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7 Septembre 2016
On voit mal comment la France sortirait en 2017, par la seule élection d'un autre président de la république, même de Droite, de sa vésanie actuelle. Encore faudrait-il que la majorité nouvelle fut de droite, et non une coalition de groupes et groupuscules parvenus cahin-caha à un compromis instable et provisoire comme tous les compromis. On ne voit pas bien par exemple comment, si par hypothèse Nicolas Sarkozy était élu sur le programme de droite qui est le sien, dit-il, à ce jour, sur les questions de l'immigration, de l'éducation, etc, il pourrait le mettre à exécution avec un premier ministre comme François Baroin, dont les idées sont autres, ou comment il pourrait recevoir l'appui d'un Alain Juppé qui sur la question de l'éducation présente la réforme actuelle de Najat Valaud-Belkacem comme une « réforme aboutie ».
Le désordre actuel résulte de la sape progressive de la Constitution de la V ème république, que de Gaulle avait conçue comme une monarchie républicaine où un pouvoir fort et incarnée par une personnalité indépendante, avec l'appui d'une majorité parlementaire ( et même sans cet appui, comme les épisodes de cohabitation l'ont montré ), et dont la légitimité, pour une période limitée, reposerait sur le rapport d'un homme avec la nation.
Les nombreuses réformes de la Constitution amorcée sous F. Mitterrand, Chirac, et poursuivies sous Sarkozy et Hollande, dénaturent la V ème république et préparent le retour au régime des partis, qui avait conduit la France au désastre de 1940, et à la crise grave de 1958.
Ce n'est pas d'un passage à une sixième république que nous avons besoin, mais d'un retour à la pureté des institutions de 1958, conçues par Michel Debré à partir des vues du général depuis 1948 dans son célèbre discours de Bayeux.
Dans l'extrait de l'interview accordée à Michel Droit que vous allez entendre, le général avait prévu ce qui arriverait si l'on ne respectait pas la lettre ou l'esprit de la constitution.
Ce qui se passe actuellement, c'est cette trahison prélude à tous les abandons de souveraineté, et à l'instabilité permanente à laquelle il avait arraché la France, et où on la replonge, pas seulement à gauche.
Le Scrutateur.
Ecoutons Charles de Gaulle : https://www.youtube.com/watch?v=9gz84WFltWQ