25 Novembre 2015
La campagne électorale pour les élections régionales de décembre, qui ronronnait un peu a démarré désormais sur les chapeaux de roues. Je n'ai jamais été un participant bien chaud des conférences publiques, le soir, devant des publics clairsemés, ou bien plus nombreux, mais conduits là par des moyens que la morale et l'honnêteté politique ( vertu rarissime ) réprouvent, et l'âge ( relatif ! ) n'a en rien relâché mon dégout des simplifications bêtifiantes qu'on y prodigue, et de la démagogie inflationniste qui s'y étale.
J'écoute toutefois les débats ou les déclarations télévisées, ( entre deux pannes de Numéricable, ainsi que les informations ou avis que veulent bien me communiquer des amis, et certains des participants aux luttes des arènes.
En écoutant les candidats des petites listes, qui font ce qu'elles peuvent, certaines débordant d'enthousiasme ( et point toujours dépourvues d'idées intéressantes ) et d'autres qui sont moins créatives – sympathiques - il m'arrive de sourire ( sans méchanceté, mais tout de même avec une certaine jubilation ).
Ainsi à l'écoute de madame Mirre-Quidal, qui représente l'UPLG ( Union pour la libération ...de la Guadeloupe ).
Ceux qui ont un peu de mémoire, peuvent constater combien l'idée indépendantiste a perdu du terrain chez nous. Car nul de ceux qui étaient en âge de voter, dans les années 80, n'a oublié le slogan de l'UPLG de ces années là : « pa voté, nou pa fwancé ».
Or l'UPLG désormais participe maintenant aux élections, et sa représentante nous dit que la Guadeloupe sera « un jour » souveraine.
On peut leur reconnaître un mérite toutefois, celui de savoir, à l'écoute du peuple, que celui-ci ne veut pas de la rupture avec la France.
Tout le monde politique le sait ( ou presque ), sans que certains aient renoncé à cet objectif qui leur garantirait, et à eux seuls, ce pouvoir de compradores, assurés de la confiscation du pouvoir pour leur caste ( des fragments de petite bourgeoisie affamés d'honneurs et d'argent, comme on le voit si souvent dans maints pays d'Afrique, ou près de nous en Haïti, comptant sur la bombance que leur garantirait les fameuses « réparations », héritage du vieil esclavage d'il y a deux siècles, qui est leur leit-motif. Réclamations irréalistes qu'ils n'obtiendront pas, et qui indiffère au peuple nullement dupe des intentions de nos Duvaliers déjà gâtés, et qui méprise ce peuple avec une suffisance écœurante.
Hélas pour M. Chalus, député et maire de Baie-Mahault, - pour lequel j'avais une certaine sympathie pour le travail réalisé dans sa commune, - une certaine ivresse du pouvoir, si fréquente en politique l'a conduit à écouter les flatteries de ceux qui veulent l'utiliser à leurs fins de compradores, ( Chalus devrait se souvenir du vieil adage selon lequel « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute ) mais qui, le citron pressé, s'empresseront de le jeter, après lui avoir ôté toute crédibilité, même là où il l'aurait méritée.
Victorin Lurel, à la télévision l'autre soir, qui a bâti son pouvoir il y a une douzaine d'années sur la prise de conscience du sentiment populaire profond, et son refus des compradores, lui a décoché quelques flèches acérées.
Monsieur Lurel a bien des défauts. Une assurance, qui, aux yeux de beaucoup confine à l'arrogance et à la prétention, et à mes yeux du moins sa révérence à Hollande au parti socialiste, son affiliation à la maçonnerie, certaines de ses réalisations, celle du Macte, dont je ne nie pas la beauté, mais qui est un luxe ( autour de 150 millions d'euros ) dont pouvait se passer la Guadeloupe en ce temps de pénurie, et alors que, entre autres exemples, le réseau routier n'a pas bougé depuis 30 ans, est devenu très insuffisant, et de même pour la catastrophique distribution de l'eau ( ce réseau, qui fuit de toutes parts, n'a pas été entretenu, lui, depuis quasiment un demi siècle ) dont on a beaucoup parlé. Sa rénovation exigera des sommes énormes, quasiment le coût du Macte.
Cela dit, Lurel, a aussi des réalisations à son actif ( lesquelles sont les seules dont il parle, ce qui, il faut l'admettre est dans la logique de tout chef politique.
Et il a au moins une qualité, qu'on ne trouve pas chez beaucoup de nos leaders ( 4 ou 5 au maximum ) : Il n'est PAS NUL.
Dans sa bafouille télévisée, il a lancé quelques flèches empoisonnées à destination des compradores. « tous ces indépendantistes masquées qui ont capté Chalus, ces Larifla, Jacques Gillot, et surtout Lucette Michaux Chevry, sa fille M-L Penchard, ces artisans de la funeste déclaration de Basse-Terre que le peuple a vomi en 2003, à plus de 74% des suffrages, lors d'un référendum que l'on voudrait faire oublier ».
Ces gens là vont répliquer. Les amateurs de « politique spectacle » auront de quoi se réjouir.
Mais ce n'est pas de politique spectacle que les Guadeloupéens ont besoin.
Laurent Bernier, et la liste Guadeloupe Solidaire.
C'est pourquoi il faut féliciter Laurent Bernier, maire de Saint-François, d'avoir osé présenter une liste, Guadeloupe Solidaire, qui se propose, il y faut du courage, de nettoyer les écuries d'Augias, d'en finir avec cette supercherie qui consiste à livrer la Guadeloupe à deux partis de gauche, de sensibilités socialistes, Lucette Michaux-Chevry ( dont j'aurai peut-être l'occasion de dire, ce qu'en pensait le grand Lucien Bernier, grand père de Laurent, et qu'il me confia dès 1981 ), et sa fille ayant enfin « quitté la droite » ( les guillemets, parce qu'avec ces gens là, on ne saurait être trop méfiant ) ont appelé l'électorat de droite guadeloupéen, à se joindre aux compradores de la liste Chalus.
Oui, il est indécent de parler de démocratie quand on prétend que l'équilibre politique sera assuré, par deux partis de même idéologie, tous deux de gauche.
Laurent Bernier, honnêtement appelle nos compatriotes à ne pas tomber dans le panneau que leur tendent ces gens-là, et notamment celle que des humoristes appellent Notre Dame de Basse Terre.
Le Scrutateur va revenir prochainement sur le programme de Guadeloupe Solidaire.
Pour conclure ce premier article je voudrais laisser la parole à M. Bernier lui-même, tel qu'il s'est exprimé sur Eclair Télévision ( ETV ).
Le Scrutateur.
Laurent Bernier sur ETV :
Aujourd'hui nous recevons Laurent BERNIER candidat aux élections Régionale 2015.
Suivez les élections Régionales 2015 pour la Guadeloupe sur ETV chaque jour du lundi au vendredi à 20h30
http://www.dailymotion.com/…/x3fbodl_laurent-bernier-candid…