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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Le FN est au centre du jeu… mais quel jeu ?

Le FN est au centre du jeu… mais quel jeu ?

Tout indique que les socialistes français sont foutus. Voici qui ne me ferait nulle peine si la France ne risquait d'être entrainée, avec eux, dans le gouffre. Et si la droite classique, une partie d'entre elle du moins, ne se laissait pas intimider par cette idéologie pourrie et décadente, dont un François Hollande est une si saisissante image.

Quel est « l'argument » majeur de ces gens là ? « Il faut tout faire pour empêcher Marine Le Pen d'arriver au pouvoir ». Comme si ce parti était un double du parti nazi allemand des années 1930.

Comme si plus de trente pour cent de ces Français ne signifiaient pas déjà leur dégoût du personnel politique actuel et leur intention de voter pour madame Le Pen.

Disant cela, je ne ne me rallie pas à ce leader, pour le parti de laquelle je n'ai, à ce jour, jamais encore voté. Mais je signale cette incongruité qui consiste à se vouloir démocrate ( démos = le peuple ), et à exclure 30% de ce peuple comme s'ils étaient les « lépreux » du moyen âge, condamnés à vivre dans des maladreries au coeur des forêts, ou comme les juifs en Allemagne, jusqu'en 1940, avant qu'ils ne subissent le sort que chacun devraient connaître.

Etranges démocrates vraiment que ceux qui ont prétendu empêcher madame Le Pen d'être l'invitée, hier soir d'une émission, Des paroles et des actes, et ont prétendu, avec sottise, partager l'émission avec elle, dans une perspective d'union ( contre le fascisme sans doute ? ) contre l'ennemi commun.

Marine Le Pen leur a répondu avec une vive intelligence en refusant, au dernier moment, de participer à cette comédie. Dès lors les deux compères « PS » et « républicain » ( de dernier étant l'adversaire direct de Mme Le Pen dans la région du nord ) se retrouvaient contraints à s'affronter, et à rendre plus difficile la possibilité d'un « front républicain » dans l'éventualité d'un deuxième tour dans la région du nord, et d'accréditer le vieux slogan du FN sur l'UMP-S. France II a préféré annuler l'émission, plutôt que d'affronter le risque que ces messieurs n'avaient pas prévu.

Marine Le Pen est-elle géniale?

Non pas. Mais ce sont ses adversaires qui sont nuls.

D'une certaine façon c'est ce qu'explique Natacha Polony, qui n'a pas exactement le profil d'une gardienne de camp nazi.

Je lui laisse la parole.

 

Le Scrutateur.

 

 

Le FN est au centre du jeu… mais quel jeu ?

 

http://premium.lefigaro.fr/vox/politique/2015/10/23/31001-20151023ARTFIG00264-le-fn-est-au-centre-du-jeu8230-mais-quel-jeu.php?m_i=mUVmRaNQQhTlptF2DE3TSXCTt7DRYj1YhlWp84iMXlRfHjKCLFX3RXiRi4xciaZn8FmAt9XVrGWyfcFZ4MVylkmO30FSNJ1XgNRyH7SA&a2=20151024022640&a3=763-2244490-882439

 

LA CHRONIQUE DE NATACHA POLONY - L'unanisme inquiétant d'une grande part de la classe politique et des médias empêche de se consacrer aux sujets vraiment cruciaux.

Comme un sentiment de lassitude. Donc, le Front national n'était pas sur les écrans jeudi soir. Mais il y était quand même. Il était partout. Dans les discours du président de la République. Dans les discours du président des Républicains. Dans les obsessions des faiseurs de une qui traquent inlassablement les «intellectuels» censés avoir «basculé»… Le FN est au centre du jeu politique sans qu'il n'ait nul besoin de s'y mettre, on lui réserve la place, on la lui chauffe, en dehors de toute considération sur un quelconque programme politique.

Les uns, les politiques, tirent cyniquement les conséquences de la distorsion progressive des institutions: un système majoritaire qui exclut quasiment de la représentation nationale un bon tiers des électeurs, un quinquennat qui soumet le président au temps de la communication politique, des primaires qui remettent le choix du candidat entre les mains des militants et non plus du peuple français. Conséquence: une élection à un tour dans laquelle il faut jouer la deuxième place.

Il n'y a aucun hasard à ce que les chiens de garde anti-FN soient aussi les derniers soutiens d'une politique qui proclame qu'il n'y a pas d'alternative…

Les autres, à la tête de leurs journaux, poursuivent leurs combats fantomatiques contre un fascisme de papier mâché. Pour masquer que tout, autour d'eux, s'est effondré, que leurs théories, leurs catégories, ont abouti au monde tel qu'il est, ils désignent les coupables à la vindicte (avec un bénéfice secondaire: les coupables en question font vendre). Quitte à prendre quelques libertés avec l'honnêteté intellectuelle. Laurent Joffrin, lors de la réunion publique organisée par le journal Marianne pour faire prévaloir le débat contre les anathèmes, peut ainsi justifier ses préventions contre Michel Onfray par le fait que le philosophe «déclare qu'on a abandonné le peuple français au profit des étrangers». Audacieux raccourci! Mais la vérité des mots et des idées importe peu quand il s'agit de sauver la boutique. Et s'il faut pour cela faire cadeau au Front national de tous les concepts dont il veut se saisir, l'instituer en unique force alternative aux politiques menées depuis trente ans en traitant de suppôts du FN tous ceux qui veulent affronter le réel, ce n'est pas très grave. Au contraire, si le FN monte encore, on en tirera l'idée qu'on avait bien raison de crier au loup fasciste.

Il y aurait pourtant bien des façons de se confronter au réel: celui du chômage de masse, celui de la désindustrialisation, celui de la fracturation de la communauté nationale et des colères grandissantes. Il y aurait bien des sujets qui vaudraient que l'on s'y attardep our laisser s'exprimer ce qui fait le fondement de la politique: la liberté de choix. Il n'y a aucun hasard à ce que les chiens de garde anti-FN soient aussi les derniers soutiens d'une politique qui proclame qu'il n'y a pas d'alternative…

La liste est longue des sujets absolument cruciaux qui ne seront pas mis en avant parce qu'ils feraient ressortir l'unanimisme inquiétant d'une grande part de la classe politique et des éditorialistes

Pendant qu'on amuse la galerie médiatique avec ces hochets se négocie un traité de libre-échange qui vise à l'alignement des normes sur le modèle américain. Ce sont nos règles de droit pour les décennies à venir qui sont en jeu. Les politiques français le savent,mais ils espèrent désormais que les réticences allemandes, ou même celles des républicains américains, suffiront à retarder l'échéance sans qu'il soit nécessaire de prendre position. Et Le Monde regrette dans son numéro du 21 octobre que tout cela n'avance pas plus vite. Tout cela, c'est-à-dire des négociations menées par des représentants non élus dans des conditions d'opacité totale, sans que jamais il ne soit demandé aux citoyens européens les normes auxquelles ils entendent renoncer dans ce grand marchandage.

On pourrait aussi débattre de la manière de faire revenir en France les capitaux qui font défaut pour investir. Ou des règles qui permettraient de ne pas imposer à nos entreprises une concurrence déloyale qui a déjà détruit les principaux pans de notre industrie et s'attaque désormais à notre agriculture. De l'organisation de circuits courts de consommation pour revivifier des bassins économiques et préserver à la fois notre environnement et nos paysans. De la lutte contre la privatisation de l'espace public et des grands intérêts nationaux. D'une réflexion écologique qui dépasse la très partielle question du climat et aborde les points qui fâchent: artificialisation des sols, appauvrissement des terres arables par l'abus de pesticides et la déforestation, les futures guerres de l'eau (quand il faut 11.000 litres pour produire un jean en coton) ou la surexploitation des fonds marins.

La liste est longue des sujets absolument cruciaux qui ne seront pas mis en avant parce qu'ils feraient ressortir l'unanimisme inquiétant d'une grande part de la classe politique et des éditorialistes. Alors, il vaut mieux poser des questions cruciales comme «faut-il inviter le FN à la télévision?» ou «qui fait le jeu du FN?» en attendant que la facture arrive

 

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