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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Monseigneur Lalanne et les problèmes de pédophilie.

Monseigneur Lalanne et les problèmes de pédophilie.
Monseigneur Lalanne et les problèmes de pédophilie.

« L’évêque de Pontoise (Val-d’Oise), Mgr Stanislas Lalanne, a précisé, jeudi 7 avril, ses propos sur la pédophilie. Il avait initialement déclaré, mardi sur RCF, réseau de 63 radios chrétiennes francophones, que la pédophilie était « un mal » mais qu’il ne « saurait pas dire » si c’était « de l’ordre du péché », faisant valoir que « c’est différent pour chaque personne ». Réinvité par RCF, Mgr Lalanne a souligné qu’« il n’y a aucune banalisation de la pédophilie » dans ses déclarations ». ( Lire plus bas l'article du journal Le Monde ).

Si Mgr Lalanne a péché c'est au moins par imprudence. S'adressant à un vaste public, et sûr que ses propos seraient passés au crible de la critique de médias, peu favorables souvent à l'Eglise catholique, et avides de petits « fours » croustillants qui déclenchent « le buzz », il aurait dû se souvenir qu'il ne s'adressait pas à des fidèles de sa cathédrale de Pontoise, mais à un très vaste public balloté, sans boussole sur l'océan hérissé de récifs de ceux que l'on appelle « les réseaux sociaux ».

Nos responsables ecclésiatiques, même très savants ( il y en a ) gagneraient à se soumettre à quelques stages de formation à la parole en milieu hostile ( et médiatique ).

Mgr Lalanne s'il n'a pas dit d'énormités ( à mon avis ) dans les propos qu'il a tenus, ne s'en est pas moins mis, médiatiquement, dans son tort.

Que dit-il? Que « la pédophilie est un mal ». C'est clair. Mais il ajoute qu'il ne saurait dire si pour chaque personne ( subjectivement ) l'acte, gravement déréglé de pédophilie est « de l'ordre du péché ».

Mais que signifie cette notion de « péché », la distinction éventuelle du péché avec la faute, pour le grand public d'aujourd'hui, gavé de séries télévisées nulles, et infantilisantes, d'informations multiples, incomplètes et brèves, souvent biaisées, défilant sans ordre apparent : le spectacle d'un massacre épouvantable laissant la place aux images du quatrième mariage d'une star qui épouse une autre star qui en est à son troisième seulement?

Et que signifie «c'est différent pour chaque personne »? L'expression pour les chrétiens signifie pourtant qu'il y a une différence de taille entre une action mauvaise accomplie en pleine connaissance de cause, et la même action accomplie par une autre personne, inconsciente de la gravité de ses actes, soit par simple ignorance ( manque de formation de sa conscience ), soit par ce que l'on pourrait appeler en psychiatrie une régression affective à un stade infantile du développement personnel ( l'homme, ou la femme, de cinquante ans, agissant sur le plan de la sexualité comme un enfant pré pubère ).

Ce sont des « accidents » qui peuvent affecter n'importe qui, y compris les grandes autorités, politiques, sportives, médicales, religieuses, et même...psychiatriques de notre société, comme le rappelle le grand médecin psychiatre, Henri Baruk dans ses « Mémoires d'un neuropsychiatre ». ( voir une des photographies d'illustration, qui reproduit un passage de ce grand livre de Baruk ).

En ce qui concerne les cas de pédophilie perpétrés par des prêtres, il faut tout de même rappeler que ces personnes selon les meilleures enquêtes ne dépasseraient pas en France le chiffre de 1,8%. du personnel de l'Eglise.

  • Que le milieu où se perpètre le plus grand nombre de ces actes graves est...le milieu familial, suivi par l'éducation nationale, les clubs sportifs, etc.

  • Dans chacun de ces milieux, faut-il formuler le même jugement sur chacun? Ou peut-on, comme le dit Mgr Lalanne dire que « pour chaque personne c'est différent ».

Autre cause d'incompréhension du public tel qu'il est aujourd'hui : la méconnaissance du sens des mots ( d'où l'application des gens conscients de notre décadence actuelle, à mettre l'accent dans les projets de réforme de l'éducation nationale sur la maîtrise du vocabulaire et de la syntaxe ), ce sens qui lorsqu'il s'efface laisse la conscience humaine en friches, au risque de rabaisser l'homme en deça du monde animal.

Car qu'est-ce que le péché?

Je laisserai ici la parole à l'abrégé du cathéchisme catholique ( p. 158 ) :

 

« 392. Qu'est-ce que le péché ?

 

1849-1851 Le péché est « une parole, un acte ou un désir contraires 1871-1872 à la Loi éternelle » (saint Augustin). Il est une offense à Dieu, par désobéissance à son amour. Il blesse la nature de l'homme et porte atteinte à la solidarité humaine. Le Christ, dans sa Passion, éclaire pleinement la gravité du péché et il le vainc par sa miséricorde.

 

393. Y a-t-il plusieurs sortes de péchés ?

 

1852-1853 La variété des péchés est grande. On peut les distinguer

1873 selon leur objet, ou selon les vertus ou les commande­ments auxquels ils s'opposent. On peut les ranger aussi selon qu'ils concernent directement Dieu, le prochain ou nous-mêmes. En outre, on peut distinguer les péchés en pensée, en paroles, par action ou par omission.

 

394. Comment se distinguent les péchés en fonction de leur gravité ?

 

1854 On distingue le péché mortel et le péché véniel.

 

395. Quand commet-on le péché mortel ?

 

1855-1861 On commet le péché mortel quand il y a à la fois matière

1874 grave, pleine conscience et propos délibéré. Le péché mortel détruit en nous la charité, nous prive de la grâce sanctifiante et conduit à la mort éternelle de l'enfer s'il n'y a pas de repentir. Il est pardonné ordinairement par les sacrements du baptême, de la pénitence ou réconciliation »

 

Il y aurait encore à se demander s'il faut confondre la notion de « faute », avec celle de « péché ». Bien que les deux notions soient proches ( mea culpa ), elles peuvent être distinguées. Après tout, une faute d'orthographe n'est pas un péché, sinon...n'est-ce pas, que de damnés! A moins qu'elle ne relève d'une volonté déterminée autant que discrète de nuire à autrui dans la cas où ladite faute serait un élément à charge contre quelqu'un à qui l'on veut nuire.

Je ne le ferai pas ce matin, pour ne pas encore alourdir mon dossier devant l'inquisition de la bien-pensance, sure d'elle même dans l'océan sans limites de son ignorance encyclopédique, dominatrice aussi, et vindicative. ( psc ).

J'y reviendrai peut-être, car je ne crois pas inutile ( euphémisme ) d'analyser pour comprendre et lutter contre les agents de l'obscurantisme.

 

Le Scrutateur.

 

PS : (post-criptum ):

Texte de Baruk annoncé plus haut :

 

« Un jeune étudiant es sciences dans une ville de province tombe amoureux d'une jeune fille et demande sa main. Celle-ci refuse. Il en est déprimé et consulte. On l'envoie à un psychanalyste d'une ville voisine. Ses parents doivent lui payer son séjour dans cette ville voisine et pour suivre son traitement, il abandonne ses études pendant plusieurs années. Il constate qu'il n'a aucun résultat et s'en plaint à son psychanalyste qu'il veut quitter. Celui-ci lui indique que puisqu'il se plaint il est persécuté, donc paranoïaque et que d'après la psychana­lyse la paranoïa est un indice d'homosexualité. Un nouveau traitement est nécessaire, estime-t-il, traitement qui vise à 'aboutir à persuader le malade qu'il est homosexuel.

Finalement ce traitement s'est terminé par un rapport homo­sexuel entre le malade et son médecin dans le cabinet de ce dernier. Plainte, enquête de police. Le psychanalyste avoue le fait et l'explique en disant que c'est une méthode thérapeu­tique. Il est tout de même désavoué par l'ensemble des psycha­nalystes mais un long procès s'institue. Le malade finit par avoir gain de cause mais à ce moment, il a perdu son avenir et sa situation. De plus sous l'influence de la psychanalyse il s'est brouillé avec son père et ses parents qui sont son seul soutien ».

 

Henri Baruk : Des homme comme nous. Mémoires d'un neuro-psychiatre. Editions Robert Laffont ).

 

Question insidieuse du Scrutateur : Peut-on de ce cas ci-dessus évoqué, déduire que tous les psy..sont du même acabit que celui dont il vient d'être question? Non, évidemment.

Mais n'est-ce pas la généralisation que veulent faire à propos des « bons pères » des légions de salauds, mais aussi, mais aussi de, de ? Main enfin de...Niais, de niaaaiiis !

 

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Texte du Journal Le Monde/

 

Après ses propos sur la pédophilie, Mgr Lalanne « demande pardon »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/04/07/apres-ses-propos-sur-la-pedophilie-mgr-lalanne-demande-pardon_4897753_1653130.html#57iWJR72IjhQFlpI.99

 

L’évêque de Pontoise (Val-d’Oise), Mgr Stanislas Lalanne, a précisé, jeudi 7 avril, ses propos sur la pédophilie. Il avait initialement déclaré, mardi sur RCF, réseau de 63 radios chrétiennes francophones, que la pédophilie était « un mal » mais qu’il ne « saurait pas dire » si c’était « de l’ordre du péché », faisant valoir que « c’est différent pour chaque personne ». Réinvité par RCF, Mgr Lalanne a souligné qu’« il n’y a aucune banalisation de la pédophilie » dans ses déclarations.

L’évêque de Pontoise avait déjà tenté de rectifier ses propos, mercredi soir, dans un communiqué, mais la polémique n’est pas totalement retombée. La ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a ainsi demandé au prélat de « lever toute ambiguïté » sur ce sujet.

« Ma première attention, c’est d’abord et avant tout les victimes (...), je sais combien leur souffrance est très profonde et durable », a expliqué Mgr Lalanne, jeudi.

« Si j’ai pu blesser tel ou tel par des propos qui n’ont pas été compris, je leur demande pardonDe fait, la pédophilie, dans tous les cas, c’est un péché objectivement grave. Ce que je voulais dire aussi  et c’est peut-être là que je n’ai pas été compris  c’est que la question difficile qui se pose à chaque situation, qui est à chaque fois extrêmement douloureuse, c’est le degré de conscience et donc la responsabilité de celui qui commet des actes aussi atroces ».

Trop de subtilités

« Dire qu’il y a une question par rapport au péché », est-ce introduire « une espèce de banalisation de la souffrance et de la perversité de l’acte ? Ça, en aucune façon », a insisté l’évêque, qui est par ailleurs responsable de la cellule de veille sur la pédophilie de l’épiscopat français.


 

Interrogé dans La Croix, le Père Laurent Lemoine, spécialiste de théologie morale, confirme qu’« on considère qu’il y a péché lorsqu’il y a un acte [au sens] moral responsable ». Mais les subtilités dans lesquelles est entré Mgr Lalanne « ne sont plus audibles », estime-t-il.

image: http://s1.lemde.fr/medias/web/img/bg/vide.png


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/04/07/apres-ses-propos-sur-la-pedophilie-mgr-lalanne-demande-pardon_4897753_1653130.html#57iWJR72IjhQFlpI.99

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Là, l'âne est celui qui ne sait même plus ce qu'est le péché et à qui les autorités supérieures de l'Églises ont confié la responsabilité d'un diocèse. Aux chiottes, ce prélat à la noix ! Mais aux chiottes aussi ceux qui, en matière de discernement ne sont même plus capable de reconnaître l'idiot du village - pas mal intentionné - du pasteur ordinaire, autrement dit de celui qui doit être capable de mener ses brebis à la pâture et qui sait que par nature le loup est mal intentionné à l'égard de son troupeau.
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