Un incident raciste en Guadeloupe?
Hier, vers 14 heures, je découvrais sur le portail d'accueil d'Orange, le premier des articles que vous allez lire. Je le reproduis, ainsi que le suivant, tels quels, sans en corriger les grossières fautes d'orthographe.
jeudi 19 mars 2015
La scène est racontée par Maître harry Nirelep, avocat qui déjeunait lui aussi dans ce restaurant et qui s'est immédiatemment porté conseil auprès de la victime présumée:
"J'ai été témoin direct, alors que je déjeunais avec un confrère dans un restaurant de Rivière-Sens (Gourbeyre - Basse-Terre), d'une agression raciste d'une étonnante violence. A une table voisine de la mienne, déjeunait paisiblement un jeune guadeloupéen. Arrive un homme jeune, dont rien n'indiquait qu'il pût être victime d'une quelconque altération mentale. Tout d'un coup, on entend cet individu s'en prendre, sans raison, à mon jeune voisin:"Sale nègre ! Fils de pute! Esclave ! Fils de vieille négresse ! les nègres ont toujours été des chiens, makak ! Un petit nègre comme toi, ne peut pas faire peur, je vais te faire tuer, sale petit nègre ! " Je comprends alors, que l'auteur de ces propos agressifs et racistes est un héritier d'une grande famille, convaincu que son appartenance ethnique comme ses antécédents historiques d'esclavagiste, lui conféraient l'impunité. Avec la complicité active de son amie, il va commettre de graves dégradations sur le véhicule professionnel de l'intéressé, va lui dérober son matériel et son outillage. La victime a déposé plainte pour injures racistes, dégradation de bien, vol, menace de mort. Des personnes présentes dans le restaurant se sentant visées, envisagent également de déposer plainte. Dès demain, la LICRA, le MRAP, la Ligue des Droits de l'Homme seront informés et invités à se constituer partie civile."
© 2015 RCI
samedi 21 mars 2015
« Dans l'affaire des propos injurieux et racistes que nous vous révélions jeudi et qui s'est produite, mercredi vers 14h, dans un restaurant de Rivière Sens à Gourbeyre, un homme a été interpellé et est depuis ce vendredi en garde à vue. Fils d'un notable de la côte sous le vent, où il réside, l'individu est âgé de 31 ans. Une plainte a été déposée à son encontre pour dégradations pour mobile raciste et pour injures racistes.
Une scène qui s'était déroulée devant plusieurs témoins dont un avocat, harry Nirelep qui s'est après les faits immédiatement porté conseil. Le suspect semble t-il sous état alcoolique, aurait insulté la victime, un artisan qui déjeunait tranquillement. "Sale nègre, fils de pute, macaque" et autres mots auraient été proférés. La brigade de Gourbeyre auditionne actuellement le mis en cause ».
( III ) Quelques renseignements complémentaires, après enquête du Scrutateur.
( 1 ) D'abord, en lisant , le premier article, et sans en savoir plus, que les « faits » évoqués, j'ai été très étonné. Puis l'étonnement s'est transformé en incrédulité. Un peu d'esprit critique, pour ceux qui le peuvent, ne fait de mal à quiconque.
D'abord, l'accumulation des insultes attribuées au « présumé coupable ». Un chapelet à peu près complet des insultes à caractère raciste, auquel ne manquait à peu près aucun grain. Et cela venant d'un jeune homme qui, quelles que soient ses opinions privées, connait son pays, et l'ambiance créée par des agitateurs prétendus « antiracistes »qui empestent de leur haleine une île de Guadeloupe qui, par ailleurs, possèdent pas mal des atouts nécessaires au bonheur dans une époque tourmentée.
Ensuite, la description faite de la « victime ». Un jeune homme bien sage, qui « déjeunait paisiblement », et qui se fait agresser, comme ça, sans raison, par « l'énergumène », dont on précise qu'il est un blanc, « héritier d'une grande famille » et de ce fait assuré de l'impunité ( sic ). L'amie qui l'accompagnait participe ensuite aux dégradations opérées sur le véhicule de l'innocent jeune homme, toujours selon l'auteur du compte rendu humaniste, et antiraciste que vous avez lu, et que je résume pour l'essentiel.
Enfin pour susciter mon scepticisme grandissant quant à la véracité des propos en cause, la personnalité de l'auteur, maître Harry Nirelep, bien connu pour son extrémisme politique et l'hystéroïdie de chaque propos qui émane de lui dès qu'il s'agit de la France, de sa civilisation et de ses oeuvres.
Je m'étonnai enfin de la publicité énorme et à vrai dire scandaleuse accordée par Orange,à un document, manifestement aussi partial, publié avant toute enquête de gendarmerie sous le seul témoignage d' »un avocat partisan ( récemment déchainé contre le président de la République parce que ce dernier, lors d'une commémoration à Auschwitz, avait refusé de mettre sur le même plan le génocide des juifs par les nazis, et l'ancienne traite des noirs, aux 17è, 18è siècle et jusqu'en 1815 ).
( 2 ) Dans le deuxième communiqué Orange persiste dans ce qu'il faut bien appeler de la désinformation, au moins par imprudence, et hâte excessive de faire du buzz. On y apprend seul élément nouveau que « le mis en cause » est auditionné actuellement par la brigade de Gourbeyre ».
Donc on persévère dans la « désinformation » puisque l'on ne sait toujours pas de quoi il s'agit exactement, du point de vue du « mis en cause », le seul point de vue, présenté comme un fait incontestable est le point de vue d'un client du restaurant dont le caractère et l'idéologie, prêtent, au moins, à suspicion quant à la valeur de ses dires.
Ainsi , une messagerie jette-t-elle, un innocent ( peut-être ) à la vindicte d'une opinion publique désinformée et surchauffée, je n'ose dire à blanc!
( 3 ) J'ai donc décidé, sans être la gendarmerie, ou la justice, de quérir quelques informations, que j'ai recueillies, que je ne présente pas comme expression de LA vérité, mais qui sont telles quelles, en attendant davantage, et mieux, il faut l'espérer, de nature à faire prendre conscience du caractère bassement politicien de l'opération de désinformation en cours.
Le jeune homme incriminé rentrait, en compagnie de sa copine, d'une ballade en mer.
Ils se sont arrêtés à ce restaurant pour acheter de quoi se nourrir, et de repartir aussitôt.
Entrant dans le restaurant le J Homme a été abordé par deux jeunes femmes qui étaient embêtés depuis un moment par un individu, manifestement alcoolisé ( selon mes sources ) et qui n'avait rien de paisible. Le jeune H lui aurait demandé d'être sage et de laisser tranquille les deux jeunes femmes. C'est alors qu'il aurait été agoni d'insultes, en créole, par le « non paisible » turlupin, qui lui aurait lancé des insultes à caractère racistes ,et une invitation à « rantwé en pays a ou » ( rentrez dans votre pays ). Ce dernier propos aurait gravement agacé le jeune homme insulté, qui aurait répondu en créole, notamment par le fameux « Kouni a manman ou », cher aux Guadeloupéens en colère ( ou non d'ailleurs ).
Le « paisible convive » évoqué par le témoin d'Orange aurait alors sorti un sabre et poursuivi le JH, et son amie, jusqu'à leur voiture, secouée par le paisible client que nous savons.
Les deux jeunes gens ont alors en « pleine connaissance de leur plein gré » téléphoné à la gendarmerie de Gourbeyre pour déclarer l'incident, et ils ont ainsi déclenché l'enquête.
Nous en sommes là.
Tout cela n'est pas aussi clair que le « témoignage » de Nirelep, ce partisan pris au sérieux, sans aucune raison avouable par une messagerie dont ce n'est pas la tâche de jouer les boutefeux dans un département qui n'a pas besoin de ces turbulences malsaines.
Le Scrutateur.