Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
23 Décembre 2015
Petite rubrique matinale, qui à partir d'un texte, d'un événement, d’une œuvre d’art, etc, s'efforce de dégager une signification, un effort à faire, une direction à prendre, que l'on partage ou non cette analyse. Il s'agit de butiner, et d'élaborer son propre miel.
Le Scrutateur.
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C'est terrible! Il y a quelques mois je conversais avec un ami de gôôôche. Je critiquais la politique du « gouvernement, et celle particulièrement de deux de ses acteurs majeurs, l'Hollande et la Taubira. Rien à faire pour le convaincre. Ma dialectique glissait sur sa comprenette comme un mordant de crabe sur une lisse colonne nickelée. Têtu comme une mule, il me dit pour clore : « tu perds ton temps. J'aime Christiane, et j'aime François Hollande, autant qu'ils s'aiment. Vous autres de la droite vous perdez votre temps à espérer qu'ils se sépareront ».
Je n'insistai pas car il y a dans la « logique » amoureuse un je ne sais quoi qui échappe aux catégories de la raison. Que dire quand à un argument on vous répond « je ne vous entend pas, car...j'aime! ».
Hélas! Ce matin, je plains mon copain, même si je me réjouis, pour la France, de toutes l'eau dans le gaz qui a coulé désormais entre le garde des sceaux et le « président » à partir de l'affaire que vous savez.
Je l'imagine haletant, murmurant :
« Ô rage, ô désespoir!
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Que ne puis-je étouffer la discorde ennemie
Entre mes moites mains (….) ? ».
Mais que faire? L'amour est enfant de bohème, il n'a jamais connu de lois. Et mon copain socialo, ( - j'imagine son débat intérieur, cruxifiant, - ) qui en est resté ( en vrai socialo ) à la jolie comptine : https://www.youtube.com/watch?v=SVPJeqLQv3s , aurait dû frayer davantage avec certains cyniques comme Maurice Jeanneret : « son absence lui était devenue parfaitement indispensable ».
C'est moins enjôleur que le romantisme adolescent, mais plus lucide et plus vrai.
Christiane est devenue un obstacle aux manigances de Françoué. Dès lors tout est consommé.
Ou presque. Car Christiane, contre toute apparence, conserve des avocats, dont Manuel Valls, in-con-so-lable d'une rupture programmée qui lui chavire le coeur.
En quoi il se trompe, comme tous les membres de cette génération d'énarques, incultes, qui ignorent tout de la sagesse des îles, et notamment ce proverbe malgache : « Quand l'amour se déchire, on ne peut pas en recoudre...les bords ».
Soyons charitables. Plaignons, sinon l'infâme Groland, du moins la fragile Christiane, que l'on entendit, ce matin quittant l'Elysée, à bicyclette, murmurer, évoquant son probable exil: « Dans Cayenne déserte, quel sera mon ennui »? ( au sens fort d'ennui : inexorable spleen! ). Qui l'eut cru?
Le Scrutateur.