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9 Décembre 2015
Je ne partage pas tous les motifs de M. Eric Coriolan de voter, dimanche pour la liste de Victorien Lurel. Mais j'en partage tout de même pas mal. Et notamment le refus du projet souterrain des protecteurs de Chalus, projet que rappelle Coriolan et qui est ma principale raison, moi homme « de droite » de voter dimanche pour le socialiste ( guadeloupéen ) V. Lurel.
Je n'ai pas oublié non plus les propos tenus à moi, en 2004, par feu Gérard Penchard, qui pourtant avait risqué sa vie pour l'âme du projet dont Ary Chalus est le masque plus ou moins inconscient, « âme » qui porte le nom de Lucette Michaux-Chevry, et dont M. Penchard me dit, avec indignation, que cette femme avait été la plus grande désillusion de son expérience politique.
Le dimanche 13 décembre, je voterai donc, sans enthousiasme, mais fermement pour le moindre mal qu'est Victorin Lurel.
Le Scrutateur
Vous avez dit avenir ?
Eric Coriolan·mardi 8 décembre 2015
Tout le monde le sais, peu en parlent vraiment...
Le véritable enjeu de ces élections régionales est la guerre que livre une fraction de la classe politique Guadeloupéenne, à Victorin Lurel.
Tout a commencé le 7 décembre 2003. Il y a 12 ans. Victorin Lurel s’oppose à l’époque au projet de réforme institutionnel porté en Guadeloupe par Lucette Michaux-Chevry, Dominique Larifla et Jacques Gillot. Entre autres...
Parce qu’autour d’eux se sont greffé pèle-mêle, à cette époque tout ce que la Guadeloupe comptait d’autonomistes, de nationalistes et indépendantistes, qui y voyaient “un petit pas vers...”. Sachant que de toute façon, cette réforme ne sonnait pas le grand soir !
Par opportunisme pour certains, par trahison pour d’autres, ou par pragmatisme et lucidité pour d’autres encore, Victorin Lurel s’opposa à la grande majorité de la représentation politique de l’époque en militant contre cette réforme.
Je rappelle qu’en 2003, le Président de la République en France, est Jacques Chirac, l’ami intime de Lucette Michaux-Chevry, principale animatrice de ce projet de réforme. Cet élément a toute son importance, j’en expliquerai la raison tout à l’heure.
C’est à cette période que je commence à m’intéresser de plus près à la politique du pays en rejoignant l’UDF de François Bayrou. Le même Bayrou, seul leader politique Français à s’être déplacé en Guadeloupe en soutient aux partisans du “NON”. Silence de la majorité politique Française. Et pour cause... Lucette Michaux-Chevry mène SON combat. Laissons-là faire... On verra bien le résultat. Sa présidence du conseil régional est déjà en balbutiement avec nombres d’affaires connues ou à connaitre !
Après avoir passé plus de temps à détricoter le travail de Félix Proto, qu’elle a remplacé au conseil régional, avec l’aide de Dominique Larifla, qu’à travailler pour le pays et l’élévation des consciences, elle sent la fin de règne proche.
Elle demande alors à son ami Jacques Chirac une modification constitutionnelle afin de consulter la population Guadeloupéenne pour une réforme institutionnelle de son île. Et comme on ne se refuse rien entre amis, elle obtient gain de cause.
Alfred Marie-Jeanne, Président indépendantiste du conseil régional de Martinique, et Antoine Karam, Président socialiste de la région Guyane, l’accompagnent dans cette démarche. S’appuyant sur la fameuse “déclaration de Basse-Terre”.
“La déclaration de Basse-Terre”... Un plagiat de 1961
Beaucoup le savent. Peu en parlent... En réalité cette fameuse “déclaration de Basse-Terre”, n’est autre chose qu’une récupération à la va-vite d’un acte de 1961 initié par Justin Catayée, fondateur du Parti Socialiste Guyanais d’Antoine Karam.
En Guadeloupe, les signataires sont : Marcel Esdras et Guy Toly (Parti Progressiste Guadeloupéen), Rosan Girard et Serge Pierre-Justin (Parti Communiste Guadeloupéen), Nicolas Ludger et Bernard Alexis (CGT), Joseph Lative et Gaston Bourgeois (Revue Guadeloupéenne), Paule Borifax et Gerty Archimède (Union des femmes Guadeloupéenne), Henri Rhodes et Rémy Bébel (Progrès Social)
Les signataires en 1961 écrivaient dans cette “1ère” déclaration de Basse-Terre ceci : “nous mettons en garde le gouvernement français sur la décadence économique des DOM et la nécessité de proclamer pour chacun de ces territoires un statut propre d'autogestion leur permettant de diriger eux-mêmes leurs affaires dans le cadre de l'ensemble français.”
Pour tous ceux qui pourraient y voir une démarche révolutionnaire de Lucette Michaux-Chevry, que nenni ! C’est un projet de Justin Catayée et ses amis en 1961, récupéré et mis à jour par Lucette Michaux-Chevry et ses alliés en 1999.
J’ai toujours considéré, pour ma part, le référendum de 2003, comme une démarche Lucetto-Lucettienne. Ses amis du national étant coutumier du fait. Ils avaient déjà donné la Polynésie en héritage à Gaston Flosse, pourquoi n’y aurait-elle pas droit, elle aussi ?
Une fois Lucette proclamée en grande maîtresse de l’île, les Larifla, Gillot, et autres n’y ramasseraient que les miettes qu’elle voudrait bien distribuer.
Le résultat est sans appel. A 72.98%, les électeurs Guadeloupéen rejettent le projet de réforme institutionnel.
Dans la foulée, et auréolé de cette victoire du “NON”, Victorin Lurel gagne en 2004 l’élection au Conseil Régional.
Depuis cette date Lucette Michaux-Chevry n’a eu de cesse de tenter de faire tomber Lurel pour ce qu’elle considère comme un vol.
Le camp Larifla, quant à lui a toujours considéré la démarche de Toto comme une trahison, malgré des périodes d’accalmies sous couvert de synergie Région/Département.
Et en matière de trahison Dominique Larifla et Lucette Michaux-Chevry en connaissent un rayon, puisqu’en 1992, ils ourdissent une coalition hétéroclite droite/gauche opportune pour faire tomber le Président Socialiste de l’époque, Félix Proto.
Voyez-vous... C’est une histoire très ancienne et très sérieuse qui se joue aujourd’hui. Cette histoire dépasse très largement le cas Ary Chalus. N’y voyez pas de la condescendance, mais c’est lui-même qui le dit. “En 1992, je n’étais pas encore dans la sphère politique”. Ce qui est en réalité un mensonge, mais ce n’est pas le plus important...
La réalité c’est qu’il est très largement en deçà des enjeux politiques réels, et de la guerre que mène Lucette Michaux-Chevry au peuple de Guadeloupe, par l’intermédiaire des Larifla, Gillot, Chalus, Penchard...
L’opération “CHANGEZ D’AVENIR” n’est en réalité qu’une nouvelle bataille dans une guerre qui s’appelle “LA GUADELOUPE EST A MOI” mené par Lucette Michaux-Chevry depuis tantôt.
Je n’ai pas de poster de Victorin Lurel dans ma chambre ou dans mon salon, mais je voterai avec fierté pour lui dimanche. Parce que depuis 2003, il a su être le rempart contre les caprices évolutionnistes sans préparations de certains, qui dans l’exercice de leurs périodes de pouvoir n’ont rien fait pour grandir les consciences dans une optique de plus de responsabilité.
La période de crise est propice pour mettre en avant un homme, maire de la ville la plus riche de l’île grâce à sa zone commerciale, Jarry. Le slogan aussi est facile “Je ferai pour la Guadeloupe, ce que j’ai fait pour Baie-Mahault”. Drôle de similitude quant même avec la campagne de Jacques Chirac (tiens, l’ami de Lucette !), en 1995 : “Je ferai pour la France, ce que j’ai fait pour Paris”.
- Je voterai Lurel parce que je ne crois pas à l’évolution institutionnelle comme caprice ou chimère.
- Je voterai Lurel Parce qu’un vote Guadeloupéen (en période de crise), se basant essentiellement sur un projet économique douteux est pour moi vide de sens et dangereux.
- Je voterai Lurel parce que je ne veux pas que Jarry s’étende à la Guadeloupe.
- Je voterai Lurel parce que l’aboutissement du Mémorial Acte a pour moi du sens historique.
- Je voterai Lurel parce que j’ai pleuré lors du discours de Révérend Jackson.
- Je voterai Lurel pour l’Université des Antilles.
- Je voterai Lurel pour le Cyclotron.
- Je voterai Lurel pour “sa bourde au Vénézuela” lors des obsèques de Hugo Chavez !
- Je voterai Lurel pour ne pas CHANGEZ L’AVENIR en passé.