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29 Décembre 2015
Louis-Maximilien HECTOR, est un jeune lecteur qui participe assez régulièrement à la rédaction du Scrutateur. C'est aussi un homme de convictions, qui s'exprime ici en toute liberté.
Ni socialiste, ni « Lurelien », il a participé à la récente campagne électorale, et comme c'est un homme passionné ( je serais mal placé pour lui reprocher ce trait de caractère ), il en a gardé quelques traces, ou tics. Car HECTOR n'est pas, non plus, systématiquement anti chalusien.
Mais la campagne électorale est encore proche, et HECTOR luttait pour un tiers parti.
Il se borne à énoncer, sur un ton un peu vif par endroits, des remarques que nombre de nos compatriotes ont pu se faire ces trois derniers jours.
Vous allez en juger.
Le Scrutateur.
« Ça commence mal » disais-je ici même dans ma dernière chronique d’avant la pause des fêtes de noël. Et moins d’une semaine plus tard, l’actualité politique venait avec force appuyer ce jugement sur les débuts du nouveau Président du Conseil régional de la Guadeloupe, monsieur Ary CHALUS.
Contrairement aux apparences, la piteuse affaire de la coupe Davis est loin d’être une simple bagatelle. Elle montre en réalité l’approche politicienne de ce dossier par le nouvel exécutif régional.
Les choses étaient pourtant fort simples : l’exécutif sortant, en la personne de son président, monsieur Victorin LUREL, avait donné son consentement à l’organisation en Guadeloupe du premier tour de la coupe Davis de tennis. Et ce, moyennant une participation financière du Conseil régional de la Guadeloupe s’élevant à un million d’euros.
Que l’équipe sortante, en pleine campagne électorale, ait voulu en faire un argument au profit de sa cause, c’était de bonne guerre. Tout pouvoir dans une situation identique en aurait évidemment fait de même.
L’élection finie, il en demeurait pas moins vrai que la Guadeloupe avait donné son libre consentement. Sa signature était donc sérieusement engagée dans cette affaire. Dès lors, le nouvel exécutif régional, sauf à se discréditer tant sur le plan national qu’international, ne pouvait nullement revenir sur cet engagement de notre pays.
Cela allait donc de soi. En démocratie, tout nouveau pouvoir étant nécessairement engagé par la signature de celui qui l’a précédé. La logique des choses le voulait, l’esprit démocratique de nos institutions l’imposait.
Eh bien non ! Il en allait pas ainsi pour monsieur Ary CHALUS et son équipe. Le nouveau pouvoir fit rapidement savoir que l’exécutif régional n’avait pas les moyens financiers pour assumer un tel engagement.
Puis, par ses soutiens et relais médiatiques, il ouvrait la terrible boîte de pandore faite de propos aussi alarmants qu’infondés. 5 millions d’euros dit-on d’abord. Ensuite 4,5 millions d’euros. Pour arriver en fin de compte à 3,2 millions.
Parallèlement, et c’est le message que le nouvel exécutif régional voulait faire passer auprès l’opinion publique, les nouveaux zélateurs du « chalusisme » parlaient de « gestion bling bling », d’ « irresponsabilité », d’ « engagement à la légère », etc.
Mais vous l’aurez bien compris, cette subtile manœuvre n’était que la mise en musique de la fameuse recommandation de Mirabeau ( 1 ) : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ».
Et effectivement, les Guadeloupéens face à ces déferlements de millions, qui au moment où j’écris ces lignes n’ont toujours pas été justifiés par le nouvel exécutif régional, les guadeloupéens disais-je furent littéralement abasourdis par ces sinistres annonces et perfides manœuvres politiciennes.
Ainsi, après 72 heures d’un insensé délire entretenu par le nouvel exécutif régional, une première vérité s’impose raisonnablement : dans cette affaire, le Conseil régional de la Guadeloupe investira une somme s’élevant à un million d’euros. Et cela, conformément à l’engagement pris par l’ancienne équipe conduite par Victorin LUREL.
Une deuxième vérité apparait également : cette affaire a démontré officiellement que les caisses du Conseil régional de la Guadeloupe ne sont pas vides. Et que, aujourd’hui, la Région Guadeloupe a financièrement les moyens pour supporter l’organisation de cet évènement international.
Dès lors, et c’est là que le bât blesse, le nouvel exécutif régional aura du mal à parler de déficit laissé par son prédécesseur. Et l’audit qui, à l’origine, devait noircir la gestion de l’équipe précédente, s’en trouve désormais particulièrement plombé.
Rien ne pourra donc à l’avenir justifier de la création d’un éventuel « impôt LUREL ». Les caisses sont en effet loin d’être vides.
Dernière vérité plus douloureuse que les précédentes : quelque sera le résultat du match, la Guadeloupe sortira grand vainqueur de cette affaire. Si la France gagne, eh bien, notre pays passera pour la terre ayant conduit à la renaissance de l’équipe de France de tennis. Et le pays de Molière (2) vibrera pendant trois jours à l’heure guadeloupéenne. Pas un coin de France et de Navarre où notre pays ne sera pas mis en haut de l’affiche.
Si c’est le Canada, la Guadeloupe fera la une de tous les médias de ce grand pays du continent américain. Et les canadiens s’intéresseront avidement à cette terre de la Caraïbe où les leurs connurent la gloire face au coq gaulois.
Bref, quelqu’en sera le résultat, la Guadeloupe gagnera à coup sûr une magnifique et précieuse reconnaissance nationale et internationale. Quant à la ville de Baie-Mahault, pour la première fois de son histoire, elle accèdera à une notoriété nationale et internationale digne de ce nom.
Et je ne parle pas de tous ces jeunes guadeloupéens, passionnés de tennis, qui seront pendant des jours durant subjugués par la présence de leurs idoles en terre guadeloupéenne.
Face à un enjeu aussi important, on ne peut raisonnablement comprendre que le nouvel exécutif régional ait voulu faire de la politique politicienne avec ce dossier d’une si grande envergure.
En politique, lorsque l’on a la responsabilité de la gestion de son pays, on doit veiller en permanence à servir sa grandeur. Manifestement, le nouvel exécutif régional ne semble pas vouloir emprunter cette voie royale.
Mais nous ‘vous l’avions déjà dit : décidément Ary CHALUS commence cette nouvelle mandature de façon discutable!
HECTOR Louis-Maximilien.
(1) L'origine de cette citation est complexe. Jugez-en : http://amveat.free.fr/voltaire_038.htm
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(2) Ainsi appelle-t-on la France lorsque l’on veut en donner une définition positive.