'intention des niais ( y compris d'extrême droite ) qu'il s'agit d'enfermer dans la nasse d'impuissance. Non je ne fais pas campagne pour Sarkozy.
Mais comme on ne doit pas rester silencieux devant la subversion, j'ai d'abord rédigé un commentaire qui remet les choses à l'endroit pour qui veut bien prendre la peine de lire, et essayer de comprendre à rebours de leurs préjugés ( http://www.lescrutateur.com/2016/09/sarkozy-et-nos-ancetres-les-gaulois.html?utm_source=flux&utm_medium=flux-rss&utm_campaign=politics ).
Je propose maintenant un article de Guillaume Tabard dans le Figaro qui montre que Sarkozy est moins bête que ces messieurs voudraient le croire.
Le Scrutateur.
Par Guillaume Tabard
Mis à jour le 20/09/2016 à 19h59 | Publié le 20/09/2016 à 19h55
Le contre-point de Guillaume Tabard.
Nos ancêtres les Gaulois n'ont pas inventé la corrida, mais Nicolas Sarkozy excelle dans la pratique de cette coutume ibérique. Brandir des formules comme autant de muletas destinées à faire réagir ses adversaires; attirer les flèches de ceux qu'il a ainsi agacés, énervés, horrifiés; et ne penser qu'aux vivats d'un public qu'il cherche à séduire.
En voici un nouvel exemple avec la polémique sur sa phrase: «Dès que vous devenez français, vos ancêtres sont gaulois!» Notons d'ailleurs que l'ancien président n'a pas attendu lundi, à Franconville pour roder cette formule. Il l'emploie dans chacun de ses meetings depuis son entrée en campagne et l'a utilisée notamment jeudi dernier dans son émission sur France 2. Preuve qu'il ne s'agit pas d'une approximation de tribune, mais d'une intention délibérée de provoquer le débat sur la question de «l'assimilation» dont il fait un point majeur de son discours sur l'immigration et sur l'identité nationale.
Comme il s'y attendait, comme il l'espérait, Sarkozy a fait réagir la gauche, qui a vu dans l'allusion aux «Gaulois» l'éloge d'une forme de pureté ethnique de la France. Comme si «Gaulois» signifiait avant tout «Français de souche». Se prenant au passage les pieds dans ses références livresques, Najat Vallaud-Belkacem lui a répliqué que la France, c'était aussi «des Normands, des Burgondes, des Martiniquais, des Arabes, des Espagnols…», validant ainsi l'idée d'une France qui ne serait que la superposition d'apports ethniques successifs et différents. C'est le premier piège dans lequel sont tombés ceux qui ont dénoncé la vision sarkozyste d'une «France du repli».
Nicolas Sarkozy ne dit pas qu'on ne peut être un bon Français qu'à condition d'avoir des ancêtres gaulois. Il dit exactement l'inverse
Car il faut reprendre précisément sa phrase. Il ne dit pas qu'on ne peut être un bon Français qu'à condition d'avoir des ancêtres gaulois. Il dit exactement l'inverse. À savoir que c'est le fait de rentrer dans la communauté nationale qui permet de recevoir en héritage une histoire qui n'est pas la sienne au départ. Myriam El Khomri accuse Sarkozy d'être «le porte-parole de Marine Le Pen». En fait, il fait du … Simone de Beauvoir. «On ne naît pas femme, on le devient», disait l'auteur du Deuxième Sexe. On ne naît pas gaulois, on le devient, pourrait-on dire en faisant l'exégèse de la phrase de l'ancien président. Car devenir gaulois signifie que ce qui constitue l'identité française d'un individu n'est pas sa capacité à présenter un arbre généalogique, mais sa volonté d'endosser toute une histoire que l'on appelle le «récit national».
Mais Nicolas Sarkozy pense d'abord et avant tout à la primaire. Il sait qu'il va susciter aussi des réactions chez ses concurrents. «On n'est pas tous pareils. Il faut respecter notre diversité», a répondu Alain Juppé. C'est tout ce qu'attendait son rival. Comme sur la «suspension» du regroupement familial, qualifiée d'«inhumaine» par le maire de Bordeaux, l'ex-président des Républicains veut mettre en évidence un clivage, cette fois-ci entre «assimilation» et «intégration», en étant persuadé que les électeurs de droite choisiront celui qui, à tort ou à raison, apparaîtra comme étant le plus intransigeant face aux communautarismes.