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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

FORUM : L’aveuglement religieux en Europe – et ses conséquences par le père Mark A. Pilon

1 ) Penseur aveuglé ( détail d'un chef d'oeuvre de Rodin ). 2 ) Une crise spirituelle. 3 ) Dans le Evangiles le Christ guérit plusieurs aveugles. Il y a là un symbole, car la cécité dont il s'agit est d'abord spirituelle.
1 ) Penseur aveuglé ( détail d'un chef d'oeuvre de Rodin ). 2 ) Une crise spirituelle. 3 ) Dans le Evangiles le Christ guérit plusieurs aveugles. Il y a là un symbole, car la cécité dont il s'agit est d'abord spirituelle.
1 ) Penseur aveuglé ( détail d'un chef d'oeuvre de Rodin ). 2 ) Une crise spirituelle. 3 ) Dans le Evangiles le Christ guérit plusieurs aveugles. Il y a là un symbole, car la cécité dont il s'agit est d'abord spirituelle.

1 ) Penseur aveuglé ( détail d'un chef d'oeuvre de Rodin ). 2 ) Une crise spirituelle. 3 ) Dans le Evangiles le Christ guérit plusieurs aveugles. Il y a là un symbole, car la cécité dont il s'agit est d'abord spirituelle.

FORUM : L’aveuglement religieux en Europe – et ses conséquences

par le père Mark A. Pilon

vendredi 29 juillet 2016

 

Il y a quinze jours, j'annonçais pour les vacances un programme allégé pour le blog, et davantage centré sur le divertissement, des documents centrés sur l'histoire de la Guadeloupe, etc.

Nos « amis » de l'islamisme en ont disposés autrement avec les attentats que nous savons.

Tant pis, je m'attelle à ma tache qui n'est pas celle d'un blogueur épicurien écrivant pour « passer le temps », mais celle d'un analyste, qui veut fournir matière à réflexion, de façon argumentée, critique, fidèle à des engagements de jeunesse qui m'engagèrent, il y a longtemps, sur les voies de l'enseignement philosophique, et du journalisme « d'idées ».

 

Dans cette perspective, je vous propose ce jour, une réflexion , sur un texte, beau et profond, du père Mark?A. Pilon.

Texte donc, beau et profond, mais un peu long, qui va demander un effort de réflexion. Mais nos lecteurs sont habitués à consentir cet effort, ce dont je les remercie, et les félicite.

Car je crois que face à la crise exceptionnellement grave que nous traversons, où même le pape est ébranlé, c'est cet effort qui nous sortira, si nous en sortons, de l'ornière où nous sommes encalminés.

Le texte est suivi de remarques assez nombreuses ( il s'agit en effet d'un forum d'échanges ) qui, pour plusieurs d'entre elles, sont aussi intéressantes que l'article qui les a provoqué.

Si ce document vous a intéressé, comme je le crois, inscrivez le parmi vos favoris, étant entendu que vous pouvez toujours le retrouver dans les archives du scrutateur, dont l'ensemble constitue un véritable arsenal de combat.

 

Le Scrutateur.

__________________________________________________

 

L’aveuglement religieux en Europe – et ses conséquences

 

La dramatique perte de la foi chrétienne en Europe est historiquement sans précédent. Même si certains pays se portent légèrement mieux que les autres, le continent dans son ensemble ne peut plus être décrit comme de civilisation chrétienne. Les causes de cette perte de foi sont nombreuses – et un peu mystérieuses. Les conséquences sont terriblement auto-destructrices.

Même la dernière horreur, la décapitation d’un prêtre de 85 ans en Normandie, et les révélations de tortures cruelles opérées sur les victimes du Bataclan à Paris en novembre (informations qui ont finalement fuité dans la presse [1]) ne semblent pas avoir fait beaucoup grandir la compréhension de la nature de la menace.

L’aspect le plus surprenant de de cet effondrement radical du christianisme est peut-être le fait qu’il augmente plutôt que ralentir ou prendre le chemin inverse après deux guerres mondiales d’importance, surtout la seconde, qui ont dévasté nombre des pays européens.

Suite à ces horribles guerres, vous auriez pu attendre l’effet contraire ; qu’ayant vu et expérimenté les conséquences dévastatrices de l’idéologie sans Dieu qui a jeté toute l’Europe dans le conflit, la tendance aurait été de se tourner de nouveau vers Dieu comme la base de la civilisation.

Et pourtant, c’est l’inverse qui s’est produit. L’Europe est maintenant quasi sans Dieu, un continent presque totalement sécularisé, avec une dimension spirituelle réduite ou absente dans les différentes nations qui constituent l’Union Européenne.

Bien sûr, la perte de la foi au sein de ces peuples et la déchristianisation de leur culture et de leur vie publique ont pris naissance bien avant la Première Guerre Mondiale : dès les Lumières et la sécularisation totale des états européens et de la vie publique, qui a commencé avec la Révolution Française et s’est ensuite répandue à travers l’Europe.

Deux siècles d’éducation de plus en plus sécularisée et de déchristianisation ont produit leurs effets délétères antérieurement aux deux grandes guerres du 20e siècle. Ce n’est pas que l’Eglise ait failli à proclamer l’Evangile, c’est plutôt que les effets de cette sécularisation progressive ont fermé les esprits et les cœurs à la parole de Dieu.

Lorsque que le Christ a proclamé l’Evangile pour la première fois, il a rencontré une résistance, surtout parmi les élites : les autorités intellectuelles, religieuses et civiles.A cette époque, c’était dû à une forme intense de piété religieuse extérieure qui avait vidé de nombreuses âmes de leur réceptivité à la parole de Dieu. Jésus avait résumé succinctement le problème : ils regardent mais ne voient pas, ils entendent mais ne comprennent pas.

A notre époque, c’est également vrai, mais la cause est différente. La sécularisation a tué la réceptivité à la parole de Dieu, et même, de façon générale, à la religion.

Ce développement historique est bien plus nocif que la désunion et l’hostilité religieuse qui ont suivi la Réforme Protestante, car il laisse maintenant l’Europe en péril face à une grave menace pour la simple survie de sa culture et de son mode de vie, menace venant d’un ennemi héréditaire, la résurgence d’une forme militante et déterminée d’un Islam extrémiste recherchant avec ardeur la domination de ce continent autrefois chrétien.

Durant les mille ans de l’expansion islamique, le christianisme, et plus particulièrement l’Eglise Catholique, a joué un rôle dominant dans la défense de l’Europe. Avec la défense de Vienne en 1683 (par une armée catholique venue de Pologne), la menace islamique envers l’Europe fut jugulée jusque l’époque moderne. La version ottomane de cet effort millénaire des puissances islamiques pour conquérir l’Europe a effectivement pris fin. Mais cette menace renaît de nos jours sous une nouvelle forme, vaguement tenue ensemble par les moyens de communication moderne bien plus que par un empire bien défini. Mais la menace est très réelle et non moins périlleuse que dans les époques passées.

De fait, dans un sens, la menace est même plus périlleuse de nos jours pour deux raisons. D’abord, un aveuglement très répandu chez les Européens pris individuellement et chez leurs gouvernements quant à la nature précise et à la gravité de cette menace. Cela rappelle une parole de Jésus, « ayant des yeux, ils ne voient pas », et par là ils ne comprennent pas.

Etant devenus presque entièrement irréligieux, ils ne peuvent tout simplement pas comprendre ce qu’ils voient, ils ne peuvent pas comprendre la sorte de motivation religieuse qui se cache derrière les attaques terroristes, une conviction religieuse profonde qui croit à la guerre totale et au caractère inéluctable d’une domination mondiale. Voilà ce qui se trouve au cœur de cette menace existentielle de la civilisation européenne.

Deuxièmement, le plus grand péril découle de la décision des Européens de ne plus se reproduire. Là encore, ils semblent aveugles aux conséquences à venir de cet effondrement démographique. Aucune nation européenne n’atteint le seuil de remplacement, quand les naissances sont au moins égales aux décès. Et beaucoup d’entre elles sont largement en-dessous, et vont rapidement commencer à voir décroître leur population.

Une population qui décroît, avec conjointement les besoins croissants d’une population vieillissante et un état-nounou de la naissance à la tombe, entraîne inévitablement le recours à une immigration de masse pour maintenir les choses en l’état. Cette immigration devra forcément provenir principalement des pays musulmans, qui ont une courbe démographique inverse. Ces nouveaux immigrants continueront d’avoir plus d’enfants, et la conquête rien que par le nombre est inévitable. Le terrorisme actuel n’est que la première salve ; la victoire viendra finalement des urnes.

Les anciens Juifs, qui étaient aveugles à l’Evangile du Christ, n’étaient pas aveugles à la menace contre leur existence même venant d’un ennemi extérieur. Et ils n’étaient pas aveugles au point de décimer leur population en refusant d’avoir suffisamment d’enfants pour perpétuer et défendre leur civilisation. Le terrorisme quasi journalier que nous voyons maintenant est une menace sérieuse. Mais il semble que l’aveuglement des âmes causé par une sécularisation extrême est autrement sérieux.

Il est peut-être malheureusement trop tard pour l’Europe s’il n’est pas remédié rapidement à cet aveuglement religieux et à ces tendances démographiques. Prions et espérons qu’il ne soit pas également trop tard pour nous et que nous apprenions de l’Europe les terribles conséquences du refus de voir l’Evangile.


Le père Mark A. Pilon, prêtre du diocèse d’Arlington (Virginie) a obtenu un doctorat de théologie sacrée à l’université de la Sainte-Croix à Rome. Il a enseigné la théologie systématique au séminaire de Mount St Mary, a été collaborateur de rédaction au magazine Triumph et professeur à l’école supérieure de 3e cycle Notre Dame de Christendom College.

— -

Illustration : « le roi Jean III Sobieski envoyant un message de victoire au pape après la bataille de Vienne » par Jan Matejko, 1880 [musée national de Cracovie]

source : https://www.thecatholicthing.org/20...

Notes

[1] Ndlt : elles ont été démenties par des proches de l’enquête pour qui les blessures causées par les explosions ont été interprétées à tort comme des actes de torture

Autres articles

9 Messages de forum

  • 29 juillet 17:18, par Gemayel

    Sans commenter cet article du père Mark Pilon,
    il ne serait pas inutile, d’essayer d’en restituer l’idée générale. En soulignant, encore une fois, que le style d’un catholique des USA est différent de celui d’un Européen ce qui n’empêche pas une compréhension du contenu.

    Loin de voir dans ce billet une critique malveillante du fait religieux chrétien en Europe, il serait indiqué d’y relever au moins une réalité difficile à contredire : la dénatalité, si on peut s’exprimer ainsi, qui porte un coup dur à une sage procréation dans ce qu’elle a de plus positif pour un équilibre sain et indispensable d’une société. Ce phénomène, la dénatalité, est aussi réel aux Etats-Unis, mais il semble que l’auteur désigne spécifiquement ici la frange de la population inscrite ou comprise comme faisant partie des chrétiens dans cette région du monde.

    En résumé, la déchristianisation de l’Europe est un fait visible, et tenter d’en analyser les causes dans un simple espace forum relèverait de la témérité. Toutefois, dans un précédent message j’avançais que, depuis des décennies, l’islam ne se développait plus par le sabre mais par un taux intempestif de la natalité, pendant que nos sociétés "avancées" encouragent exactement le contraire. Cela posé, le père Pilon exprime, sauf erreur, que la déchristianisation - osons le mot- en Europe, engendre forcément bien des phénomènes à présent facilement décelables. Pourrait-on nier que la notion de "famille", socle de la société, a volé en éclat ? On ne lit et on n’entend parler que de familles recomposées, de concubins ou couples en "union libre" et, mais passons. D’où un déséquilibre à tous les niveaux et, qui plus est, chez les jeunes qui, plus que souvent, sont en recherche de vrais repères et de valeurs...alors qu’ils représentent un potentiel de générosité...

    "Nos valeurs" est un terme qui revient quotidiennement dans le langage, sauf que ces valeurs ne sont pas mentionnées ou simplement rappelées. En refusant de porter jugement sur les assassins du père Hamel il m’a semblé qu’il était plutôt nécessaire de revoir, en mon âme et conscience, la ou les raisons pour lesquelles nos sociétés en sont arrivées à ce point de déshumanisation. On aura beau jeu de désigner l’EI, Daech et autres comme les responsables de ce qui se passe, il n’est pas inutile de souligner que Adel K. et Malik Petitean ont égorgé le père Jacques Hamel sans avoir eu à se déplacer, en Syrie pour, comme il est dit, maintenant, "faire le djihad".

    Et à propos de "vocabulaire", ne pourrait-on pas éradiquer des expressions, comme justement, "ils sont allés faire le djihad" comme on dirait aller en pèlerinage à la Mecque ou à Lourdes, "radicalisation", etc... Un responsable n’a-t-il pas craché, l’autre soir à la télé, à propos de Adel K., citation : "il voulait aller faire LA guerre en Syrie" avant de corriger aussitôt son "lapsus" par : "enfin SA guerre"... Il aurait mieux fait de ne pas se corriger, le "lapsus" serait passé inapperçu...

    A quoi cela servirait, sur le moyen et long termes, de calmer une douleur sans en soigner les causes. Les discours ne semblent pas être à la hauteur de la situation. Et s’obstiner à camoufler les réalités serait plus nuisible qu’inutile. Hier, le maire de Saint-Etienne-du-Rouvray a dit à peu près ceci : "Nous voudrions être les derniers à pleurer"... Oui, bien sûr. Pour arrêter les larmes, les moyens existent. Encore faut-il que la volonté soit au rendez-vous...

    L’article de father Pilon n’est pas une attaque contre qui que ce soit ou quoi que ce soit, mais plutôt comme une invitation à réfléchir sur quel avenir nous souhaitons pour nos enfants et par là, nos sociétés.

    MERCI.

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  • 30 juillet 17:40, par Renaud

    Je n’ai qu’un commentaire à faire.
    Après la défaite de la France en 1759 à Québec, dans ce qui allait devenir la Province de Québec, les Français qui y restèrent et qui voulaient rester français et - catholiques - firent beaucoup d’enfants et formèrent de nombreuses familles nombreuses, par exemple en organisant eux-mêmes leurs écoles catholiques, et ce, durant presque deux siècles. Sinon ils savaient bien qu’ils allaient devenir anglais et protestants.

    C’est le catholicisme qui fut le lien constructeur du Canada français. Et ils y réussirent jusqu’aux années environ de 1970 à 1985.

    Depuis, ce que les Québécois appellent la ’révolution tranquille’ (qui fut une sorte de mai 68 dilué durant 10 à 15 ans dans la société québécoise) à fait un effet de dissolution et de liquéfaction comparable à ce qui s’est produit en France et toutes la déréliction qui s’en suit aujourd’hui.
    Il y aurait beaucoup plus à dire. Mais on devrait lire l’actualité car celle-ci parle d’elle-même. Le grave, c’est que la décatholicisation a fait perdre l’essentiel des points de repère de la Vie et de sa conservation. Il en va de même pour la culture et la civilisation.

    C’est pour ça que nos "brillants" dirigeants et leurs intellos sont devenus prématurément gâteux après nous avoir crétinisés...

    Répondre à ce message

  • 30 juillet 19:07, par Gilberte

    Il est difficile de dater la perte de la foi de la France avant le milieu du20e siècle. Les lumières est un mouvement intellectuel, mais sans elles, la licence des mœurs et l ’irreligion s’étaient répandues dans les grandes villes. L e 19e siècle fut riche en manifestations de la foi conservée : je pense aux Missions étrangères de Paris en Asie, en Afrique, au succès des artistes : Liszt (Via Crucis), Verdi (Requiem), à l’Angélus de Millet dont la popularité dans le peuple n’eut rien à envier aux chanteurs d’aujourd’hui, Berlioz qui composa l’hymne du Vatican. Au 20e siècle des milieux intellectuels se veulent affranchis de toute religion, mais le peuple ne les connaît pas. Pour que le peuple perde la foi, il faut atteindre les gens chez eux, en flattant leurs faiblesses, ce que firent les médias modernes : cinémas, radio, télévision, internet., après la 2e guerre mondiale, de plus en plus séducteurs ; les gens ayant plus d’argent, cela est rentable. Il y a 60 ans, les films montraient des héros mariés tentés par l’adultère, mais retournant vers leur conjoint, ce qui faisait pleurer les âmes sensibles (film Casablanca). Plus tard les héros quittaient leur conjoint pour le bonheur avec une autre personne. Puis le bonheur devient des relations sexuelles, les films x, les assassinats, les viols). En même temps que les médias séduisent le peuple et s’enrichissent, l’Eglise est de moins en moins présente : on aurait dit qu’Elle voulait plaire au monde au lieu de le guider. On peut noter l’évolution des mœurs et de la pratique religieuse en même temps que l’évolution des médias. Dans ma ville là où il y avait 4 églises pleines le dimanche et 2 prêtres chacune, il reste une cathédrale 1 prêtre. Sans messe, sans prêtre, qui répandra la foi ? Je me souviens dans mon lycée mixte, le prêtre aumônier disait à un élève voulant être père blanc : pour garder la foi, il faut prier, maintenir le contact avec Dieu, sinon on ne peut pas tenir. La foi n’est pas individuelle, elle s’enrichit à la messe. Faute de vocations en France, la foi aura disparu dans quelques années

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    • L’aveuglement religieux en Europe – et ses conséquences 30 juillet 22:35, par Gilberte

      Je désire corriger mon erreur : c’est Charles Gounod qui a composé la Marche pontificale ; Il composa de nombreuses œuvres d’inspiration chrétienne

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      • L’aveuglement religieux en Europe – et ses conséquences 31 juillet 09:13, par Gemayel

        Oui, en effet, c’est Charles Gounod qui a composé la Marche pontificale.

        Sur un autre registre : je lis un peu dans tous les media que les musulmans s’invitent ou sont invités (on ne sait plus très bien tant l’info diffère sur le sujet) à aller à l’église dimanche avec les chrétiens, et les termes solidarité et fraternité sont cités plusieurs fois. Faire preuve d’unité face à l’innommable comment s’en plaindre, bien au contraire. Toutefois, un aspect me pose problème, j’ai un peu de mal à l’expliquer mais rien n’empêche d’essayer.

        Partir d’abord du simple fait qu’une mosquée est un lieu de culte, un espace où les croyants se réunissent pour prier, si on en est d’accord. Alors qu’une église catholique ce n’est pas pareil, sauf erreur, ou alors je me trompe. - Et surtout que mon propos ne soit pas interprété comme un quelconque refus ou rejet -. Il faut cependant mettre, comme on dit, les points sur les i pour éviter, autant que possible, tout malentendu. Un exemple pour illustrer les faits :

        J’avais entendu dire qu’au Proche Orient, Syrie, Liban, Egypte... des musulmans vouaient une ferveur spéciale à Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, et qu’ils entraient dans les églises pour la prier, que ces visites avaient lieu à des moments bien précis même si les églises sont ouvertes à tous. C’est-à-dire, que dans une église il y a la Présence réelle, preuve en est la petite flamme qui brille pour nous rappeler qu’"Il" est là. Ce qui explique aussi qu’une église n’est pas une simple salle de prière, un espace de réunion pour écouter une homélie, ou la classe d’une école pour dispenser des leçons de lieu catéchisme, n’est-ce pas. Il y a ce qu’on appelle l’adoration du Saint Sacrement, l’Eucharistie que l’on reçoit à la Messe et en dehors de celle-ci etc... Voilà pourquoi là-bas, les musulmans qui désirent prier Ste Thérèse, sont les bienvenus après la liturgie et après que le Saint Sacrement ait été transféré, momentanément, dans la sacristie par exemple. Il parait qu’une fois la différence entre une église et une mosquée expliquée fraternellement, avec les mots appropriés et en soulignant le fait que c’est aussi par respect pour leur propre sensibilité religieuse, les musulmans comprennent et trouvent normal de "fréquenter" les églises en dehors des horaires de la Messe et autres célébrations.

        (Et aussi que lorsque les chrétiens d’Orient invitaient à déjeuner des amis juifs et musulmans ensemble ou séparément ils prévoyaient, bien entendu des mets "halal" et "casher", et la bouteille de vin n’était pas considérée comme franchement indispensable quand des musulmans partageaient le repas. Encore que, ayant demandé si la vue du vin gênait, les uns ayant dit que pas du tout, les autres (moins nombreux) ayant esquissé une petite grimace, on savait donc à quoi s’en tenir).

        Pour en revenir à l’entrée dans une église - et même s’il est vrai que l’expérience des autres ne sert à rien - pourquoi ne pas s’inspirer, le cas échéant, disons du "savoir-faire" de nos coreligionnaires d’Orient ne serait-ce que pour éviter de possibles malentendus et/ou prétextes pour les chrétiens de s’entendre dire qu’ils font du prosélytisme et autres genre de manigances... Les "bonnes âmes" ne manquent pas qui cherchent la moindre occasion - s’ils ne l’inventent pas - de semer la zizanie...

        Quoi de mieux que l’accueil pour briser les murs, à condition qu’il s’exerce à bon escient et avec, comment dire, le doigté et la juste mesure qui assureront une véritable fraternité puisqu’elle s’exprimera dans le respect mutuel. Le respect mutuel dans le ferme respect des expressions religieuse et spirituelle éviterait peut-être le "surfait" ou le "paraître" au bénéficie du plus "authentique".

        La Présence Réelle n’est pas négociable.

        Sous toutes réserves.

        MERCI.

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        • L’aveuglement religieux en Europe – et ses conséquences 31 juillet 20:07, par Gilberte

          En période de vacances, les églises sont visitées par des personnes de toutes religions ou sans religion, le Saint Sacrement reste présent sur l’autel heureusement Le problème n’est pas l’entrée à l’église, mais pour quoi y faire. Qu’est-ce que le christianisme pour un musulman ? si l’on en croit le coran, Jésus Christ est un prophète, l’avant dernier prophète avant Mahomet, sa présence sur l’autel est donc impossible. Le coran dit bien que les chrétiens sont des mécréants qui ignorent le vrai Dieu et qu’il faut combattre (sourate 8-12, 14 par exemples) de plus, les prières ne se font pas en français ; dans ma ville il y a 2 mosquées : l’une en langue arabe, l’autre en langue turque, on ne peut donc pas connaître le sens de leurs prières. Je pense donc que la prière commune devant l’autel du Saint Sacrement, des catholiques et des musulmans est sacrilège. De plus les discussions sur la foi seraient pour les musulmans une occasion de tenter des conversions, les catholiques en général ne connaissant pas le coran, ils sont en état de faiblesse. Puisque le coran et les hadiths règlent aussi la vie matérielle, c’est sur le vécu ensemble que l’on peut discuter. Mais est-ce bien le lieu dans une église ?

          Répondre à ce message

  • 1er août 09:27, par Philippe Pouzoulet

    Encore un article du Catholic truc qui raisonne à faux.

    Le paradoxe dans la guerre asymétrique que nous font les djihadistes, c’est qu’eux ont mieux conscience que nous que les fondements de nos sociétés politiques sont chrétiens et radicalement incompatibles avec l’islam. Ce n’est pas pour rien qu’ils continuent à nous qualifier de "croisés"...

    Nos pays ne seraient pas déchristianisés que cela ne changerait rien à l’affaire et à la façon de combattre ces possédés diaboliques : ce sont nos moeurs occidentales qui leur sont insupportables. Notre tare rédhibitoire n’est pas d’être déchristianisés, mais de ne pas être islamisés.

    De plus, poser le problème en terme de combat entre "chrétienté" et "islamistes" est complètement décalé et anachronique. Nous n’avons pas affaire à une guerre de religion mais au dernier avatar de folie meurtrière à laquelle les hommes sont en proie de temps en temps dans l’histoire lorsqu’ils se font le bras armé d’idéologies meurtières.
    L’islam s’y prête particulièrement car il n’est jamais parvenu à expurger la violence qui est à la fondation du message coranique.

    Je continue de penser que cette irruption de folie djihadiste nous détourne de l’essentiel que Pierre Manent, bis repetita, a parfaitement appréhendé dans son livre sur la situation de la France : la refondation de notre société politique et l’intégration des Français musulmans dans la citoyenneté française qui passe par une mise à distance de la religion par rapport à l’espace civique.

    C’est parce que la grande majorité de la classe politique est embourbée dans une vulgate libertaire et laïciste que nous avons du mal à nous donner les moyens de cette réforme.

    L’actualité, aussi traumatisante soit-elle, ne doit pas nous détourner de cet aspect essentiel.

    Répondre à ce message

    • Le pape confus sur l’islam 1er août 13:40, par Philippe Pouzoulet

      Je reprends le clavier pour souligner qu’une nouvelle fois, malheureusement, le pape n’est pas bon sur l’islam : ceci ne va pas contribuer à la clarification des esprits...

      On ne peut que comprendre et approuver son intention d’affirmer avec force que les musulmans pris en tant que personnes ne sont pas plus prédestinés à la violence que les autres hommes. C’est toute l’espérance que nous devons avoir et entretenir dans le rapport interpersonnel et fraternel : les rencontres entre chrétiens et musulmans après l’assassinat du Père Hamel en donnent de beaux témoignages.

      Mais le pape entretient une fâcheuse confusion entre l’islam et les musulmans qui sont d’abord des hommes, heureusement raisonnables le plus souvent, en dépit de tout ce que l’islam peut avoir de déraisonnable...

      Et le pape s’aventure sur un terrain qui n’est pas le sien, à mon avis sans fondement solide, lorsqu’il affirme que l’islam n’est pas violent. Le simple fait que l’islam prohibe la liberté religieuse et la liberté de conscience est déjà une violence intolérable. De celle-ci découle d’ailleurs toutes les autres.

      Décidément, depuis Nostra Aetate, l’Eglise a du mal à parler juste à propos des musulmans et de l’islam sans contribuer à entretenir la confusion...

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      • Le pape confus sur l’islam 1er août 17:59, par Henri

        Il ne faut pas rendre les Musulmans otages de l’Islamisme et les aider en toute virilité dans un dialogue franc à se défendre contre le fléau qui nous menace et les menace. . Une remarque : les assassins qui tuent avec préméditation ne sont pas des solitaires absolus, ils ont des complices , au moins par omission et des soutiens même si on n’en , connait pas le nombre exact ni la proportion..
        Il est bien, par ailleurs, de de ne pas mettre de l’huile sur le feu et de sa savoir combien cette situation est difficile pour un grand nombre de Musulmans sincères qui veulent vivre leur foi sans être compromis par ces fous furieux ; Et il en existe , j’en ai rencontrés.
        Faire preuve de délicatesse , soit, mais il est curieux , déroutant de voir que le pape François, sans délicatesse cette fois encore, s’engager sur un terrain qu’il ne connait ni de domine. Comparer les maris " chrétiens " qui tuent leurs femmes avec ce qui se passe dénote un manque total de clairvoyance. Et même dans ce domaine si on songe aux crimes d’honneur . Il serait charitable que des chrétiens avertissent le pape, laïcs autres qu’il s ’engage sur un terrain qu’il ne maitrise pas, et où , là aussi, il n’est pas spécialement compétent .mais il en déroute et plus encore il perd de sa crédibilité sur d’autres.
        Je suis bien obligé de reconnaitre que la position par ailleurs de p. Pouzoulet était aussi nécessaire et je la comprends.

        Répondre à ce message

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4 ) Une crise qui nous touche tous ! 5 ) Oui, ...TOUS ! 6 ) France décadente. 7 ) France ricanante.
4 ) Une crise qui nous touche tous ! 5 ) Oui, ...TOUS ! 6 ) France décadente. 7 ) France ricanante.
4 ) Une crise qui nous touche tous ! 5 ) Oui, ...TOUS ! 6 ) France décadente. 7 ) France ricanante.
4 ) Une crise qui nous touche tous ! 5 ) Oui, ...TOUS ! 6 ) France décadente. 7 ) France ricanante.

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A
Les catholiques sont un peu dans la douloureuse situation d'une famille qui aurait des parents alcooliques. Les propos que ne cesse de tenir le "pape François" sont de plus en plus consternants, celui-ci se radicalisant dans une posture de cécité presque joyeuse, tellement il multiplie les déclarations idiotes sur l'islam Dont il est - alors qu'il est le chef de l'Église catholique romaine, un des plus zélés propagandiste. Personne ne lui demande de prêcher la haine contre qui que ce soit, mais qu'il renonce au relativisme et surtout qu'il arrête de jouer ce rôle très équivoque de "pape François" pour exercer son pontificat en tant que pape tout court. Il serait temps d'arrêter le show et d'entrer dans la vérité des choses. Il vaut mieux prier pour nos frères musulmans égarés dans des croyances que de raconter des sornettes à leur égard, sornettes qui s'apparentent à un faux témoignage car il est impossible que le chef de l'Église catholique se trompe à ce point, et sur l'islam, et sur la mission d'évangélisation - dans l'amour certes, mais à plus forte raison - qui est la sienne. Égarer ses brebis n'est pas tellement ce qu'attendent les catholiques de leur pape, qui se réclame de la prudence de l'agneau et dont on espère qu'il n'a rien du serpent. Pour la petite histoire, dans Le Loup et lAgneau (de La Fontaines) le loup eût beau jurer "foin du loup et de sa race", l'agneau ne s'y est pas laissé prendre. Que le chef de l'Église catholique romaine en prenne de la graine, car nombreuses sont ses ouailles qui préféreraient qu'il se taise plutôt qu'il s'obstine à multiplier des déclarations qui le discréditent, lui et toute l'Église catholique.
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D
Le père Henri Boulad met en garde l'Europe sur le fait qu'elle est en train de perdre son âme chrétienne.<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=E3fvbgU5Y3s
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