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17 Janvier 2015
Quincy est un charmeur. Et ce qui est bien c'est que le charme s'en émane sans qu'il y soit pour rien, innocemment et comme à son insu.
Quincy Gane fut mon élève durant l'année scolaire 2004/2005. C'était un bon philosophe, avec un petit côté artiste marqué, inséparable d'une grande gentillesse, pour tous, les copains, et les professeurs. Ces qualités ne sont pas si courantes, et sont extrêmement précieuses dans toute collectivité, humaine et notamment dans une communauté scolaire, laquelle n'est pas si simple et fraternelle qu'on pourrait le croire, notamment quand avec le temps, notre mémoire s'épure pour ne retenir que les images idéalisées de cette jeunesse, qui fut la nôtre, et que nous ajoutons au répertoire éternel du « c'était mieux avant ».
Donc, Quincy était bon philosophe et de caractère artiste. Il était aussi du genre espiègle, sans avoir l'air d'y toucher.
Le professeur, un certain LS, qui n'était pas né de la veille, ne perdait rien au petit manège de notre artiste, et s'arrangeait, à de certains moments propices, pour fondre sur sa proie comme un gli gli, et saisir avec promptitude, certaines feuilles sur lesquelles on griffonnait autre chose, semble-t-il, que des notes de cours. Et une fois sur deux ( au moins ) la prise était bonne. Croquis, esquisses, caricatures, ayant trait au discours « professoral », mais « dans un ...certain esprit » étaient saisis, et commentés avec une sévérité ( apparente ) dont jouissaient tous les camarades..... et l'incriminé aussi. Le pardon était toujours accordé, (car il n'y avait pas que la classe à se réjouir ), vu que les notes de cours ( vérification faite ) étaient correctes, et que le dessin tournait autour du sujet, même quand l'objet croqué était LS lui-même.
Depuis ces années là si proches, et déjà si lointaines, j'avais suivi, entrevu de loin en loin, notre Quincy Gane, qui, un temps Québéquois, un temps méridional de France ( métropolitaine ) élargissait son expérience, sa culture, notamment artistique, soucieux, et sa famille avec lui, de s'ouvrir au grand air du monde, d'échapper à l'enfermement et la fermeture de l'esprit provincial, sans oublier un instant l'enracinement antillais.
Notre artiste philosophe passe désormais à une nouvelle étape de son parcours professionnel.
Sa sensibilité et ses talents le conduisent à s'adresser au monde de l'enfance, par le texte et par l'image, pour laquelle il est plus particulièrement doué.
Ce matin il signait son premier Opus Le sourire de manmzelle Lune, à la Librairie Générale de Pointe-à-Pitre
Alors que je m'y rendais pour m'y faire dédicacer mon exemplaire, je crus, un instant m'être trompé et me trouver devant la file d'attente du fameux numéro post-mortem de Charlie-Hebdo, tant elle était interminable. Dieu merci non, c'était simplement la cohue des copains, copines, profs, instituteurs, ( et LS, évidemment ), depuis le temps de la maternelle jusqu'à ce jour, tout un fan club souriant, respirant la bonne humeur, caquetant, et jacassant bien sympathiquement, ravi de cette occasion de se revoir auprès d'une jeune étoile montante. L'ouvrage est simple, adapté à l'âge de ses destinataires, en principe des jeunes enfants, mais aussi des jeunes de plus de 70 ans, si j'en juge par le plaisir que j'ai eu à le lire, et à me perdre dans le rêve des merveilleuses images.
La lune, « mamzelle la Lune » a un gros rhume. Elle téléphone à toutes les autorités médicales le soleil, Marcus le Martien, Saturne, et le docteur Nuage pour être soignée, et guérie si possible.
Mais elle ne devra son salut qu'à un clown, joyeux, plein de ressources, et qui réussira dans sa tâche "rebout-able". Le succès devrait être au bout, s'il y a une justice.
Comme avec notre artiste il faut toujours s'attendre à quelque petite « perfidie » inattaquable, je me demandais, perplexe, qui pouvait avoir inspiré à l'auteur ce personnage sympathique, mais clownesque dénommé « Etoile-Clown »
La dédicace en image, ( deuxième photo de la liste ) m'a peut-être éclairé.
Quand je vous disais que ce garçon est redoutable !
Edouard Boulogne.