28 Septembre 2015
La France est-elle un pays de race blanche? Elle l'a été? Quoique ! Comme dirait Raymond Devos. Oui, quoique. Car avant même qu'il ait existé une nation, et un Etat organisant cette nation, elle paraissait déjà bien disparate sur le plan racial. ( je ne reviendrai pas ce matin sur ce sujet déjà traité sur le Scrutateur ). Enfin ces peuples divers , ces races comme on peut dire légitimement, si l'on utilise la riche langue française en ses nombreuses potentialités, indépendamment de toute considération d'ordre pigmentaire, étaient grosso modo leucodermes, ce qui explique le propos du général de Gaulle, repris hélas! par cette écervelée de Nadine Morano, que je n'accablerai pas pourtant, ayant horreur de tout lynchage, aussi bien à Riyad, qu'à Paris ou à Pointe-à-Pitre.
Est-elle chrétienne ( La France )? Elle l'a été. Elle ne le serait plus, selon certains « esprits forts » ( autoproclamés, mais dont l'ignorance et l'inculture sont connues de tous parmi ceux qui fondent leur culture sur autre chose que sur la dégustation massive des SMS qui constituent leur pâtée culturelle ). Les mêmes prennent faits et cause au service de l'islam. Ils le font, parce que c'est commode pour leur carrière, que c'est, aussi, la mode, dictée par ceux qui se reconnaissent en Jack Lang le porte parole des salonnards décadents du petit monde qui gouverne notre démocratie décrépite.
La France est-elle toujours chrétienne? Peut-être l'est-elle encore même chez ceux qui enterrent cette chrétienté, un peu vite selon moi. Sinon comment expliquer cette charité ( mal comprise ) qui fait que malgré l'évident péril d'une immigration massive, nous soyons torturés par le péril de renier « nos valeurs » en repoussant l'étranger qui frappe ( un peu fort, et sans beaucoup de réserve, me semble-t-il. Non ? ) Alors que dans le même temps l'Arabie, le Qatar, et tant d'autres pays musulmans restent indifférents au sort de leurs coreligionnaires?
Ça ne vous fait pas réfléchir? Alors tant pis pour vous.
Quand de Gaulle dit ce qu'il dit, - repris hélas par Nadine Morano, cette tête de linote qui ne voit pas où on veut la conduire, sur le plateau de leur TV, - il signifie que la France existe, qu'elle s'est faite lentement, au fil de 15 siècles, et que dans les années où il parle, elle existe encore, elle est encore un pays à majorité blanche de peuplement, et d'un christianisme qui imprègne encore les sensibilités, même chez un grand nombre de gens qui se disent athées.
Je pense qu'aujourd'hui, de Gaulle aimerait toujours sa France, mais qu'il adapterait son langage.
Je crois qu'il préférerait un français de race noire, mais qui aurait l'âme d'un de Gaulle, à un de ces enfants perdus dans la voyoucratie du nihilisme, ces Vincent Peillon, ces Fabius, ces Jack Lang, etc... etc, hélas! et cetera de fois!
Pourquoi ont- "ils" - invité Nadine Morano sur leur TV de ( censuré )? Peut-être parce ladite Nadine sans être la « conne » qu'a prétendu un faux humoriste, mais vrai chacal avec la VUL-ga-ri-té qui le caractérise, à l'usage des internautes abonnés à la "pensée" réflexe? Peut-être parce que Morano n'est pas un foudre de guerre en politique, et que l'on comptait bien lui arracher ( ce qui s'est produit ) une petite bourde qui ferait exploser facebook et la bourse des idiots ( au nom des grands principes ! Ça va de soi ).
Maintenant réfléchissons, reprenons-nous. Quel profit pouvons nous tirer de cette tempête dans un verre d'acide, qui a pu nous troubler.
Dès hier soir, M. Laurent Bernier se démarquait des propos bébêtes de la chère Nadine.
Je l'ai approuvé pour sa lucidité, sur son site facebook. C'est le contenu de mon message que je reproduis ci-dessous pour votre information.
E.Boulogne.
D'accord avec Laurent Bernier sur les propos de Nadine Morano. . Je renvoie en commentaire deux textes parus sur le Scrutateur, et dans un de mes livres :
Le propos critiquable de Nadine Morano :
http://www.wat.tv/video/nadine-morano-nous-sommes-7m9d1_2exyv_.html
D'accord avec Laurent Bernier sur les propos de Nadine Morano. . Je renvoie en commentaires deux textes parus sur le Scrutateur, et dans un de mes livres :
1 ) In Le Scrutateur : « Je crois qu'il faut s'entendre sur le sens de l'expression « Français de souche ». Il faut dénoncer, la véritable subversion de l'identité française par le biais d'une utilisation malhonnête de la langue, et des médias aux ordres de la subversion mondialiste actuellement au pouvoir, en France, et dans plusieurs parties du monde occidental en crise.
Je voudrais pour ma part préciser que l'expression « Français de souche » ne renvoie à aucun biologisme, à aucune idéologie de type national socialiste et à son débile « arianisme ». S'il y a une « race » française » elle se s'entend pas au sens d'une filiation génétique, mais d'une continuité historique et culturelle forgée par plus de quinze siècles de « vivre ensemble », dans la joie et dans la douleur, dans l'harmonie mais aussi dans les conflits – religieux, politiques, culturels – propres à tous les groupes humains.
Ainsi, à mes yeux, il y a bien des Français blancs rosés, aux yeux bleus, qui ne sont plus des Français « de souche », parce qu'ils ont rompu avec l'histoire et la culture de leur pays. Et il y a bien des noirs de l'ébène le plus avéré qui sont des Français de belle et bonne souche, qui l'ont prouvé, et qui le prouvent par leur culture, et le don de leurs personnes qu'ils ont consentis en maintes occasions, et notamment à l'occasion des guerres. ( … ).
E.Boulogne.
Les Antillais sont des Français de souche, par Edouard Boulogne.
Oui, nous sommes français et en fin de compte, une meilleure connaissance de ce que d'anciennes habitudes nous font encore appeler la Métropole, est de nature à nous en persuader davantage encore.
Ainsi, l'on considère volontiers dans nos îles la France d'Europe comme un bloc monolithique, peuplé d'une espèce donnée d'habitants : le « Métropolitain ».
Or, comme le rappellent opportunément, dans un utile ouvrage, deux jeunes chercheurs, Emmanuel Todd et Hervé Le Bras 5 : « Une promenade de Dunkerque à Marseille, ou de Brest à Strasbourg, montre assez que l'hexagone n'a pas d'unité « raciale ». La France n'est ni celte, ni latine, ni germanique. Carrefour ethnique de l'Europe, elle est même incapable de dire si l'une ou l'autre de ces origines fut prépondérante. Mais elle sait très bien, par contre, à quel point ses tempéraments régionaux, normands ou provençaux, auvergnats ou bretons sont radicalement différents, presque contradictoires. »
A cet égard, les départements d'Outre-Mer, dont l'histoire se confond pratiquement avec celle de la France, dont les cultures sont des composantes de la Nation française, sont chacun par rapport à l'hexagone, comme le microcosme par rapport au macrocosme : extraordinaire-rencontre de races et de mentalités, unifiées par la langue et l'administration françaises, et par la religion catholique. C'est pour cela que nous nous reconnaissons en la France, et que le pays que nous aimons n'est pas .seulement ni principalement le pourvoyeur d'allocations et de subvcntions, le mainteneur d'un niveau de vie, certes envié dans toute la Caraïbe, mais tout autre chose dont parle Pierre Boutang quand il écrit " : « La France n'est peut-être pas le « pays du cœur » au sens où l'entend Maurice Clavel, d'une manière trop vague, après Michelet. Mais elle est, sans nul doute, l'exemple tenace, vivace (...) d'une particularité historique qui ne se laisse pas réduire et qui répond à d'autres particularités de même espèce. Le seul pays qui soit - chez ses réactionnaires, comme chez ses libéraux authentiques - capable de demeurer soi-même, de chanter son chant singulier, sans être sourd aux autres ; d'autant plus résonnant au chant des autres, qu'il chante plus exactement le sien ; le seul qui puisse encore donner sans trop prétendre, sans faire honte, sans vouloir unifier au moyen du dollar, de la machine à laver ou du soviet d'usine. »
Donc une Nation Une, unifiée avec un bonheur inégal par ses rois d'abord, puis par l'école républicaine, mais étonnamment diverse, et qui tire de cette situation singulière cette vocation de l'universel, ce goût de la mesure, de la tolérance, ce refus du racisme qui la caractérisent.
C'est ce qu'avancent avec beaucoup de pertinence les auteurs du livre déjà cité, L'invention de la France : « Aujourd'hui, disent-ils, la France craint la montée du racisme, et plus spécifiquement de l'antisémitisme. Elle se perçoit comme fiévreuse, angoissée. Ses craintes sont probablement sans fondement sérieux. Sa structure anthropologique très particulière ne lui permet pas la xénophobie (...). Tant que durera la diversité française — et ne serait-ce qu'au vu des indices de fécondité et des quotients de mortalité, elle se porte bien — la France sera condamnée à la tolérance. »
De telles vues seraient-elles contredites par la vague de xénophobie constatée actuellement en France ? Il est permis de penser que ce mouvement de rejet est plutôt un réflexe de défense du peuple français contre ce qui est moins une immigration qu'un « transport de peuple » selon l'expression d'Alain Besançon, et compte tenu qu'il y a aujourd'hui en France plus de Maghrébins qu'il n'y en avait en Algérie en 1830 et plus qu'il n'y eut jamais d'Européens en Afrique du Nord.
Dans le Journal Le Monde 7, Emmanuel Todd a fait justice de ces accusations de racisme portées contre la France : « Si l'on part du principe qu'il existe quelque part sur la planète un lieu idyllique, une culture merveilleuse d'où la moindre manifestation de racisme est exclue, où les hommes noirs, blancs, bleus, verts et rosés vivent en parfaite amitié, alors oui, la France peut apparaître comme un pays très xénophobe. Si, plus modestement, on ne compare la France qu'aux cultures réellement existantes, alors on doit admettre que la performance historique de l'Hexagone, en matière de racisme, ne mérite pas un tel jugement. »
Edouard Boulogne.
( In France, garde-nous, pages : 18 et 19 éditions Albatros ).