29 Janvier 2016
Moi j'aime bien Gaël Monfils. Je me souviens d'une émission de télévision, ancienne, où âgé de 16 ou 17 ans ( il en a 29 maintenant ) on le présentait comme un grand espoir français du tennis. Il était déjà très grand, trop vite monté en graine ( 1m93 ), un grand échalas, tout noir, au regard encore timide d'adolescent, mais déjà malicieux.
Monfils n'a pas trahi les espoirs fondés sur lui, et depuis une dizaine d'années il navigue dans le top 20 des super champions de son sport d'élite, ce qui n'est pas donné à n'importe qui.
Le mieux ( ou le pire selon certains ) c'est qu'il ne devait pas sa notoriété à de fracassantes déclarations à prétention philosophico/politico/moralisatrice comme d'autres ( censuré ).
Pourtant soudain, là, en début de cette semaine Gaël pète les plombs, et le buzz dont il est l'origine est due à des déclarations faites à propos de la coupe Davis dont un épisode doit se dérouler en Guadeloupe à la suite des décisions de Yannick Noah qui veut que la coupe se déroule chez nous.
Gaël dit sa mauvaise humeur. Tout en se réjouissant que la Guadeloupe, le pays de ses parents qui y demeure, et qui a marqué son enfance, et bénéficie d'un coup de pub sensationnel, il révèle que 80 % des joueurs sont, comme lui, réticents, pour des raisons d'ordre professionnel et technique, et que Noah s'est déterminé seul.
Aussitôt on crie « HARO! sur l'échalas. Serait-il un mauvais Guadeloupéen?
Des « intellos » de circonstance le prétendent. On va jusqu'à faire remarquer que Monfils n'est pas Guadeloupéen car l'essentiel de sa vie s'est déroulé en métropole.
On évoque « l'immense » ( comme dirait Chirac ) Franz Fanon et le titre de son livre Peau noire et masque blanc.
Voici notre sympathique échalas rangé parmi les « aliénés », noir à l'extérieur, mais blanc par la pensée. Quel crime abominable ! Et invraisemblable.
Il faut lui souhaiter de réfléchir et d'analyser le sens de cette mauvaise querelle qui lui est faite. Alors Gaël sera devenu grand, pas seulement au jeu de paume, pas seulement au sens du mot « grand » dans les cours de récréation des collèges et lycée, mais grand par l'équilibre intérieur, et la maturité humaine intellectuelle et morale.
Face à la tempête médiatique, aux élucubrations « intellectuelles » ( au sens des « vieux » des Muppet's Show ) de la meute, il lui suffira de penser à sa chance : il est noir, un « black » authentique et pur......LUI ! Le chantage habituel ne l'intimidera pas. Et heureusement, car selon ses amis Gaël est bien meilleur au tennis que dans l'art du chant.
Et les hyènes de la meutes se tairont.
Le Scrutateur
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http://www.parismatch.com/Actu/Sport/Gael-Monfils-tacle-Yannick-Noah-904131
Gaël Monfils a indiqué que la plupart des joueurs de l’équipe de France de Coupe Davis n’étaient pas contents d’aller jouer en Guadeloupe en mars prochain. Des propos qui n’ont pas plu au nouveau sélectionneur, Yannick Noah.
Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que la première polémique éclate en équipe de France de tennis. Mercredi, à Melbourne en Australie, Gaël Monfils a joué la carte de l’honnêteté, confiant que «80% des joueurs ne voulaient pas aller jour en Guadeloupe», le premier tour de Coupe Davis face au Canada. La rencontre qui doit avoir lieu du 4 ou 6 mars prochain a été, d’après lui, voulue par le nouveau capitaine des bleus, Yannick Noah. «Avec beaucoup d'honnêteté et de recul, on n'est pas forcément tous contents d'aller en Guadeloupe. Beaucoup d'entre nous préféraient jouer en Europe, 80%», a ajouté le joueur. Il a poursuivi en parlant de Yannick Noah, qui a «pris sa décision seul»: «Il nous a demandé, il a pris la température et il a tranché. C'est lui le capitaine, c'est lui qui décide et on suit. On arrondit un peu les angles et on va aller en Guadeloupe».
Evidemment, ces propos ne sont pas restés sans réponse. Yannick Noah - en déplacement dans l’Essonne pour son association «Fête le Mur» - a assuré ne pas se soucier des «états d’âmes des uns et des autres, sur le court, en dehors du court…». L’ancien joueur a ajouté : «On a décidé que c'était une très, très bonne idée d'aller jouer sur terre battue pour des raisons techniques (...) On y va pour gagner». «Il est en Australie, je suis à Grigny. Moi je me caille, il a peut-être eu un coup de chaud, j'en sais rien», a-t-il encore répondu.
Thierry Braillard, le secrétaire d'Etat aux sports, a fait part de moins de diplomatie, prenant le curieux exemple du football pour faire passer son message. «Est-ce que vous imaginez un joueur de l'équipe de France de football aller critiquer (le sélectionneur) Didier Deschamps parce qu'il aurait décidé d'aller jouer un match amical contre l'Espagne?», a-t-il demandé. Plus tôt, il avait déjà lancé : «Il faut que les tennismen arrêtent de se croire sur une autre planète, surtout s’ils veulent gagner la Coupe Davis un jour ! Quand un entraîneur effectue un choix, on le respecte. Et on se tait», rapporte «Le Parisien». Patrick Kanner, le ministre des Sports, a de son côté salué le champion qu’est Monfils, lui rappelant simplement que lorsque l’on est «membre de l’équipe de France, on doit être discipliné».
Le voyage des Français en Guadeloupe avait dès son annonce provoqué la polémique en raison de son coup élevé. Ary Chalus, nouveau président de la région, avait indiqué ne pas posséder les fonds nécessaires pour un tel événement. «Pour moi la compétition doit avoir lieu en Guadeloupe. Trouvons un bon accord (...) et les voies de la raison en cette période de vœux», avait répondu sur Europe 1 Patrick Kanner.