26 Août 2016
Absent toute cette journée du 26 août, depuis 11h du matin, je ne peux que très tard, rendre compte de la décision du Conseil d'Etat suspendant une décision d'un maire interdisant sur le territoire de sa commune ( voir plus bas ). Nous aurons à en reparler.
Je voudrais seulement faire deux remarques :
1 ) Il y a quelques jours, j'ai été surpris de lire le texte d'une question proposée par un grand hebdomadaire, le plus souvent rigoureux et bien informé, question présentée aux suffrages des lecteurs appelés à répondre par oui, ou par non, et formulée ainsi : « Faut-il remettre en cause l'état de droit pour restreindre les libertés des islamistes » ?
Je n'ai pas répondu à cette étrange question, car ce n'est pas l'Etat de droit qu'il faut supprimer face à la débilité du droit actuel. Nous ne sommes pas dans la préhistoire, ni dans une quelconque république bananière d'Afrique ou d'Amérique latine. Non, il s'agit, dans le cadre de l'Etat de droit, de modifier la loi quand elle défaille et s'avère négative ou perverse pour le bien public.
Nul doute que la décision du Conseil d'Etat, par son irresponsabilité ( n'oublions pas la dérive juridique en France depuis de nombreuses années, qui s'est traduite, il y a trois ans de façon spectaculaire par la provocation du Syndicat ( rouge ) de la magistrature ) ne provoque un choc en retour et la dénonciation par les électeurs des écarts du Conseil d'Etat. Ledit Conseil sans le vouloir sans doute donne un sérieux coup de pouce au Front National dans le cadre des élections qui approchent.
2 ) Deuxième remarque.
Il n'y a plus de gouvernement en France. Quand le premier ministre, que sur ce point précis je soutiens, et uniquement ce point, prend parti pour la sévérité à l'encontre des opérations d'envergure de l'islamisme en France pour imposer sa loi et ses moeurs, il est officiellement désavoué par des membres du gouvernement, l'inévitable fausse ingénue Najat Valaud-Belkacem, et MST ( Marisol Touraine ) entre autres. Et l'ineffable président que « nous » nous sommes donnés il a quatre ans et demi, ne trouve rien à dire. C'est le roi Pétaud, et le gouvernement une pétaudière. ( voir plus bas. ).
Il n'appartient qu'à nous de mettre fin bientôt à ce délire de la gauche « pétaudiante ».
Le Scrutateur.
( http://kiosque.lefigaro.fr/ouvrir-liseuse-milibris/le-figaro/73b8eca3-ec93-40b6-917f-ae23771fb5ae )
La suspension d’un arrêté municipal d’interdiction par le Conseil d’État relance la polémique. Plusieurs maires ont annoncé vendredi qu’ils maintenaient l’interdiction de ce costume de bain intégral sur leurs plages.
Marion Mourgue François-Xavier Bourmaud
LAÏCITÉ Peu après 15 heures, vendredi, le Conseil d’État a suspendu l’arrêté antiburkini pris par le maire de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), Lionnel Luca, le 5 août. Dans son ordonnance, la plus haute juridiction administrative écarte les « risques de troubles à l’ordre public » invoqués par la mairie et met en avant « une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales » (lire ci-dessous). Loin de clore le débat, cette décision du Conseil d’État risque « d’aviver les tensions et les passions », a réagi Lionnel Luca sur BFMTV. Désormais, chaque arrêté municipal de l’été risque d’être contesté, et les cas de burkini, redoutent nombre d’élus, risquent de se multiplier sur les plages.
Dans la soirée, le député maire de Villeneuve-Loubet a annoncé qu’il ne « contestait pas la décision du Conseil d’État qui a dit le droit sur la base du droit actuel ». Avant d’ajouter que « cela revient à dire qu’il nous faut maintenant légiférer ». Lionnel Luca a également dénoncé une « instrumentalisation » de son arrêt par « certaines associations communautaristes et ses relais complaisants ».
Dans la foulée, plusieurs maires ayant pris des arrêtés antiburkini, dont ceux de Sisco (Haute-Corse), Nice (Alpes-Maritimes), Fréjus (Var), Leucate (Aude), ont annoncé les maintenir. Michel Py, maire LR de Leucate, a précisé qu’il n’y aurait « pas lieu de le prolonger après le 31 août car l’essentiel de la saison touristique est passé. » Le premier ministre a également réagi à la décision du Conseil d’État. Selon lui, elle « n’épuise pas le débat qui s’est ouvert dans notre société ». Pour Manuel Valls, « rester silencieux, c’est un petit rennoncement. Une démission de plus. »
Au-delà de la polémique estivale, c’est désormais la place de l’islam dans la société qui est posée, et « le port d’un vêtement qui est contraire aux principes de la République », tranche-t-on chez les Républicains. En pleine campagne de la primaire LR et à quelques mois de l’élection présidentielle, le débat devient politique et sociétal. « L’islam est devenu l’une des religions de France, la deuxième par le nombre de ses pratiquants, cela ne lui crée que plus de devoirs. (…) C’est à l’islam de s’adapter à la France, non à cette dernière d’accepter une pratique religieuse radicale parfaitement contraire à nombre de nos principes fondateurs », écrit Nicolas Sarkozy dans son livre Tout pour la France en pointant le principe « inviolable », de l’égalité hommes-femmes. Nicolas Sarkozy, qui a déjà pris position en faveur d’une loi interdisant le port du burkini, devrait s’exprimer samedi au Touquet sur la décision du Conseil d’État.
« Le burkini est un emblème de la provocation contre la République », s’insurge auprès du Figaro Jean-François Copé, qui, très tôt cet été, avait réclamé une loi antiburkini. « Rien que dans le mot, il est contenu burka ! Il faut un texte législatif pour traiter ce sujet. » Les députés LR Guillaume Larrivé et Éric Ciotti ont d’ailleurs annoncé qu’ils déposeraient un projet de loi à l’Assemblée, lors de la rentrée parlementaire, fin septembre, « car cette tenue est un symbole d’asservissement islamiste des femmes ». Alain Juppé, lui, met en garde contre « des lois de circonstance » (lire page 2).
Selon Guillaume Larrivé, porte-parole de LR, « les islamistes veulent faire reculer la République ; c’est la République qui doit faire reculer les islamistes ». Et c’est bien désormais sur ce thème de la République face « au communautarisme » et « face à des comportements qui ne font qu’exacerber les tensions », selon les termes de Laurent Wauquiez, que le débat devrait désormais se porter. « Si on accepte le burkini aujourd’hui, on finira avec la charia demain ! », poursuit Nicolas Dupont-Aignan sur Twitter. Dans ce contexte, Marine Le Pen appelle elle aussi « le législateur » à « prendre ses responsabilités ». « Pour lutter contre le communautarisme, pour protéger les femmes, pour affirmer la laïcité et notre mode de vie, le législateur est seul habilité à agir. »
La pression va donc être de plus en plus forte sur le gouvernement, appelé à réagir, tant par la droite que par une partie de la gauche. Officiellement, seul le ministre de l’Intérieur et des Cultes, Bernard Cazeneuve, a pris position, en concertation avec le premier ministre, souligne Matignon. Le ministre qui prend acte de l’ordonnance du Conseil d’État ajoute qu’il « appartient désormais à chacun de rechercher dans la responsabilité l’apaisement, qui seul est de nature à éviter les troubles publics et à conforter le vivre-ensemble ». Pas sûr que le message soit entendu, alors même qu’au sein du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem et Marisol Touraine s’étaient toutes deux opposées publiquement à Manuel Valls sur le sujet. Quant à François Hollande qui n’a pas commenté l’ordonnance mais qui s’en était tenu à une position prudente sur le burkini « ni provocation, ni stigmatisation », il ne peut que prendre acte de la décision du Conseil d’État. Au moment où il s’engage dans la précampagne présidentielle dans le costume de défenseur de l’État de droit, difficile de contester la décision d’une juridiction chargée justement de dire le droit.
2 ) La cour du roi Pétaud :
( http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article7104 )
C’est la cour du roi Pétaud,
où tout le monde est maître
On a coutume d’employer ce proverbe à l’égard de toute société, de toute maison où il n’y a point d’ordre, où l’autorité du chef est méconnue, et ou partant, tout le monde est maître
Cela vient, sans doute, de ce qu’autrefois en France, toute compagnie, toute communauté élisait un chef qui était maître souverain et qui en avait tous les privilèges.
De pétaud, on finit par faire pétaudière, pour signifier une assemblée tumultueuse et insubordonnée. Nos meilleurs classiques ont employé cette locution proverbiale qui, bien qu’elle commence à vieillir, ne tombe nullement et acquiert tous les jours une plus grande force d’expression : on ne saurait la remplacer.
Un grand prince, Alexis Comnène, qui était en même temps un des hommes les plus honnêtes et les plus éclairés de son temps, avait coutume d’employer une belle maxime, dont il s’appuyait avec justice pour être le maître chez lui. « Quand les gouvernants font ce qu’ils doivent, disait cet homme illustre, les gouvernés ne font pas ce qu’ils veulent. » Mot d’esprit résumant tous les graves devoirs des rois envers les peuples, des parents envers les enfants.