2 Octobre 2015
Débordante de « bons sentiments », une partie de l'opinion publique, répète comme un perroquet, la leçon prédigérée d'agents médiatiques payés pour diffuser les pires âneries, présentées comme « scientifiques » à des personnes qui souffrent, de toute évidence de l'ignorance la plus criante, et de ce dont il est question, et de l'absence de maîtrise la plus élémentaire de leur langue, engendrée par cette « déséducation » méthodique menée tambour battant par les Vincent Peillon, et Najat-Valaud Belkacem.
Selon la bouillie gluante des « maîtres » de « l'antiracisme », il faudrait supprimer le mot « race » pour faire disparaître le racisme de fait ( quand il existe ! ).
L'article qui suit, est un extrait de mon adresse à M. Victorin Lurel, pour le remercier de l'envoi de son livre Lettre ouverte à mes compatriotes de l'hexagone ( Armand Colin ), publié en 2012, où se côtoient l'excellent, parfois, et le nettement moins bon ( souvent ), Livre à moi offert, avec une sympathique dédicace, dont je le remercie encore, malgré nos désaccords. On pourra lire en entier mon article dans les archives du Scrutateur, en tapant dans l'onglet « Chercher un article ».
Le texte ci-dessous est un extrait de cet article concernant le problème de la suppression du mot race, suppression dont M. Lurel est un partisan.
Le Scrutateur.
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Supprimer le mot « race ».
« Halas, Halas, halas! dit Grandgousier, (...) Ho, ho, ho, ho, ho, mon Dieu, mon Sauveur, aide-moi, inspire-moi, et me conseiller ce que je ferai! »
Rabelais, in Gargantua, Chapitre XXVIII).
Hélas, hélas, hélas! M. Lurel, dont je ne dissimule pas la sympathie qu'il m'inspire, en tant qu'individu, avec les qualités qui sont les nôtres aux Antilles quand nos esprits ne sont pas « captivés » au sens strict, par quelque mauvais loas( ou Lwa£. Entités surnaturelles du vaudou haïtien qui renvoient à des forces naturelles comme la foudre, la mer, la maladie, qu'ils déchaînent à volonté ) dont je me voudrais, autant qu'il est possible moins le bokôhoungan « l'interprète » que l'exorciste, M. Lurel, donc, est aussi un politicien, c'est-à-dire quelqu'un qui aspire au pouvoir, et qui, en conséquence, pense aux moyens de s'asservir le maximum d'électeurs, mal armés contre les coups de la subversion du politiquement correct.
Force est reconnaître, qu'y croyant, ou pas, il puise largement dans le carquois bien fourni en traits empoisonnés de la gauche « démocratique et républicaine » ( sic ) dont il est un membre actif et apparemment sincère.
Ainsi « nosthromme » parle abondamment du racisme dont il est un contempteur, et moi aussi, mais dans un sens différent du sien ( voir dans les archives du Scrutateur les articles nombreux que nous avons consacrés à cette question sensible ).
Nosthromme va jusqu'à suggérer aux dirigeants nationaux du PS, et à François Hollande, de modifier l'Article premier de la Constitution de le V ème République qui affirme pourtant avec les meilleures intentions du monde l'égalité de tous sans distinction de race.
Mais il s'agit pour Victorin Lurel d'une erreur sémantique qui repose sur une conception scientifique dépassée du problème.
Et d'évoquer le généticien Jacques Ruffié, qui, en 1972, avait déclaré que « chez les hommes, les races n'existent pas ». ( voir les pages 36 et suivantes ).
A quoi l'on peut objecter que pour être un bon généticien on n'en n'est pas moins homme, avec des passions politiques, et notamment des idéologies d'extrême gauche.
Ainsi, en fut-il pour Alfred Kastler, ce physicien Français, qui obtint en 1966 le prix Nobel de physique, avec le prestige et l'aura qui accompagne généralement cette récompense.
Grand physicien M. Kastler n'en répondit pas moins avec empressement à l'invitation qui lui fut faite de se rendre à la Mutualité, à Paris, pour y prononcer un discours pour la paix au Viet-Nam, c'est-à-dire, en réalité, pour les communistes du Nord Viet-Nam qui s'apprêtait à soumettre le sud du pays à la dictaturesanguinaire du communisme.
Quand le malheur fut réalisé, et évident, même pour un Jean-Paul Sartre, Kastler se frappa la poitrine : « je n'avais pas voulu cela ».
Mais le mal, irrémédiable était fait. Car l'on peut-être un savant éminent, et un puceau en matière politique.
Si monsieur Ruffié avait été moins idéologue, et meilleur connaisseur de la logique classique il eut sans doute reconnu qu'il y a un Genre, le genre animal, dont l'homme, le chien, la souris, etc sont des espèces ( et certes, il n'y a pas de procréation possible entre ces espèces animales ). Monsieur Edmond Goblot, membre de l'Institut, et auteur d'un célèbre Traité de Logique, donne du « genre la définition suivante : « groupe fictif dans lequel tous les individus, en nombre indéfini, ayant certains caractères communs, sont idéalement rassemblés ».
Et pour citer encore quelqu'un de remarquablement instruit en cette matière, et l'un des plus actifs propagateurs de la philosophie dite des lumières, Diderot lui-même, sur le même mot s'exprime ainsi : « Un genre s'étend à plusieurs espèces; un genre suprême n'en a point au-dessus de lui; une espèce infime n'en a point au-dessous d'elle ».
Nul « racisme » dans tout cela, mais le souci de forger les concepts indispensables pour tenter de décrire, rationnellement, et rigoureusement, une réalité complexe. Nous sommes loin des préoccupations manipulatrices, à l'égard des peuples, dont se réclament ( et gargarisent ) les politiciens, et leurs affidés du monde de la presse, et des médias.
Ensuite qu'il y a des « différences spécifiques »: l'homme est raisonnable, le chien est un être sensible.
Et puis il y a « le propre », une notion qui s'attribue au sujet au titre de qualité essentielle : « Rire est le propre de l'homme » disait Rabelais. Et jusqu'à nouvel ordre, le ricanement apparent de certains singes n'a rien de commun avec le rire humain et la distance à soi et au monde, qu'il dénote, engendrant l'ironie et l'humour ces qualités si précieuses.
Enfin il y a « l'accident » cette notion universelle qui s'attribue à un sujet mais de façon contingente, et qui fait de tel ou tel, un musicien, un laboureur, un voleur, ou un politicien, etc.
Mais M. Ruffié et monsieur Lurel font comme tout homme de gauche « qui se respecte » ( expression consacrée ): ils substituent les mots aux choses, et croient les problèmes réglés, après avoir manipulé les mots.
Quand on aurait supprimé le mot race de la Constitution, Pierre, Rachid et Mamadou, continueront à voir des noirs, des blancs et des jaunes.
Quand un criminel sera recherché avec de très fortes présomption de culpabilité, il faudra bien dans sa fiche de signalement préciser son teint, la texture de ses cheveux, etc, sous peine d'inefficacité totale.
La suppression sera « Humaniste » peut-être, mais inefficace et stupide. Les exemples analogues surabondent et montrent à l'évidence comment l'idéologie peut encalminer les meilleures intelligences. Une telle mesure, pourtant aurait au moins un aspect plaisant : rendre logiquement inutile, faute d'objet, le maintien d'associations telles que SOS-racisme, la Licra, ou le Mrap, et la suppression des grasses subventions qui leur permettent d'exister, aux frais du contribuable, aux dépens d'une dette publique qui s'agrandit, et, dit-on, sans que l'on puisse dire avec certitude que les fonds attribués servent vraiment à ce pour quoi on les avait accordé.(... ).
Edouard Boulogne.
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