16 Octobre 2015
La troisième image, est celle d'enfants des Saintes ( en Guadeloupe, cliché datant de 1895 ) qui apprirent leurs déclinaisons des verbes de notre langue, en chantant, comme LS 53 ans plus tard.
Je ne ferai pas l'injure aux lecteurs du Scrutateur, de rappeler ce qu'est un « passé simple » dans la langue française, ni la déclinaison du verbe « voir » dans cette même langue. Quoique! …............ Allons-y quand même, car nous avons la chance d'être lu par de très jeunes personnes, que je salue au passage, et remercie de leur assiduité. Donc, et nous le chantions, en choeur, dans nos salles de classe de la fin des années quarante, en une musique inoubliable pour les enfants de ce temps-là, in illo tempore ». C'était, moins la musique : « je vis, tu vis, il vit, nous vîmes, vous vîtes, ils virent ».
Or un éditeur, qui compte dans le monde d'édition, notamment scolaire , vient de publier un Manuel où l'on propose aux enfants d'aujourd'hui une bien étrange version du verbe « voir » au passé simple.
Le philosophe Pierre Boutang citait souvent cette phrase de Dostoïevski « qui perd sa langue, perd son peuple ». Nous y voilà, sous l'action quotidienne et obstinée des Vincent Peillon, et des Najat Vallaud-Belkacem ( et de ceux qui les ont placés à leur poste de nuisance ).
Lisons donc cet article de l'Express.
LS.
"Mon cahier de Français 4è", éditions 2015, Magnard, filiale d'Albin Michel.
Magnard
Mea Culpa. L'éditeur de livres scolaires Magnard a finalement présenté ses excuses, ce jeudi, pour avoir laissé passer une erreur de conjugaison du verbe "voir" dans son manuel Mon cahier de Français 4è utilisé par les enseignants dans leurs classes.
"La conjugaison du verbe 'voir' au passé simple dans Mon cahier de Français 4e édition 2015 page 127 est erronée", reconnaît l'éditeur, filiale d'Albin Michel, sur son site. "Nous regrettons sincèrement cette importante erreur et prions les enseignants et leurs élèves de bien vouloir accepter nos excuses".
Page 127 donc, le livret conjugue le verbe "voir" à coups de "Je vus, tu vus, il vut, nous vûmes, vous vûtent, ils vurent". Magnard indique mettre à la disposition des professeurs la version corrigée de cette page à télécharger et lance "dès aujourd'hui" une réimpression corrigée de l'ouvrage. Un échange est également possible. "Cet incident nous mène à encore renforcer nos procédures de relecture et de contrôle", assure l'éditeur.
Dans un premier temps, l'éditeur avait affirmé à BFMTV qu'il ne comptait pas demander le rappel des ouvrages ni même envoyer un correctif. Magnard aurait préféré évoquer le terme de "coquille" (faute de frappe, ndlr), même si "toute la conjugaison du passé simple a été méthodiquement massacrée", rapporte le site d'information. Magnard se serait même retranché derrière le fait d'être incapable d'informer tous les détenteurs des manuels et donc d'être obligé d'attendre que le stock s'écoule avant de corriger la faute.
Mais entre-temps, l'information s'est massivement propagée sur les réseaux sociaux et dans les médias. L'éditeur a donc changé son fusil d'épaule.