17 Février 2015
Comme nous l'avions subodoré le petit coup de pied dans les tibias, cautionné par le député guadeloupéen Eric Jalton, visait la chrétienté en France. L'ancien ministre de l'éducation nationale François Peillon, l'avait dit et écrit : le Christianisme doit être éradiqué en France, et nous y parviendrons par l'école notamment.
Leur offensive se poursuit.
LS.
Les députés ont voté, samedi, un amendement de la loi Macron qui prévoit que les jours fériés chrétiens puissent être remplacés par des "jours fériés locaux". Selon le porte-parole des évêques de France, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, il s'agit d'une "attaque forte contre la religion catholique".
Le porte-parole des évêques de France, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, voit une "attaque forte contre la religion catholique" dans l'amendement à la loi Macron prévoyant que des jours fériés chrétiens puissent être remplacés par d'autres fêtes Outre-mer.
Les députés ont voté, samedi, un amendement proposé par la députée socialiste de La Réunion Erika Bareigts selon lequel les jours fériés liés à des fêtes chrétiennes pourront être remplacés dans les départements et régions d'Outre-mer, sur décision préfectorale, par des "jours fériés locaux".
Selon elle, il existe un paradoxe dans une République laïque à donner "un statut légal aux seules fêtes d'une religion", notamment "dans les départements d'outre-mer où le fait et l'histoire religieux sont parfois de nature bien différente".
Dans son texte initial, l'élue réunionnaise précisait que les jours fériés susceptibles d'être remplacés étaient le lundi de Pâques, l'Ascension, le lundi de Pentecôte, l'Assomption et la Toussaint. Mais la version finalement votée indique simplement que ne pourront pas être remplacés les jours fériés républicains (1er et 8 mai, 14 juillet et 11 novembre), ce qui permettrait donc de viser aussi Noël et le jour de l'An.
L'évolution de la rédaction de l'amendement "montre bien qu'il s'agit d'une attaque forte contre la religion catholique, nous ne pouvons l'accepter", a déclaré à l'AFP Mgr Olivier Ribadeau Dumas, secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France.
"Nous n'avons pas intérêt à ouvrir cette ligne de front qui pourrait être une boîte de Pandore. Il est illusoire en effet de penser que cela resterait demain
cantonné à l'Outre-mer", a indiqué le prélat. "C'est une fausse interprétation de la laïcité que de dire -on va enlever à Pierre pour donner à Paul-", a-t-il plaidé, disant n'avoir "entendu ni le Consistoire ni le Conseil français du culte musulman demander quoi que ce soit".
Evoquant une France "marquée par le christianisme" et une "histoire qui se vit paisiblement", le responsable catholique a fait valoir que "Noël et Pâques ne sont pas fêtés que par des chrétiens: veut-on supprimer un socle commun à la société française ?" "On cherche par des biais divers à réduire la place des religieux, sans concertation", a déploré le porte-parole, qui y voit "une preuve de plus que nous n'arrivons pas en France à parler avec sérénité de la laïcité".