20 Novembre 2015
« Bis repetita ? »
Qui l’aurait cru : l’état d’urgence décrété pour trois mois ; les policiers municipaux désormais autorisés à porter des armes ; la déchéance de la nationalité française pour les binationaux définitivement acceptée…. Qui l’aurait cru ? Nous sommes en République française et sous un gouvernement socialiste.
Il a fallu que l’Histoire s’accélère pour que la gauche française se drape sans vergogne dans « un semblant de politique de droite ». Nécessité oblige : il faut faire face au réel jusqu’alors tant méprisé par un gouvernement socialiste autiste et aveugle.
Car l’Histoire est là, debout, bien debout. L’Histoire est là, faisant craqueler de partout la boursouflure idéologique des socialistes français. L’Histoire est là qui, par son éternelle ruse, pousse les élucubrations de la gauche française à se fracasser sur la dure réalité du monde réel. Dès lors, ce qui hier était vrai en deux jours ne l’est plus. Poutine ? un allié crédible. Le pouvoir syrien ? un partenaire acceptable. La lucidité active face à l'ennemi ? une doctrine de gauche.
Voici que, par des mesures guerrières, la gauche du « touche pas à mon pote » (1) s’assigne désormais à concrétiser le vieux rêve de Charles PASQUA (2) de « terroriser les terroristes ».
Mais l’Histoire emprunte souvent le masque du tragique. Elle n’a que faire des illusions chimériques de la gauche française. Comme un rouleau compresseur, elle se fraye son chemin. Et sa force brutale travaille vigoureusement au chamboulement du destin des politiques.
Qui ramassera les marrons du feu ? Sur le plan national, un terrible raz de marée le péniste semble attendu pour les prochaines élections régionales des 06 et 13 décembre 2015. Car, pour le simple citoyen français, les récents évènements terroristes ne font qu’accréditer les thèses prophéties de ce parti lepéniste sur l’immigration en France et en Europe.
Sur le plan local, au cours des dix dernières années, l’Histoire a toujours jeté son dévolu sur un homme dont inlassablement elle semble favoriser le destin politique. Les plus fins observateurs de la vie politique guadeloupéenne font observer qu’en 2004, l’élection de Victorin LUREL n’a pu être possible que grâce au référemdum historique de décembre 2003. En 2010, grâce au mouvement hystérique, prétendument social, de janvier à mars 2009.
Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? L’Histoire fera-t-elle de Victorin LUREL le bénéficiaire de ses soubresauts terroristes ? Nul ne le sait. Mais dans l’atmosphère des derniers jours, il y a comme un air de déjà vu. La marche blanche du mercredi 18 novembre 2015 faisait étonnamment échos au rassemblement républicain de 2009 devant la mairie de la ville de Pointe-À-Pitre. Comme quoi, s’il arrive parfois à l’Histoire de bégayer, elle peut dans certaines circonstances facilement se répéter. Bis repetita ? Verdict le 06 décembre prochain.
HECTOR Louis-Maximilien.
(1) « Touche pas à mon pote » est un slogan inventé en 1985 par l’association antiraciste « SOS Racisme » proche du parti socialiste et dont l’actuel ministre des affaires européennes du gouvernement de Manuel VALLS, monsieur Harlem DESIR, fut l’un des fondateurs et son premier président.
(2) Charles PASQUA (1927-2015), homme politique de la droite française, ancien ministre de l’intérieur (1986-1988) dans le gouvernement de Jacques CHIRAC et (1993-1995) dans le gouvernement d’Edouard BALLADUR. La formule célèbre de Charles PASQUA, sur le traitement du terrorisme, fut la suivante : « Il faut terroriser les terroristes ». Cette formule lui valut à l’époque les foudres unanimes de la gauche française.