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23 Mai 2016
Pour nos lecteurs métropolitains « elkapisation » désigne en Guadeloupe la tentative de déstabilisation de notre région par un consortium politico-syndical, le LKP, en 2009. Si nous voulions la sortie de la France du concert international des nations pour une longue durée, nous conseillerions au tandem Hollande/Valls l'appel à une personnalité « du centre », comme Yves Jégo, que Nicolas Sarkozy ( dans le cadre de sa politique « d'ouverture » ) dépêcha dans notre île qu'il manqua de faire couler au plus profond de la mer des Antilles.
Mais il y a la France, et en attendant le changement espéré de 2017, nous n'opterons pas pour la politique du pire.
Comment sortir de la crise présente engendrée il faut le préciser par la politique insensée d'Hollande, qui fut élu par un grand nombre de ceux qui refusent, aujourd'hui, toute réforme au nom d'une Révolution problématique, mais radicale et violente, avec toute sa charge de tyrannie potentielle?
Hollande a vu se séparer de lui tous ceux qui n'ont eu d'existence politique que par son insignifiance, et son mépris pour la France réelle? Telle cette Christiane Taubira, l'un des membres important de l'équipe dirigeante, qui pendant trois ans et demi a mis tout son soin à saper l'édifice judiciaire français, cette pasionaria, soutien affiché ( photo ) du sieur Domota et du LKP.
L'article du Figaro qui suit, nous décrit le désarroi du « gouvernement », et ses hésitations face à une situation pré-révolutionnaire.
Le Scrutateur.
VIDÉO - Face à la radicalisation du mouvement contre la loi El Khomri, le gouvernement veut tout faire pour éviter «l'accident».
Par Solenn de Royer
Mis à jour le 23/05/2016 à 20h56 | Publié le 23/05/2016 à 20h17
François Mitterrand détestait le mois de mai. C'était pour lui le mois des incertitudes et des chagrins. Une définition que ne renierait pas François Hollande, confronté depuis le début du mois à la fronde de sa propre majorité, assortie d'une grogne sociale qui se radicalise, sur fond de rejet de la loi sur le travail. Le texte qui a servi de catalyseur a quitté l'Assemblée nationale - à l'issue du 49-3 brandi par le gouvernement - pour le Sénat, où il doit être examiné en juin, avant de revenir devant les députés, en juillet. Mais les opposants n'ont pas désarmé, loin de là: une huitième journée nationale de grèves et de manifestations est programmée jeudi, à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU-Unef-Fidl-UNL, alors que six des huit raffineries françaises étaient à l'arrêt ou en cours d'arrêt lundi matin. «Il y a une dérive de la CGT extrêmement préoccupante», soupire le député PS Christophe Caresche, proche du gouvernement. «Les jusqu'au-boutistes ne cherchent pas le dialogue, ils n'ont rien à proposer, poursuit l'élu de Paris. Ils se sont enfermés dans le mot d'ordre du retrait (de la loi El Khomri, NDLR). À partir de là, je ne vois pas comment on en sort…»
Au sein de l'exécutif, on ne voit pas très bien non plus. À l'Élysée ou Matignon, où l'on mise toutefois sur un essoufflement du mouvement - taxé d'ultra «minoritaire» -, on continue de faire le dos rond, tout en agitant dans l'immédiat la carotte et le bâton. Côté carotte: ne pas braquer les opposants à la loi en leur permettant de manifester s'ils le souhaitent. Côté bâton: envoyer un message de fermeté à l'intention des casseurs ou de tous ceux qui troublent l'ordre public. Manière aussi de tenter de déminer les critiques de l'opposition, qui dénonce la «chienlit» à satiété.
«On ne peut pas rester les bras ballants, faire le pari du pourrissement. On ne peut pas laisser non plus s'installer une forme de chantage»
Un conseiller de Matignon
Lundi, le premier ministre appelait «les Français à ne céder à aucune panique» et dénonçait le «chantage» d'une partie de la CGT, tout en assurant que les sites seront «débloqués». Dimanche, Valls - qui est l'invité d'Europe 1 mardi matin, depuis Jérusalem - avait déjà indiqué que l'État utiliserait au besoin la force publique pour «libérer» les dépôts de carburants bloqués ; ce qu'elle a fait ces derniers jours. «Dès lors que les Français subissent concrètement des désagréments (liés au blocage des dépôts d'essence, NDLR), la stratégie du gouvernement ne peut pas être d'attendre et de voir comment ça se passe, revendique un conseiller de Matignon. On ne peut pas rester les bras ballants, faire le pari du pourrissement. On ne peut pas laisser non plus s'installer une forme de chantage…»
Au sein de l'exécutif, on voit d'un très mauvais œil la tournure prise par le mouvement. Car s'il n'a pas quantitativement grossi dans la rue, ce dernier a changé de forme, privilégiant désormais des actions ciblées (industrie pétrolière, routiers, préavis de grève à la SNCF à la RATP, etc.), spectaculaires et potentiellement paralysantes, alors que de nombreux automobilistes étaient désespérément à la recherche d'essence ce week-end, dans le nord-ouest de la France. «On a un sujet visible (les raffineries et les dépôts) et c'est ennuyeux car l'opinion surréagit toujours», observe un conseiller de l'exécutif, qui déplore que ces nouvelles formes «créent de l'image et de la confusion».
«Plus ça dure avec des formes radicalisées, plus on risque l'accident, s'inquiète un deuxième conseiller du pouvoir. Les tensions durent depuis plusieurs mois, les forces de l'ordre sont à bout… Nous souhaitons que les syndicats prennent leurs responsabilités face à des mouvements qui se radicalisent et qui ne sont pas la forme traditionnelle d'action de ces organisations.» Dans la nuit de dimanche à lundi, le siège du PS à Grenoble a été visé par des tirs à balles réelles, «atteinte insupportable à la vie démocratique de notre pays», a aussitôt dénoncé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Alors que d'autres mouvements se profilent (notamment à la RATP, avec un appel de la CGT à une grève illimitée à partir du 2 juin), le gouvernement assure toutefois ne pas redouter une convergence des luttes (Nuit debout, frondeurs, CGT, etc.). «C'est le vieux fantasme de l'extrême gauche, ça n'arrive jamais», élude un conseiller de l'exécutif. «Ce ne sera pas l'embrasement généralisé, ajoute un deuxième conseiller. Pour l'instant, il n'y a pas lieu de s'affoler.» Quoi qu'il en soit, répète-t-on au sommet de l'État, il n'est pas question de céder sur la loi El Khomri. «Le président est bien décidé à tenir bon sur le fond», assure un conseiller élyséen, qui ajoute: «On tiendra aussi longtemps qu'il sera nécessaire de tenir.» Le député Christophe Caresche résume: «Même si la mobilisation n'a rien à voir, l'intersyndicale veut nous refaire le coup du CPE (contrat premier embauche, non appliqué par Chirac et Villepin en 2005, NDLR). Face à cela, la seule question qui vaille, c'est: le gouvernement tient-il ou pas?»
Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 24/05/2016