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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Le FN prêt à revoir son programme économique

Le FN prêt à revoir son programme économique

A un peu plus d'un an d'une élection présidentielle qu'attendent beaucoup de Français qui veulent se libérer de l'emprise de Hollande et des socialistes, de cette fraction de la droite qui ayant perdu le sens de la nation, et de ses valeurs, s'apprête à frayer avec la bande interlope de la bande à Françoué, il faut être attentif aux signes qui donnent à espérer une autre alternative qu'une alliance entre le locataire actuel de l'Elysée, et des...Rafarin.

Le Front National, rénové et civilisé par Marine Le Pen, constitue pour ces Français là, les dernières régionales l'ont montré, une espérance, même s'il faut rester vigilants, très attentifs, car l'anti-hollandisme ne saurait, à soi seul, constituer une politique.

Parmi tous les Français désireux de vrai changement, mais attachés aux valeurs dites républicaines, beaucoup regrettent que le programme économique du Front National manque de réalisme, et ressemble par certains côtés à celui d'un Mélenchon.

Il semble que la fraction la plus éclairée du FN pense la même chose, et cet article du Figaro de ce jour, est encourageant pour tous les mécontents du statu quo.

 

Le Scrutateur

 

Vers une rénovation du programme économique du FN ?

 

( http://premium.lefigaro.fr/politique/2016/01/19/01002-20160119ARTFIG00280-le-fnpret-a-revoir-son-programme-economique.php?m_i=v32v1LYkRyhvbv830qCHX0OroShLwebeu3X0k2iEB6d4k1zL9ZRsPPfmxa_C6nVul9fsjDrLhYA6P6EHzQxKOabpT%2BW3BH7nf7ThYV1_&a2=20160119224910&a3=763-2244490-885106


 

Par Emmanuel Galiero
Mis à jour le 19/01/2016 à 18h59 | Publié le 19/01/2016 à 18h08

Marine Le Pen a accepté la tenue d'un séminaire où son discours économique sera au centre des débats.

Un séminaire en guise de réflexion sur le programme économique du parti. Début février, à l'initiative de Louis Aliot, le FN réunira les membres de son bureau politique, ses parlementaires, ses maires et quelques invités extérieurs pour tirer les leçons des régionales. À seize mois de la présidentielle. L'impossibilité de décrocher une région a suscité déceptions et amertume. Malgré des scores élevés, prouvant la résistance d'une dynamique électorale, les langues se délient et posent le discours économique du Front au centre des critiques parce que ses propositions en la matière sont jugées inaudibles par une partie de l'électorat de droite.

«Ce qui reste à prendre, c'est à droite», estime Franck Allisio, récent rallié venu des Républicains, engagé dans la campagne de Paca avec Marion Maréchal-Le Pen. «Si l'on veut passer de 45% à 51%, faire élire une trentaine de députés aux législatives, il faut arriver à convaincre de nouveaux électeurs de la classe moyenne, des professions libérales et des retraités», ajoute le coordinateur des jeunes entrepreneurs dans le Sud, en évoquant aussi la nécessité de préparer un terrain plus favorable aux alliances. Antoine Melliès, le président du collectif Audace (jeunes actifs patriotes), a constaté, lui aussi, qu'au-delà des chefs d'entreprise, nombre d'indépendants, petits commerçants et artisans «ne comprennent pas» le programme économique du FN. «Pour deux raisons, explique-t-il. Notre proposition sur l'euro leur fait peur et nous n'articulons pas suffisamment les questions micro et macroéconomiques.» Pour lui, il faut se pencher de manière plus visible sur le statut des indépendants, les charges sociales, la paperasserie administrative et la complexité comptable.

«Le Front est très audible, mais la communication ne colle pas. Ceux qui s'expriment sur le sujet n'ont pas été capables de donner des marqueurs politiques»

Bernard Monot

Dans le Pas-de-Calais, l'ex-PS Daniel Gest avait fui un parti sans «politique sociale» pour rejoindre le FN. Aujourd'hui, il attend de voir ce que le Front «va faire pour les smicards», mais, à ses yeux, la lutte contre «l'assistanat», les «fonctionnaires trop nombreux» et la «baisse des charges sociales» pour les petites entreprises devraient être une priorité.

Au Cap éco, le comité d'action programmatique chargé de la doctrine économique du FN, les experts s'agacent face aux critiques sur le caractère jugé trop «anxiogène» et «catastrophiste» de leurs prévisions. Des spécialistes maison comme Bernard Monot, Jean-Paul Tisserand ou Pierre Cros admettent la complexité d'un sujet comme la sortie de l'euro, mais, selon eux, le débat finira par s'imposer comme le discours sur l'immigration. «Le Front est très audible, mais la communication ne colle pas. Ceux qui s'expriment sur le sujet n'ont pas été capables de donner des marqueurs politiques», réagit Monot, pour qui la ligne sur l'euro peut être défendue en vantant le modèle britannique de souveraineté bancaire, monétaire et budgétaire. D'autres pensent que Marine Le Pen ne doit plus poser la sortie de l'euro comme une condition absolue. «Mais elle peut en faire un moyen de pression, comme Cameron avec le Brexit», avancent-ils.

Pour Marine Le Pen, une réforme économique du Front national marquerait un changement de ligne majeur

Robert Ménard, maire de Béziers, proche du FN, est formel. «Tout est remis sur la table» et la présidente du FN «a besoin d'entendre des voix différentes». Après le séminaire du FN en février, auquel il participera, Ménard organisera un «rassemblement des droites» dans sa ville, du 27 au 29 mai. Des frontistes y seront invités pour échanger avec des gens comme Philippe de Villiers et Charles Beigbeder.

Pour Marine Le Pen, l'aggiornamento économique du Front national marquerait un changement de ligne majeur. Elle avait posé la sortie de l'euro comme préalable incontournable de son action politique. Elle avait même dit qu'elle renoncerait à la fonction présidentielle sans l'accord des Français sur cette question. En écoutant ceux qui la pressent de rééquilibrer son discours en faveur de l'économie réelle, elle sait qu'il lui faudra trouver les moyens d'articuler une nouvelle stratégie après avoir séduit un électorat populaire sensible à ses discours protectionnistes sur l'État. Ce sera l'enjeu de cette année 2016 sans élection dont les frontistes veulent tirer profit pour mieux parler aux entreprises.

Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 20/01/2016. Accédez à sa version PDF en cliquant ici

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