19 Août 2016
Le sieur PLENEL Edwy, révolutionnaire bourgeois, marxiste-Léniniste, de la variante trotskyste, la pire de ce que le communisme a lancé sur le monde, au XX ème siècle, et qui suscite chez nombre de snobinards, - titillés contre leurs pères, leurs ancêtres qui ont construit un pays, la France qui n'est pas si médiocre et mauvais qu'ils voudraient le faire croire, et d'abord de SE le faire croire à eux-mêmes – une incompréhensible, et suspecte « admiration », le sieur PLENEL donc vient de se faire fesser publiquement par Fatiha Daoudi ( Voir après son article des éléments biographiques indispensables ) , une Française d'origine arabe et de culture musulmane.
Le sieur Plenel est favorable à l'islamisme, et ces derniers jours il s'est déchainé pour tenter de prouver que le Burkini, n'est qu'une mode vestimentaire comme une autre, qui ne suscite l'inquiétude, et parfois l'indignation que chez les Français racistes ( of course ) et/ou …. islamophobe. ( sic ).
Cela lui sera plus difficile avec madame Daoudi, pour des raisons évidentes. Et je crois que s'il faut se mobiliser contre l'évident péril qui nous menace, le salut nous viendra peut-être, aussi, des arabo-musulmans qui réfléchissent, et qui, sans renier tout, de la culture dont ils sont originaires, sont capables de s'approprier ce qui fait l'originalité et la grandeur de la tradition nationale française.
Evidemment les fans du sieur Plenel lui resteront fidèles, tant, en France, il existe une minorité qui persécutant ceux qui sonnent le tocsin, s'activent au côté des incendiaires, car un boucan ( boukan, mot créole qui désigne un feu de bois et/ou de détritus, qui dégénère facilement en incendit généralisé si on ne le surveille ) quoi de plus flamboyant et destructeur des « riches », ou des talents créateurs d'oeuvres belles et durables.
Cette fessée, un article efficace, est, au moins un contre-feu, qu'il faudra renforcer sans discontinuer.
Je vous laisse vous en délecter.
Le Scrutateur.
( Fatiha Daoudi, Juriste, politiste et experte en genre et droits humains )
A vous entendre pérorer sur la liberté vestimentaire des femmes musulmanes, confortablement installé dans une démocratie centenaire dont les institutions sont solidement ancrées et où les libertés individuelles sont sacralisées, je sens mes cheveux se dresser sur ma tête non voilée et la colère m'envahir.
Vous dites que le burkini est un vêtement comme un autre alors que le terme lui-même est un carcan pour les femmes puisqu'il veut dire un mélange entre la burqa (voile total) et le bikini, vêtement de plage. Il ressemble à s'y méprendre à une combinaison de plongée sous-marine avec en plus une capuche qui couvre la tête. Imaginez ce qu'éprouve une femme ainsi couverte, sous le soleil!
Non Monsieur Plenel, le burkini n'est pas un vêtement comme un autre et je sais de quoi je parle puisque je suis une femme de culture musulmane et vivant dans un pays, le Maroc, où l'islam est religion d'Etat. Pays où les droits des femmes ont évolué vers plus de liberté grâce aux femmes qui se sont battues becs et ongles pour que leur voix soit entendue et leur place dans l'espace public reconnue et qui continuent leur lutte encouragées par une volonté politique même si le gouvernement actuel est à majorité islamiste.
Cependant, leurs droits ne sont pas à l'abri d'une régression par ces temps où la pratique de l'islam est plus une ostentation qu'une dévotion.
Quand, Monsieur Plenel, vous comparez le burkini à la soutane en parlant de la sacro-sainte liberté individuelle, vous oubliez une chose importante c'est que la soutane est un habit porté par des personnes qui font de la religion une profession et bien entendu ne doivent aucunement être discriminés même lors de la séparation de l'Église et de l'Etat.
A l'opposé, le burkini n'est pas un vêtement professionnel mais une suite logique du voile et de la burqa. C'est un carcan sophistiqué dans lequel on enferme les femmes sur les plages qui sont sensés être des lieux de villégiature et de détente. Par ce genre de vêtement, le corps des femmes est entravé afin, parait-il, de ne pas mettre sans dessus dessous la libido masculine!
Qu'une personne qui a votre audience dans les médias français et francophones, affirme que le burkini est un vêtement dans lequel une minorité se cherche et qui est une mode passagère me choque car vous oubliez que les musulmans ne sont pas une minorité, l'islam étant la deuxième religion de France et que par conséquent le burkini pourrait y constituer un danger pour les femmes toutes confessions confondues.
D'autre part, votre permissivité creuse la tombe des droits acquis par les femmes vivant dans les pays musulmans qui auront vite fait de légitimer cette entrave au corps féminin et toute autre en s'appuyant sur votre notoriété!
Je ne sais pas si vous en avez connaissance mais, dans ces pays musulmans, nos mères portaient, dans les années soixante, le maillot sur les plages et leurs corps profitaient librement du soleil avant qu'il ne se résume à leur entrejambes. De nos jours, nombreuses sont les femmes qui évitent de porter le maillot à la plage de peur d'être agressées par les fous de la religion qui ne sont en fait que de simples obsédés du sexe.
Non Monsieur Plenel, le burkini n'est pas un vêtement comme un autre. Il fait partie d'une stratégie qui si elle est encouragée par des avis permissifs finira par arriver à son but final: interdire l'espace public aux femmes!
Ce billet est également publié sur Le Huffington Post Maghreb-Maroc.
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Qui est Fatiha Daoudi est docteur en science politique, diplômée de l’Université de Grenoble Alpes.
Licenciée en droit privé et titulaire d’un master en droits de l’Homme et libertés publiques, elle a orienté ses recherches sur le vécu des populations des frontières algéro-marocaines depuis leur fermeture en 1994.
Elle est chercheur, associée au Centre Jacques Berque de Rabat et auteur d’études et de rapports.
Elle est également militante des droits humains, membre de plusieurs associations et experte en genre et en droits humains auprès d’organismes internationaux.