La baisse de François Hollande dans les sondages d'opinion est telle qu'on peut imaginer que malgré son désir de s'incruster cet incapable décide de se représenter au suffrage des Français, et qu'il espère réussir dans son entreprise. Les cellules de crise au palais présidentiel s'affairaient jusqu'à l'épuisement, sans succès, a trouver le truc pour relancer leur patron dans l'opinion publique. Sans succès jusqu'à une date récente, jusqu'à ce qu'apparaissent un étrange personnage, un fou vraisemblablement, ayant fait pourtant polytechnique et l'ENA, ce qui démontre que l'intelligence abstraite n'est que, comme disait Rivarol ( l'écrivain du XVIII ème siècle, pas le journal tendancieux qui porte ce titre ) « une toute petite chose à la surface de nous même ».
Mais il faut être attentif, et prudent, car l'histoire nous montre qu'une forte mécanique intellectuelle, peut être dangereuse et mortifère quand elle est subordonnée à une affectivité déréglée. On le sait le sieur Goebbels, chef de la propagande dans l'Allemagne hitlérienne, était couvert de diplômes.
Réconfort pour la gauche, cette gauche, qui depuis des années avait assez largement réussi à se faire passer pour le parti du BIEN, et que toute droite qui ne la rejoignait pas sur l'essentiel de ses positions idéologiques était accusée « d'extrême droitisme ». Or, de moins en moins au fil des quatre années de la désolation socialo-hollandiste, les Français adhèrent à ce credo de base.
Quel électrochoc allait-on pouvoir trouver pour relancer la machine à bêler socialo?
Alors est arrivé Croquemitaine, vraie « bêt a man Hibè », le sieur Henry de Lesquen que l'article du Nouvel-Obs, que nous publions ci-dessous, nous présente, recoupant des informations très précises que m'avait fournies un ami chroniqueur littéraire.
Lesquen, volontaire pour la réélection de Hollande, en jouant le rôle de repoussoir idéologique? Ou illuminé qui y croit? Je penche pour la deuxième hypothèse.
Nul doute que la gauche ne trouve dans le délire du Lesquen, un artifice idéal pour réaliser ses désirs d'incrustation au sommet de l'Etat. Il ne faut pas la sous-estimer. Elle a plus d'un tour dans son sac.
Pour ceux qui souhaitent avoir une idée de ses méthodes d'intoxication, il faut se référer au livre fascinant de Vladimir Volkov : Le montage.
Que la vraie droite française ne se laisse pas mener en bateau, par les faussaires ( socialiste ) ou par les délirants ( de Lesquen ).
Le Scrutateur.
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Présidentielle : Henry de Lesquen, ce candidat qui veut "bannir la musique nègre" et revenir au 19e siècle
Non, sa candidature n'est pas une blague. Henry de Lesquen, ancien de l'ENA, cofondateur du groupe de réflexion du "Club de l'horloge" et ex-conseiller municipal de Versailles, veut devenir le prochain président de la République.
Depuis plusieurs mois, le président de Radio Courtoisie, hyperactif sur Twitter, multiplie les déclarations chocs. Sur son site, il décline son programme "national libéral" et propose, entre autres, une réflexion sur la destruction de la Tour Eiffel - qu'il juge "affreuse" -, l'annexion de la Belgique par la France ou... le bannissement de la "musique nègre" des médias publics.
Fachos, intégristes, réacs... Cette extrême droite anti-Le Pen
Contacté par "l'Obs", l'intéressé refuse pourtant fermement l'étiquette de candidat d'extrême droite. Ce qui ne l'empêche de fêter les 65 ans de l'hebdomadaire antisémite "Rivarol" au côté de la fine fleur de l'extrême droite française.
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"J'ai fait un rêve"
"Tout est dans mon programme", répète à l'envi cet ancien haut fonctionnaire. Un projet intitulé "Pour que la France redevienne la France", qu'Henry de Lesquen - Plessis Casso, vicomte de Lesquen - conçoit comme une réponse au "cosmopolitisme et à l'étatisme" et qui passe notamment par l'abrogation de la "législation antiraciste", le port d'arme et la suppression du SMIC en "brûlant le Code du travail". Il résume à "l'Obs" :
"Economiquement, l'idéal serait de revenir au 19e siècle avant l'émergence du socialisme. Il faut balayer les acquis sociaux."
Sur son site, Henry de Lesquen pose devant le château de Versailles
(Capture d'écran par "l'Obs")
Autre proposition phare de son programme : l'expulsion de deux millions d'immigrés. Et "pour régler le problème de l’immigration", le vicomte a déjà tout prévu : un plan en trois actes, que le candidat fantasme sur son site.
"Je ne me prends pas pour Martin Luther King. Mais j’ai fait un rêve [...] Et je voudrais vous raconter ce qui s’est passé dans mon rêve."
"Réforme de la constitution", "loi sur l'immigration", "instauration de la préférence nationale", Henry de Lesquen s'y voit déjà :
"Les progrès sont alors très rapides sur le front de l’immigration. Les immigrés illégaux sont nombreux à quitter la France d’eux-mêmes, n’y trouvant plus ni assistance ni emploi ni logement. Les autres sont expulsés [...] Grâce à cette politique de salut public, le nouveau président réussit à faire partir de France deux millions d’immigrés en cinq ans."
Attention, Henry de Lesquen ne blague pas : "Les immigrés illégaux sont des délinquants. Ils seront arrêtés, enchaînés, emprisonnés, expulsés", écrit-il.
"En cas de récidive, l’immigré illégal pourra être condamné aux travaux forcés."
Allez, zou ! Au bagne !
"La musique nègre sera bannie des médias publics"
Et l'ambition d'"HDL" ne s'arrête pas là. Henry de Lesquen entend réformer en profondeur tous les aspects de cette société française qui "s’enfonce progressivement dans le chaos".
Entre deux "réflexions" consacrées à son concept de "racisme républicain" ou aux bienfaits de l'esclavage, le vicomte détaille sa future politique culturelle "populaire et identitaire", qu'il articule en 10 axes.
"Tutelle vigilante" de l'Etat qui fixera désormais les "orientations culturelles", création d'un "art officiel" qui "aura pour principe d’exprimer l’âme du peuple dans la beauté des œuvres" et destruction "des œuvres ou objets de l’art ou non-art dégénéré", le candidat veut croire en la "renaissance culturelle de la France".
Toujours très modéré, Henry de Lesquen promet même de "bouter" la langue anglaise de l'espace public et de bannir la "musique nègre" des médias "soutenus ou autorisés" par l’Etat. Il précise à "l'Obs" :
"Cela concerne le Jazz, le Blues, le rock'n roll et bien sûr l'immonde rap. La musique nègre s'adresse à notre cerveau reptilien et provoque un ensauvagement de la culture occidentale."
Pour renforcer sa démonstration, le candidat s'appuie sur la "saine" programmation musicale de "sa" Radio Courtoisie. Le vicomte explique :
"Le lundi, c'est variété française, le mardi c'est Valse, le jeudi c'est la musique militaire etc... Nous passons même de la gigue écossaise ! C'est une programmation variée qui permet de libérer la jeunesse de la musique nègre."
Même les gentils yéyés ne trouvent pas grâce à ses yeux, c'est dire.
Déjà 50.000 signatures contre sa candidature
Mais Henry de Lesquen le sait, la route est encore longue jusqu'au château de Vincennes - car oui, une fois élu, il abandonnera l'Elysée pour ce château du XIVe siècle de l'est parisien. "Plus pratique", selon lui.
Dans l'espoir de séduire les maires de France, l'aspirant président leur a fait parvenir une promesse de parrainage et une lettre dans laquelle il se présente comme le candidat anti "superclasse mondiale" et les presse de ne pas céder au "terrorisme intellectuel". Il concède :
"Je sais qu'obtenir le soutien des élus sera extrêmement difficile."
Lot de consolation : à défaut des 500 parrainages nécessaires, l'ex-conseiller municipal recueille déjà plus de 50.000 signatures contre sa candidature sur le site Change.org.
"Je note que c'est une femme de race congoïde qui est à l'origine de cette pétition", a-t-il tenu à préciser auprès de "l'Obs".
Lucas Burel