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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Najat Vallaud-Belkacem à l’Éducation nationale, un « signe d’une profonde désinvolture »

Les enfants livrés au formatage.

Les enfants livrés au formatage.

Cette interview de François-Xavier Bellamy, maire adjoint délégué à l'Enseignement secondaire et supérieur, à la Jeunesse et à l'Emploi, à Versailles, enseignant, agrégé de philosophie; rejoint en profondeur les positions du scrutateur et des amis de notre blog sur la gravité d'avoir confié le ministère clef de l'éducation nationale à une personne, considérée par ses « tuteurs » davantage comme une icône idéologique que comme une compétence en matière d'éducation.

 

LS.

 

 

ARTICLE | 27/08/2014 | Par Ariane Lecointre-Cloix

 

François-Xavier Bellamy

 

( Article paru dans Familles chrétiennes ).

François-Xavier Bellamy, maire adjoint délégué à l'Enseignement secondaire et supérieur, à la Jeunesse et à l'Emploi, à Versailles, enseignant, agrégé de philosophie.

©E.SCHNEIDER

Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, puis ministre des Droits de la femme, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, est depuis hier en charge du portefeuille de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. François-Xavier Bellamy, professeur de philosophie et adjoint au maire de Versailles, réagit à cette nomination.

Que pensez-vous de la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à la tête du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ?

J’y vois le signe d’une profonde désinvolture à l’égard du monde enseignant. Le ministère de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur semble être le seul de cette importance à la tête duquel on puisse nommer des gens qui ne connaissent absolument rien aux questions qu’ils vont traiter. Au ministère de l’Économie, on nomme un ancien banquier… Les questions d’enseignement, de formation et de recherche sont d’une complexité particulière, et elles sont décisives pour l’avenir de notre pays. Comment peut-on les abandonner en fonction des contingences politiciennes ? On ne connaît à Najat Vallaud-Belkacem aucune compétence, aucune expérience ni aucun intérêt particulier pour les sujets d’éducation ; la propulser à ce poste, à la veille de la rentrée, c’est un immense mépris pour le travail des enseignants

La nouvelle ministre a annoncé que « l’égalité fille-garçon » serait sa priorité. Comment interpréter cette déclaration ?

Lorsqu’on n’a aucune intuition pédagogique, on ne peut avoir que des préoccupations idéologiques. Il y a vraiment lieu de s’inquiéter : l’enseignement, ce lent et patient travail de construction des personnes et de leur liberté, est sur le point de se voir brutalement détourner au profit d’une déconstruction idéologique. Depuis plusieurs années, Madame Vallaud-Belkacem a fait de la « déconstruction » son maître-mot, pour défaire un héritage culturel qui nous empêche encore de tomber dans cette uniformité qu’elle appelle « égalité »… Quand l’école ne servira plus qu’à déconstruire, quand elle aura définitivement renoncé à transmettre, elle sera devenue un lieu, non pas de formation, mais de formatage.

Quand l’école ne servira plus qu’à déconstruire, elle sera devenue un lieu, non pas de formation, mais de formatage.

Faut-il voir dans cette nomination une provocation de François Hollande à l’égard de l’électorat catholique ?

En l’occurrence, l’électorat qui s’est mobilisé autour de La Manif pour tous est sans doute utilisé pour resserrer les rangs socialistes. La provocation a aussi pour but de recréer la division… Et c’est une faute très grave, dans la situation où se trouve notre pays aujourd’hui, que d’utiliser l’Éducation nationale comme facteur de division. C’est une faute contre la mission même de l’Éducation nationale, qui devrait rassembler notre pays au-delà de tous les clivages. Il faudrait normalement que tous les Français, quelles que soient leurs convictions, puissent avoir confiance dans l’impartialité de l’école à laquelle ils confient leurs enfants. Cette confiance était déjà sérieusement ébranlée ; la stratégie de clivage du Président de la République la condamne définitivement...

 

L'urgence de la transmission

Il est urgent de sortir de la crise de la transmission, à l’École comme dans l’Église. C’est le cri d’alarme lancé par le philosophe François-Xavier Bellamy, dans un essai paru ce 28 août, Les Déshérités ou l'urgence de transmettre.

 

 

 

 

 

 

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