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7 Août 2016
Chers lecteurs et ami,
J'ai travaillé ce dimanche à la lecture d'un livre pour lequel on me demande une postface.
Mes vieux yeux ont été à rude épreuve, puisque ma lecture s'est faite sur internet à partir du document de travail.
Je n'ai pas le coeur ce soir de publier d'article politique. Peut-être certains d'entre vous, d'ailleurs, ne le regretteront-ils pas.
Pour changer j'ai choisi de publier un poème que je trouve savant et beau.
Vous le trouverez ci-dessous, précédé de la brève présentation que j'en ai faites à l'intention de mes amis de facebook.
Le Scrutateur.
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Poésie, oh! poésie seule, ce soir.
Savante certes, profonde, et belle pourtant.
Non engagée, ni politique, ou boutoir,
Et poignant l'âme … à bout portant.
J'ai un peu honte, amis lecteurs de ce « quatrain », en vers, très, très libres de mirliton, pour introduire ce poème de Pierre de Marbeuf, éblouissant de profondeur, et de virtuosité, celle qui fait oublier toute pesanteur, fidèle, avant la lettre au précepte de Verlaine, car rien en lui « qui pèse ou qui pose », et précurseur, donc, puisque Marbeuf, a vécu près de deux siècles avant l'auteur de Romances sans paroles, au siècle de Corneille et Racine, sans oublier ( naturellement ) Blaise Pascal. Je parle vous m'aviez devancé du XVII ème siècle, le plus grand de la littérature française. ( LS ).
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« Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère et l'amour est amer ;
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau.
Mais l'eau contre le feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes ».
Marbeuf