Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
11 Mai 2016
1 ) Au premier plan, hystérique, comme d'habitude, Valls s'égosille sous le regard de "notre" beau Sapin, perdu dans des images fantasmatiques de p'tits culs et de ficelles de tites culottes. 3 ) Vote vallsique.
Cet article de Jean-Frédéric Poisson est frappé au coin du bon sens. Il démontre l'échec et l'inopérance de « l'action » des deux gouvernements successifs de François Hollande, incapables de réaliser leurs promesses de 2012 dans le sillage de leur chef, en admettant que ce dernier y ait cru lui-même un seul instant. On notera que l'utilisation de l'article 49.3 de la constitution, jugé infâme par ces messieurs ( zé dames, pour respecter la parité ) quand il était pratiqué par Sarkozy, devient désormais un texte salutaire pour le gouvernement de la République ( par le parti du BIEN ! ). « philosophie politique de politichiens". Selon les études d'opinion, 88 % des Français ne sont plus dupes de ces « racailles » endimanchées.
Seuls les gens de pseudo droite sont encore capables de sauver le pitre Hollande en 2017, en se déchirant à grandes dents à l'occasion de pseudos primaires pour la désignation des candidats oppositionnels en 2017.
Le Scrutateur.
( PS / Voici le texte de l'article 49.3 de la constitution, qui fait débat actuellement ; « Le Premier ministre peut, après délibération du conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l'Assemblée nationale sur le vote d'un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l'alinéa précédent. Le Premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session ». )
FIGAROVOX/TRIBUNE - Le gouvernement a recours au 49-3 pour faire adopter en première lecture la loi travail. Cette décision est le symptôme du défaut d'autorité de l'Etat juge Jean-Frédéric Poisson.
Jean-Frédéric Poisson est député des Yvelines et président du Parti Chrétien-Démocrate. Il est candidat à la primaire de la droite et du centre.
Le gouvernement a donc recours au 49-3 pour faire adopter en première lecture la loi travail. Cette décision survient au terme d'une séquence de plusieurs mois marquée par une absence insupportable de ligne politique, d'autorité de l'Etat, et de capacité à négocier.
Quatre versions successives du texte, petit à petit bouleversé par des centaines d'amendements du rapporteur et du gouvernement rendent désormais parfaitement illisible la volonté gouvernementale, ainsi que sa conception du droit du travail et des relations sociales dans les temps qui viennent. L'irrespect des acteurs du dialogue social est à son comble: au point que le patron de Force ouvrière envisage de saisir toutes instances judiciaires compétentes pour faire valoir devant les tribunaux, c'est une première, le respect de la concertation préalable des partenaires sociaux par le gouvernement.
Dans n'importe quelle autre circonstance, le premier ministre en tirerait toutes les conséquences : il remettrait son mandat au chef de l'Etat.
Cette loi aurait dû procurer de la stabilité et une vision de long terme aux entreprises: ses versions successives démontrent une instabilité incompatible avec le besoin des employeurs. Elle aurait dû s'engager à simplifier un code que plus personne ne comprend: elle ne fait qu'ajouter de la complexité à la complexité.
Elle aurait dû faciliter le climat de confiance sans lequel la reprise économique est inenvisageable: la méfiance véhiculée par la méthode de travail (ou plutôt l'absence totale de méthode) du gouvernement a produit l'effet inverse.
A la fin du compte, elle aurait dû marquer le retour de l'autorité de l'Etat dans le champ social, faite à la fois d'une grande fermeté de principes et d'une tout aussi grande confiance dans les acteurs: du fait que le premier ministre a cédé aux chantages de tous ordres, nous aboutirons à l'inverse.
La France apaisée de F. Hollande était un slogan de campagne: ce n'est plus, au mieux, qu'un lointain souvenir. Il est affreusement dommageable que le travail pâtisse de cette trahison supplémentaire.
En décidant, à l'entame des débats dans l'hémicycle lundi soir, de bloquer les votes sur les amendements et les articles faute de majorité, le gouvernement a définitivement scellé son incapacité à rassembler sa propre majorité. Le mépris affiché à l'égard de la représentation nationale à cette occasion est sans précédent, sur un texte de cette importance.
Nous irons donc au 49-3, preuve surnuméraire du fait que la majorité n'existe plus.
Nous irons donc au 49-3, preuve surnuméraire du fait que la majorité n'existe plus. Dans n'importe quelle autre circonstance, le premier ministre en tirerait toutes les conséquences: il remettrait son mandat au chef de l'Etat. Ou bien le chef de l'Etat en tirerait lui-même toutes les conséquences: il dissoudrait l'Assemblée nationale. Nous n'aurons sans doute rien de tout cela, les gouvernants ayant perdu de vue le sens et le poids de leur responsabilité.
Au lieu de cela, nous assisterons à un rafistolage de plus. Son but n'a rien a voir avec la santé de nos entreprises, et de nos emplois. Il n'a de sens que pour préserver la capacité de François Hollande à être de nouveau candidat à l'élection présidentielle, dans les conditions les moins pires possibles. Pour lui, pas pour la France. Personne n'avait à ce point instrumentalisé les institutions de notre pays. Personne n'avait été jusqu'ici animé d'un tel aveuglement, d'un tel égoïsme, et d'un tel mépris pour le peuple français. Aujourd'hui, la situation de notre pays est gravissime, et peut être résumée ainsi: pour notre malheur à tous, la présidence française est en jachère, et le Premier ministre en dépôt de bilan. Décidément, le rétablissement de l'autorité de l'Etat et de la force de nos institutions est le seul vrai problème des échéances électorales à venir: le reste est de la littérature.
Jean-Frédéric Poisson.